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Ce lundi matin, j'ai eu un mal fou à me réveiller

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Ce lundi matin, j'ai eu un mal fou à me réveiller. Après le week-end mouvementé qu'on a eu avec ce bizutage, mon corps n'a pas encore eu le temps de récupérer. J'étais tellement fatiguée que mon père a dû me déposer, ce qui m'a évité de rater le bus.

À la cafétéria, je retrouve enfin Marie, Sarah, Loubna, et Maya. On s'installe à notre table habituelle, et alors que je m'affale sur ma chaise, Sarah lance un regard curieux.

Sarah : T'as l'air crevée. C'était si dur que ça le bizutage ?

Je soupire en repensant au week-end.

Moi :  Franchement, ça s'est mal passé. Nora a vraiment dépassé les bornes.

Loubna et Maya se tournent vers moi, soudain captivées par la conversation.

Loubna : Sérieux? Elle a fait quoi ?

Moi :  Elle a imposé des trucs hyper durs. Par exemple, l'un des défis, c'était de forcer une fille à regarder une vidéo de son père en train de tromper sa mère, jusqu'à la fin.

Maya me regarde, sidérée.

Maya : Attends... tu savais que c'était prévu?

Je secoue la tête en fronçant les sourcils.

Moi : Non, pas du tout. J'ai découvert les défis en même temps que tout le monde. Franchement, si j'avais su je n'aurais même pas accepté.

Marie: C'était n'importe quoi...

Moi : Le pire, c'est qu'elle était la première à dire que le bizutage, c'était juste pour s'amuser. Au final, ça a pris une tournure tellement malsaine ... et maintenant, ça pointe les jurys du doigt. Certains pensent qu'on était complices, qu'on a manigancé tout ça, alors que j'étais autant choquée qu'eux.

Loubna : C'est fou. Et elle se rend même pas compte du mal qu'elle fait ?

Moi : Franchement, j'en doute... Tenez, un autre défi qu'elle a fait : elle a demandé à une fille d'embrasser son meilleur ami devant tout le monde... alors qu'elle est en couple avec quelqu'un d'autre, et que son copain était là, dans la foule.

Sarah : Dinguerie.

Loubna : C'est tellement humiliant.

Maya : Non mais c'est complètement irresponsable... tout ça pour prouver quoi?

Moi : Nora a tellement insisté, en lui disant que si elle le faisait pas, elle risquait de louper la bourse universitaire et tous les avantages du club.

Marie : Elle a carrément utilisé ça pour la faire céder ?

Moi : Ouais, c'était abusé... Et en observant les filles tout le long de l'épreuve, j'ai fini par comprendre que beaucoup n'avaient pas les moyens. Elles étaient prêtes à tout pour décrocher cette place. Ce n'était pas juste un jeu pour elles, c'était une opportunité, un espoir.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 15 ⏰

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