Chapitre 20

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Georgina

Son visage était marqué par la douleur et la détresse. Le sang qui coulait de son nez se mêlait à la terre, créant un tableau tragique sur sa peau. Son tee-shirt, déchiré, témoignait d'une lutte acharnée, et les griffures sur son corps.

Il courut directement aux toilettes, laissant sa moto abandonnée sur le terrain, comme si sa vie en dépendait.

-Je vais aux toilettes, murmurai-je, avant de prévenir Jenny, pressée de le rejoindre.

Lorsque j'arrivai, la porte était fermée à clé.

- Ouvre-moi, s'il te plaît, demandai-je calmement, mais il ne répondit pas.

J'entendais son souffle, essoufflé, à l'intérieur. Mon cœur battait la chamade alors que je cherchais une solution. Je pris une épingle qui maintenait mon chignon en place, la transformant en une mèche de cheveux détachés. Je m'accroupis et tentai de crocheter la serrure.

Ma main tremblante se posa sur la poignée, et, avec un léger mouvement, la porte s'ouvrit. Je refermai derrière moi, verrouillant la porte pour nous protéger. Il était là, devant le lavabo, ses deux mains agrippant le rebord, son nez saignant, laissant des traces rougeâtres sur son visage. Je m'approchai doucement, mais il ne réagissait pas. Avec précaution, je levai sa tête à l'aide de mes doigts, et nos regards se croisèrent. Ses yeux, pleins de souffrance, se fixèrent sur les miens.

Hésitante, mes doigts se posèrent sur ses griffures, témoins silencieux de ce qu'il avait subi.

-Pars, s'il te plaît, demanda-t-il, exaspéré.

Je ne l'écoutai pas. Je l'assis sur une chaise, déterminée à l'aider. Je pris du papier et le mouillai avec de l'eau, puis je m'approchai de lui à nouveau. Avec douceur, je nettoyai son nez, essuyant le sang qui maculait son visage, essayant de soulager sa douleur, même si ce n'était qu'un instant.

Je saisis le gel hydroalcoolique dans mon sac et en appliquai une petite quantité sur un mouchoir.

-Ça va piquer légèrement, mais ça va aider à désinfecter tes blessures, lui dis-je doucement.

Avec précaution, je commençai à nettoyer les griffures sur son corps, veillant à ne pas lui causer plus de douleur. Il se raidit légèrement, mais resta silencieux. Une fois les blessures désinfectées, je lui offris un sourire encourageant.

Ses yeux se crisper légèrement quand il bougeait. Son souffle était saccadé, trahissant la douleur qu'il ressentait. Je pouvais voir qu'il essayait de rester fort, mais chaque mouvement semblait lui coûter.

-Prends ton temps, dis-je doucement, essayant de le rassurer.

Il souffla un léger merci sans autant me regarder. Je remarquai qu'il était perdu dans ses pensées, probablement en train de gérer la douleur qui l'envahissait. Peut-être qu'il se sentait vulnérable et ne voulait pas que je voie à quel point il était affecté. Je décidai de lui laisser un peu d'espace, tout en restant à ses côtés pour le soutenir.

-Tu n'aurais pas dû venir, me souffle-t-il alors que je lève le regard vers lui.

Ses mots résonnent dans l'air, chargés d'une inquiétude palpable.

-Tu m'as déstabilisé, continue-t-il, et je ne peux m'empêcher de sourire légèrement.

-Moi, je te déstabilise ? ricanai-je, amusée par la situation.

Il esquisse un sourire à son tour, mais ses yeux sont plissés, trahissant la douleur qu'il ressent. Son nez doit lui faire atrocement mal, et je me sens à la fois désolée et touchée par sa vulnérabilité.

Ma Vipère Où les histoires vivent. Découvrez maintenant