28. L'emprise du désir

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22:32 - Bowdon, Manchester

J'étais allongée sur mon lit et vérifiais constamment mon téléphone, en attendant la réponse de Tobias.

« Shani, je te veux beaucoup trop pour rater cette occasion. »

Mon cœur battait toujours trop vite après cet échange. Je ne voulais pas l'admettre, mais il avait pris plus de place dans ma tête que je pensais.

Je fermais les yeux repensant à cet échange dans le parking. Cette possessivité qu'il avait montrée sans se cacher. Il l'avait dit, presque comme une évidence.

Et putain ça me flattait.

Qu'il me veuille comme ça, qu'il ne fasse pas semblant de s'en foutre, mais moi... je pouvais pas montrer que ça me touchait.

Je savais pas comment faire. Jouer le jeu, provoquer, flirter, c'était facile, j'avais toujours fait ça. Mais ressentir quelque chose. C'est une autre histoire...

Il savait qu'il m'avait déstabilisé avec ces mots donc en rentrant, j'avais décidé de le déstabiliser à mon tour, mais à ma manière. Rien de vulgaire, juste assez pour l'exciter... un peu.

NOTIFICATION

TOBIAS : Tu testes mes limites ?

Je laissais échapper un petit rire l'imaginant le dire à voix haute. Rien que l'idée qu'il soit aussi perturbé que moi m'excitais.

SHANI : Ça fonctionne ?

TOBIAS : Plus que tu le penses.

C'était exactement ce que je voulais. Je voulais qu'il pense à moi comme je pensais à lui.

SHANI : Et qu'est-ce que tu vas faire ?

TOBIAS : Rien. Parce que tu veux que je cède. Et moi, je veux que tu me supplie.

SHANI : Supplie ? Dans tes rêves.

TOBIAS : Ce que tu fais dans mes rêves, Shani... T'as même pas idée.

Je mordillais mes lèvres.

SHANI : Intéressant... qu'est-ce que je fais dans tes rêves ?

TOBIAS : Tu t'abandonnes à moi.

Un hoquet de surprise m'échappa et je me redressais de mon lit. Une chaleur montait en moi mais avant même de répondre, mon téléphone vibrait déjà à nouveau.

TOBIAS : C'est rien en comparaison à ce que j'ai envie d'te faire maintenant.

SHANI : 3 jours... Si t'es sage.

TOBIAS : J'suis jamais sage. J'arrive maintenant.

Pardon

SHANI : T'arrives ou ?

Mes yeux s'écarquillèrent, mon souffle se coupait net. Pardon ? Non, il plaisantait... il devait plaisanter.

TOBIAS : Tu sais où. A moins que tu veuilles attendre samedi.

Putain.

Mon cœur battait tellement vite que j'avais l'impression qu'il allait éclater. C'était irrationnel... mais excitant... Qu'il prenne ce risque, qu'on prenne ce risque... Ça me rendait folle.

Shani tu es folle.

Je vivais chez mes parents. Mes putains de parents. Ils dormaient au bout du couloir et Tobias voulait venir ici ? Il avait perdu la tête... mais pourquoi j'étais excitée ?

PRESCOTT - cas particulier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant