7. T'es la meilleure.

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19:07 - Manchester Business School, Manchester

Mon esprit pris dans un tourbillon où l'irritation se mélangeait étrangement à une espèce d'excitation que je ne voulais surtout pas analyser.

GROUPE 3 dents.

SHANI : J'ai un problème les filles... Un énorme problème.

Mon pied tapotait nerveusement sur le tapis de la voiture, et un léger sourire m'échappa malgré moi.

ROSE : ?

SHANI : Tobias ! 

Un seul nom, et il suffisait. Rose envoya un émoji d'yeux écarquillés.

BEA : Rassure-moi, tu ne lui as pas collé une baffe ?

SHANI : Pas encore, mais crois-moi je le déteste tellement que j'en meurs d'envie.

BEA : C'est quoi le problème ?

Je leur racontais brièvement l'histoire.

SHANI : ...« Et pourtant, c'est précisément ce qui te dérange »

BEA : Putain les popcorn ! J'aurais adoré voir ça de mes propres yeux.

ROSE : Il doit adorer te voir réagir. Ça lui donne l'illusion d'avoir le contrôle.

SHANI : Contrôle ? C'est mignon qu'il pense pouvoir contrôler me contrôler. Vraiment mignon.

BEA : Je sens que cette histoire va mal se finir.

SHANI : Qui a dit qu'elle devait impérativement bien se finir ?

BEA : Tu me fais peur ! Évite juste de m'appeler si un jour tu le tues par accident.

J'éclata de rire devant mon téléphone.

ROSE : Sérieusement Shani ! Fait attention.

SHANI : Attention à quoi ? Vous semblez oublier à qui vous dites ça.

ROSE : C'est justement parce qu'on sait à qui on parle qu'on te dit ça.

Je rigolais une dernière fois avant de démarrer et je réalisais que j'avais adoré cette fin de journée.

Entre l'exposé qui s'était super bien passé, la confrontation avec Tobias où je lui ai tenu tête, et la discussion avec les filles, j'étais... satisfaite.

Je laissais jamais les autres atteindre mes émotions, ça n'avait duré qu'une demi-journée, et c'était déjà trop.

Sa façon de me dévisager, cette attitude à la fois arrogante et agaçante... ça me mettait en rogne, mais le provoquer à mon tour m'avait donné une montée d'adrénaline.

Ce n'était pas tous les jours que je me retrouvais à faire face à quelqu'un qui osait me défier de cette manière mais je me disais que tant que je contrôlais la situation, tout irait bien.

Je prenais une profonde inspiration en me garant devant chez moi.

19:42 - Bowdon, Manchester

Une fois à l'intérieur, je prenais un moment pour savourer le silence de la maison. Je savais que ma mère serait encore au travail et que ma sœur, probablement, enfermé dans sa chambre.

PRESCOTT - cas particulier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant