25. Autant le faire correctement

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03:47 - Bowdon, Manchester

Mes mouvements devenaient plus désespérés. Je roulais lentement mes hanches contre sa bouche, chaque coup de langue qu'il mettait me poussait vers le plaisir.

- Oui... Tobias, haletai-je, mes mains agrippant la tête de lit au-dessus de moi pour garder l'équilibre.

Il grogna en réponse, sa langue accélérant le rythme. Il me léchait et suçait tout en jouant avec moi comme si j'étais sa seule obsession.

Mes jambes tremblaient, mes muscles tendus, tout mon corps était sur le point de céder.

- Tu vas... me faire jouir... soufflai-je, complètement submergée.

Il répondait en grognant et une explosion de plaisir me traversait. Je criais, incapable de me retenir et mes cuisses se resserraient autour de sa tête alors que je perdais tout contrôle.

Il ne s'arrêtait pas, prolongeant chaque seconde de mon orgasme jusqu'à ce que je sois à bout de souffle, tremblante au-dessus de lui.

Tobias releva finalement la tête, un sourire étirant ses lèvres.

- T'en veux encore ? demanda-t-il, essuyant nonchalamment sa bouche.

Je lâchais un sourire et son visage devenait flou, mes pensées se brouillaient et je me réveillais en sursaut, le corps brûlant et tremblant.

Putain de rêve.

Les draps étaient collés à ma peau, et je pouvais encore sentir ses mains, sa bouche, comme si c'était réel. Je balançais la tête en arrière, les yeux rivés sur le plafond.

Je prenais une profonde inspiration, tentant de calmer la frustration qui bouillonnait en moi. Ce n'était qu'un rêve.

Mais mon corps ne semblait pas d'accord brûlant encore de ce désir non assouvi.

J'avais envie de lui.

Je savais que demain, en le voyant, cette tension serait là, palpable, prête à exploser. Et moi, comme toujours, je devrais faire semblant.

Faire semblant que ça ne m'atteignait pas, que je contrôle tout.

06:30 - Bowdon, Manchester

Je me réveillais après une nuit agitée, mes pensées toujours embrouillées par Tobias. De notre échange hier sur le parking à ce rêve... qui m'avait laissé sur ma faim.

Je restais allongé encore quelques minutes puis je repensais au message que je lui avais envoyé.

« Rien ne change »

C'était un mensonge. Tout avait changé, et je le savais parfaitement. Ces trois mots que Tobias avait lâchés, résonnaient encore dans ma tête.

Il n'aurait jamais dû dire ça. Et moi, je n'aurais jamais dû rester là, sans rien répondre. Mais qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Que ça m'avait touchée ?

Parce que c'était le cas, mais l'admettre était impossible.

C'était censé être simple et pourtant là, allongée dans mon lit, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. À son regard, ses lèvres, ses mains sur moi, son membre en... putain.

Ovulation de merde.

Je secouais la tête et me levais pour me diriger vers la douche et entamer ma routine habituelle. Chaque geste, chaque détail comptait.

PRESCOTT - cas particulier.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant