Cécilia Cox
Mercredi 17 septembre 2025, Bordeaux
Je me suis levée même si je n'avais pas envie d'y aller, j'avais terriblement peur, cette boule incessante qui me crevait le ventre menaçait donc de ne jamais vouloir me quitter.
Je n'ai pas dormi, je n'ai pas réussi à dormir. Si je fermais l'oeil ne serait-ce que quelques secondes, tous mes pires cauchemars, tous mes pires démons allaient s'acharner sur moi et m'abattre avant même que je ne lève le poing à la sortie de l'audience.
Non, je ne voulais pas y aller.
Mais je devais y aller.
Les gestes les plus simples, comme manger mon petit-déjeuner ou même prendre ma douche me semblaient presque impossibles à réaliser. Des frissons parcouraient mon corps et m'empêchaient d'avancer, mais je devais y aller, je devais me libérer.
Libérer Isaure qui attendait depuis si longtemps de se défaire de la carapace que s'est créée Cécilia.
J'étais dans une petite chambre d'hôtel depuis le lundi matin, où j'étais arrivée de Bordeaux à Monaco. Margaux ne pouvait pas m'accompagner en raison d'un tournage, mais elle ne manquait pas de m'envoyer des mots d'amour et de soutien à chaque fois qu'elle avait une pause, si bien que j'avais déjà 254 notifications à deux heures du matin à cause du décalage horaire dans le pays aléatoire où elle se trouvait actuellement. Cependant, Lando avait tenu sa parole. Il était avec moi. Avec nous. Isaure et Cécilia.
-Bien dormi ? ai-je lancé au britannique d'une voix tremblante alors que je sortais de la petite salle de bain reliée à notre chambre, une simple serviette blanche qui recouvrait mon corps frêle qui n'était habité que de spasmes frissonnants, non pas de froid, mais bien de peur.
-J'ai déjà fait mieux, a-t-il admis, mais le lit était drôlement confortable, n'empêche...
Malgré son sourire amusé et sa tentative de ramener un peu de bonne humeur dans cette petite chambre à l'ambiance tendue, je n'arrivais pas à essayer de sourire pour m'imprégner de sa joie de vivre. Bien qu'il semblait paniqué pour moi, sachant l'importance que ce jour avait pour Isaure et Cécilia, il n'était pas aussi stressé que moi. Il voulait détendre l'atmosphère, ce qui était très gentil de sa part, mais je n'étais pas d'humeur à me laisser aller quand le moment le plus crucial de ma vie se dressait désormais devant moi.
-Tu as déjà pris ton petit-déjeuner ? s'est étonné Lando, et bah dis donc, tu es vraiment une lève-tôt, toi !
-Comment dire que l'audience commence à 10 heures, donc je ne pouvais pas me permettre de faire une grasse matinée... Encore si j'arrivais à dormir... ai-je soupiré, ces quelques mots que je prononçais me faisant à la fois grimacer et redoubler de tremblements incontrôlés.
J'ai marqué une pause, figée sur moi-même tandis que mon regard se perdait déjà dans le vide, essayant au maximum d'éviter celui de Lando que je sentais sur moi, me scrutant de la tête au pied comme s'il me découvrait pour la première fois. Je sentais encore une fois les larmes m'assaillir les yeux, mais je ne pouvais pas pleurer alors que dans deux heures j'allais me retrouver en face de celui qui avait causé tous mes malheurs.
Cependant, c'était trop tard, les larmes dévalaient déjà mes joues et le pilote de McLaren l'avait déjà remarqué. En seulement quelques secondes, je me suis retrouvée serrée dans ses bras et je n'ai pas pu m'empêcher de poser ma tête sur son torse, me laissant de nouveau aller contre lui, mes larmes salées rendant son polo McLaren de plus en plus humide, mais cela ne semblait pas le déranger.
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Lando Norris - The Story Of Us
FanfictionMargaux Estreto Da Costa et Oscar Piastri sont en couple, cette nouvelle est comme une bombe sur les réseaux sociaux. Alors que les nouveaux tourtereaux sont le centre de l'attention, la jeune actrice italienne tente tant bien que mal, avec l'aide d...