Lando Norris : The Story Of Us

Track 31

Isaure Newton

Vendredi 12 décembre 2025, Monaco

J'ai déménagé de Londres, je n'avais plus rien à y faire puisque Cécilia était définitivement partie. Bien que j'aimais beaucoup les anglais pour tout ce qu'ils avaient fait pour moi, c'est-à-dire me laisser me cacher dans leur pays le temps que mon taré d'ex ne vienne pas me tabasser ou même me tuer, il était tant de me forger cette nouvelle identité qu'était Isaure qui avait repris possession de mon corps. Mais vu que je ne savais pas vraiment où je voulais habiter maintenant en France, parce qu'il y avait certains endroits, notamment Bordeaux, que je voulais éviter pour des raisons qui me paraissaient plutôt évidentes, Lando m'a proposé de venir vivre chez lui à Monaco le temps que je trouve quelque chose qui soit à ma convenance.

Après notre baiser à Budapest, la presse s'était complètement enflammée, et je regrettais presque de l'avoir fait en public quand j'avais pleins d'endroits pour l'embrasser, notamment dans sa chambre, mais c'était comme dans le feu du moment, et quand je me tournais vers les photos prises par les photographes d'une pauvre fille en larmes qui venait de taper un marathon en train d'embrasser un des pilotes les plus convoités de la grille de 2025, il fallait avouer que ça ressemblait presque à une scène de film.

Ce à quoi je n'ai pas échappé, mis à part les nombreuses tentatives d'interviews et tout le bordel qui suit, c'est la réaction de Margaux, ou tout simplement de tout le groupe de filles qui étaient devenues, du moins bien avant que je m'en rende compte, des vraies amies. Elle me laissait prendre part à leur groupe de "wags" bien que je n'en sois pas vraiment une, du moins, c'était ce que je pensais, et elles étaient toujours là pour moi, comme les soeurs que je n'avais jamais eues. Elles se sont d'abord un peu foutues de ma gueule même si ça restait dans la gentillesse et la bienveillance (ce sont leurs mots, même si je ne décrirais pas ça comme ça), puis elles m'ont charriées un bon mois avant de finalement me "laisser tranquille" (une période de repos).

-Je vais mixer dans une boîte de nuit ce soir, tu veux venir ? m'a soudainement demandé Lando alors que je prenais mon café comme l'aigrie originelle que je suis devant la fenêtre du balcon, les cheveux en bataille et des cernes plus grands que mon avenir sous mes yeux.

J'ai lentement tourné ma tête vers lui pour essayer de comprendre ce qu'il venait de dire, mais c'était visiblement peine perdue avec mon cerveau qui avait décidé de rester au lit.,

-Pourquoi tu vas ramener un mixeur dans une boîte de nuit ? ai-je alors fait comme une conne, parce qu'en cet instant, c'est tout ce que j'avais compris.

Lando a alors explosé de rire, se foutant ouvertement de ma gueule comme si je venais de lâcher la blague du siècle, avant de me lancer un sourire en coin, visiblement amusé par ma mine fatiguée et mon incompréhension.

-Nan mon coeur, je vais mixer, genre aller faire le DJ dans une boîte de nuit, si tu préfères... a continué le jeune pilote de Formule 1. Ça te dit, du coup ?

-Pourquoi pas, ai-je fait le plus simplement du monde en haussant les épaules, comme si ce n'était qu'une simple banalité, mais je sors en ville avec Margaux cet après-midi, elle veut qu'on aille faire les cadeaux de Noël...

-J'ai comme l'impression qu'elle te fait chier avec Noël... m'a fait remarquer Lando comme si ce n'était pas une évidence.

-LA REUS ELLE ME DIT QUE NOËL C'EST DE DÉBUT OCTOBRE À FIN MARS, MAIS QUI SUR TERRE PENSE COMME ELLE ?! me suis-je offusquée, m'étouffant presque avec mon café.

-Qu'est-ce que tu veux, c'est une éternelle enfant, elle a le droit de croire à la magie de Noël... a-t-il soupiré en haussant simplement les épaules.