Le mec d'Insta

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Le mec d'Insta

(100% histoire vraie)

( Je vais publier ce texte maintenant, ayant relu le brouillon hier soir alors que je ne l'avais pas ouvert depuis avril ou mai- et ses écrits étaient tellement beaux qu'ils méritent d'avoir une place ici et ailleurs)

Je suis vraiment désolée pour ce titre vraiment peu flatteur. Cet article aurait dû initialement s'appeler Monsieur Kinder, sauf qu'à force de parler de A. à mes amis, il est devenu A., le mec d'Insta.

Même s'il est désormais impossible à mon cœur de le voir uniquement comme ça, c'est comme ça que je l'ai longtemps nommé.

Enfin longtemps, façon de parler.

J'avais rencontré A. sur Instagram (non? sans blague?). Ses doigts avaient malencontreusement glissé sur le bouton "suivre" de mon compte.

Commençait alors une discussion des plus lunaires:

-Bonjour on se connaît?

-J'allais vous poser la même question...

-Non mais vous avez demandé à me suivre

-Ah non, c'est vous qui avez demandé à me suivre!

Quelle entrée en matière...après quelques échanges, je lui souhaitais une bonne soirée avec quelque part ma voix intérieure qui me disait "mais tu es sûre?"

J'avais écrit le "ok bonne soirée" sur conseil de mon amie Fiona qui se trouvait alors avec moi. Mais je n'étais pas très convaincue.

Fort heureusement, il me recontacta le lendemain en lançant la blague la plus tarte du monde sur les Kinder.

Un homme drôle a déjà fait la moitié du chemin dans mon cœur.

Il ne mit pas longtemps à faire l'autre moitié. A. n'était pas non seulement drôle, il était romantique. Il était poète, violoniste aussi (avec de belles envolées lyriques), pétri de talent, empli d'une grande sensibilité, et très charmant ce qui ne gâchait rien.

Physiquement, je ne savais même pas de quoi il avait l'air. J'avais vu une ou deux photos pas très nettes ni très représentatives. Mais peu m'importait.

Pour ne rien gâcher, nous étions voisins! Encore un mystère de la vie.

Quelle était la probabilité que nous nous rencontrions par erreur, qui plus est que nous nous plaisions, que nous soyons voisins, et qu'enfin nous tombions amoureux?

Oui, parce qu'ici il est question d'amour. C'est aussi en cela que l'histoire est différente; étant en déplacement professionnel dans le sud, nous n'avons pu nous rencontrer pendant plus d'un mois.

J'imagine que c'est une chance. Si nous nous étions vus immédiatement, nous nous serions sautés dessus. Peut être même que nous n'aurions fait que ça, l'amour.

Et le côté lyrique, romantique, l'amour épistolaire, tout ça n'aurait pas existé.

L'amour épistolaire avec A., ça donnait ça parfois:

"Je dois vous avouer que je n'ai jamais autant bandé sans contact physique.

Comment diable est-ce possible de désirer autant quelqu'un qu'on n'a jamais vu?

Je pense que nous allons tomber amoureux l'un de l'autre. Éperdument. Et ni l'un ni l'autre ne souhaitons que quoi que ce soit change dans nos vies... Nous allons donc souffrir au moment de votre départ. J'y pense depuis quelques temps déjà, depuis que j'ai réalisé ce lien si fort qui nous unissait. J'ai pris le parti de ne pas résister en toute connaissance de cause parce que je pense que ce que nous avons à vivre est plus fort, plus intense, que ce qui s'ensuivra.

Un coup de folieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant