Charly et ses drôles de dames
(100% histoire vraie)
Comme à mon habitude, je commence des choses et ne les finis pas.
Aussi, plutôt que d'aller dans l'intéressant, je vais digresser vers une histoire qui n'a servi strictement à rien, à part sans doute perdre un peu de temps (et me faire bien baiser je dois dire).
Je ne sais plus quand c'était, ni où c'était. Mais c'était forcément après Cyrille et David et avant Michaël, puisque je conduisais déjà. Ce qui nous laisse une fenêtre de deux mois, en 2015.
Dans mes lointains souvenirs, Charly travaillait chez Celio, le magasin de vêtements.
Il était super mignon. Je m'explique. Il était plus jeune que moi, pas très grand, roux, avec une barbe (j'adore les barbes pour ceux qui n'auraient pas encore compris, hein Audrey, ça va être difficile pour toi ça ahah), et était magnifiquement bien habillé.
Avec du style, de l'élégance. Il avait un magnifique regard. Non, il était vraiment beau cet homme.
Je n'ai jamais su ce que nous faisions à traîner ensemble. Une fois, nous avions été à une fête foraine, à Bastille, une bonne partie de la nuit. Il gagnait des lots pour moi, comme on fait avec son amoureuse.
Pourtant, il se comportait comme un ami, je ne voyais aucune séduction de sa part, et de mon côté ce n'était pas mieux.
Nous buvions des verres, nous parlions. Il me racontait comment parfois il baisait des clientes dans les cabines d'essayage à son travail.
Je lui racontais mes histoires aussi. Mais nous ne nous touchions pas. Nous ne nous embrassions pas. Nous ne nous draguions pas. Nous avions l'air de potes qui ne savaient pas ce qu'ils foutaient là.
Plusieurs fois, il m'invita chez lui.
Moi qui avait été habituée à voir des appartements de type Ivan le Moche (ah! encore un dont je n'ai pas encore parlé) ou Cyrille dont le ménage était le dernier de leurs soucis, celui de Charly était incroyable.
Tout était parfaitement rangé et propre. L'espace était décoré avec goût. Je n'avais jamais vu une telle merveille chez un homme célibataire.
Le seul compliment que je lui fis était sur son appartement. Le seul qu'il me fit était sur le fait que les belles nanas conduisaient toujours des voitures pourries (il m'avait dit ça alors que je montai dans ma petite Micra, à l'époque).
Pourtant il me plaisait. Et réciproquement. Même par message, entre deux rendez-vous, cela ne ressemblait à rien. Ca donnait des Salut tu vas bien? Oui et toi? Tu as baisé avec qui récemment? On se voit bientôt? avec parfois plusieurs jours entre chaque réponse.
Cette histoire était tellement étrange que ça m'énervait. Je ne savais pas au départ pourquoi il me voyait. Il ne tentait rien. Il ne me draguait même pas. C'était sans queue ni tête...
Sauf la dernière fois que nous nous sommes vus.
Finalement, n'y tenant plus, je lui sautai dessus sur son canapé alors que nous écoutions de la musique.
Mais juste un baiser, histoire de voir si le courant passait.
Je ne m'attendais à rien. Je voulais savoir ce qu'il attendait de moi. Puis je n'avais pas grand chose à perdre même s'il me repoussait.
Vous vous en doutez, l'histoire ne s'arrête pas là.
J'eus envie de lui instantanément, alors qu'avant ça, je me demandais encore ce que je faisais là. Je me demandais dans quel but il voulait me voir sans arrêt si c'était pour ne rien faire.
Et là, je découvris LE gars qui m'a scotché sur place. Encore aujourd'hui, je n'en reviens pas de la façon dont il a procédé avec moi.
Je pense que c'est probablement la seule fois de ma vie où je n'ai pu en placer une et où un homme a absolument tout géré de a à z sans que je puisse même avoir simplement envie de dévier de son plan tant c'était bien fait.
Il m'emmena tout d'abord dans sa chambre, tout en continuant à m'embrasser.
Là, il m'allongea sur le lit et il me déshabilla entièrement, doucement, en m'embrassant partout. Il s'arrêta entre mes cuisses et commença à me lécher pendant quelques minutes.
Il rentra un doigt en moi et fit la réflexion que j'étais bien mouillée en se léchant les lèvres délicatement.
Puis, il se déshabilla rapidement et prit un préservatif dans sa table de nuit (ah! enfin un me direz vous!). Il ne me laissa même pas lui mettre. Il était vraiment l'homme le plus sûr de lui et de ses mouvements que j'aie jamais vu.
Il écarta complètement mes cuisses et me pénétra directement. Il était tellement dur que je me cambrai immédiatement en criant. Il savait exactement ce qu'il faisait. Ses coups de rein étaient millimétrés et à une cadence folle, en rythme. On aurait dit qu'il suivait une mélodie dans sa tête. Jamais je n'avais vu un truc pareil, aussi bien fait.
C'était propre et net. Il n'y avait aucune place pour l'imprévu.
Il me retourna d'un mouvement dingue, que personne n'a jamais refait jusqu'alors.
Très sûr de lui, il me bascula sur les genoux et s'inséra en moi de nouveau sans me laisser un instant de répit. Il me saisit par la nuque d'une main, et par la hanche gauche de l'autre.
Ses mains étaient en cadence avec ses mouvements de bassin et j'adorais ça. Je ne comprenais toujours pas ce qu'il était en train de se passer. Tel un métronome, il faisait des va et vient plus spectaculaires les uns que les autres.
Je ne ressentais rien pour ce type, mais il me baisait comme un fou et j'aimais ça à un point inimaginable. Enfin, mon corps aimait ça. Ma tête, elle, se répétait en boucle "mais c'est quoi ce type? où est-ce-qu'il a appris tout ça?"
Je ne connaissais (et ne connais d'ailleurs encore maintenant) rien au monde du porno, mais cela m'a fait l'effet d'être avec un acteur de ce type de films, qui savait parfaitement quoi faire sans se poser de question pour l'avoir répété des centaines de fois.
Il me baisa pendant longtemps. Il me déplaçait au gré de ses envies. Et si d'aventure je tentais de bouger par moi-même, il m'en empêchait.
Vraiment très étrange. Mais ce n'était pas non plus désagréable. J'avais juste à apprécier la dextérité dont il faisait preuve. La cadence était folle. On aurait dit qu'il n'avait pas baisé depuis une éternité tellement il y allait fort. D'un autre côté, il avait l'air vraiment très calme.
Je sentis parfaitement quand il allait jouir à l'intérieur de moi. Il se mit à bander encore plus fort, et tellement que ca me fit mal. Puis je sentis comme une ondulation puissante en moi.
Il se mit à crier. J'adorais ça. Puis il se retira d'un geste net et s'écroula à côté de moi.
Je ne me souviens absolument pas de la suite, mais il me semble que nous étions sur la même longueur d'ondes et que nous nous sommes rapidement rhabillés, sans câlin, ni baiser.
C'était vraiment du sexe pour du sexe.
Pourtant, le lendemain, il recommençait ses messages énigmatiques. A demander ce que je faisais. Puis à faire le mort jusqu'au lendemain. Je détestais ça.
Je ne sais plus pourquoi exactement mais peu de temps après ça, je le bloquai définitivement.
Je n'avais pas besoin d'un baiseur professionnel dans mon entourage. J'avais surtout besoin de tendresse et d'affection, même si je disais le contraire.
Ce mec restera un mystère éternel. Charly, le baiseur de ses dames...après tout, il n'y a sans doute rien à comprendre!
J'ai simplement réalisé à ce moment là que je préférais mille fois quelqu'un qui ne savait pas s'y prendre mais une personne réfléchie et intéressante, à quelqu'un qui savait bien baiser mais sans rien de plus derrière. Et je rencontrai alors Michaël, qui lui était un des hommes les plus intelligents et passionnants que j'aie jamais vu...
![](https://img.wattpad.com/cover/367885979-288-k295025.jpg)
VOUS LISEZ
Un coup de folie
RomanceUne femme mariée redécouvre les plaisirs sexuels après plusieurs années de vache maigre et revisite son passé et ses aventures