Chapitre 16

3.5K 288 9
                                    

PDV Laïa

-Nous sommes rassemblés en ce jour particulier, pour l'élévation de Sam et de Nadia. Commence la prêtresse.

Au commencement, Nous, les hommes n’avions pas du tout, en ce temps-là, l’apparence physique qui est aujourd’hui la nôtre. Nous avions alors une tête, mais à deux visages, quatre jambes et quatre bras – l’union parfaite, en d’autres termes, de deux êtres ne formant qu’un, sans couture apparente. Il existait trois variations de genre ou de sexe possibles : l’union homme/femme, l’union homme/homme et l’union femme/femme, selon ce qui convenait le mieux à chaque créature. Chacun ayant le partenaire idéal cousu à lui-même, nous étions heureux. Créatures à deux visages et à huit membres, parfaitement comblées, nous nous déplacions sur la terre de la même façon que les planètes voyagent à travers les cieux – d’un air rêveur, en bon ordre et sans heurts. Nous ignorions le manque ; nous n’éprouvions aucun désir qui ne soit satisfait : nous ne désirions personne. Il n’y avait ni conflits ni chaos. Nous étions un tout.
Mais dans notre complétude, nous devînmes exagérément insolents. Notre orgueil nous poussa à négliger d’honorer les dieux. Et le tout-puissant Zeus nous punit de cette négligence : il coupa par la moitié tous les êtres à deux visages et à huit membres, parfaitement comblés. Il créa ainsi un monde de misérables créatures cruellement divisées qui n’avaient plus qu’un seul visage, deux bras et deux jambes. Par cette amputation de masse, Zeus infligea à l’humanité la plus douloureuse des conditions : éprouver en permanence une pénible sensation d’incomplétude. Nous, humains, naîtrions désormais avec le manque de notre moitié perdue, que nous aimions presque plus que nous-mêmes, et qui se trouvait quelque part, tourbillonnant dans l’univers sous la forme d’une autre personne. Nous naîtrions également persuadés que, en nous donnant la peine de la chercher inlassablement, nous pourrions peut-être un jour retrouver cette moitié perdue, cette âme sœur. En nous unissant à elle, nous retrouverions alors notre forme originelle, et ne souffririons jamais plus de la solitude. C’est là le fantasme singulier de l’intimité humaine : imaginer que 1 + 1 puisse un jour égaler 1.

Cela me fit sourire. Nord ou Sud, toutes les élévations se déroulent de la même manière. Nous commençons par citer le texte d'Aristophane sur les Âmes sœurs. Parce que au commencement nous étions des humains, perfides, vaniteux, heureux. Et puis, la déesse Lycanthra, la mère des lycans, c'est à dire les loups garous, vu un groupe d'humain qui n'avaient pas changer et continuer à prier les dieux mais dans sa colèrent Zeus punit tous les Hommes. Alors Lycanthra, décida de changer la particularité de ces humains afin de leur permettre de retrouver leur moitié. Ce n'était plus de simple humain, c'était également des animaux. Mais Lycaon, roi d'Arcadie qui été un humain punit par Zeus, jaloux de ces privilèges décida lors d'un repas d'en parler à Zeus. Mais n'ayant plus de viande donna à manger son fils. Zeus en colerent le puni. Puisse qu'il voulait devenir un loup également il ordonna à lycanthra de le transformer en loup, sous la malédiction de zeus. Zeus rajouta une malédiction au lycan. Ils pourraient avoir des âmes sœurs, mais si l'un des deux mouraient, cela entraînerait la perte de l'autre.

Alors quant un loup s'écroule sans raison, hors vieillesse, on sait que quelque part, son âme sœur est mort. Je trouve cela encore plus terrible, quant ils ont pas eu le temps de se retrouver.
Cette impression en permanence d'avoir une épée de d'amoclès au dessus de la tête. Donc pour nous, la quête de son âme sœur est une véritable épopée.
Je serre à mon tour la main de Louis
Il a également une âme sœur quelque part et le jour où elle arrivera je pense que je n'aurais plus de cœur. La pierre de lune n'est pas sur cette terre pour aimer.

A quoi tu t'attendais au juste Laia?

Une larme embrume mon œil.
A travers cette larme je reconnais la vieille femme. Je n'en reviens pas, elle est de nouveau apparu. Elle me sourit et commence à partir. Je lâche la main de Louis. Au même moment il lâche la mienne pour commencer son discours et la bénédiction au couple.  J'en profite pour m'éclipser. Je me retrouve de nouveau à la lisière de la forêt.  La vieille dame s'arrête.

Marqué En Cours De Réécriture Où les histoires vivent. Découvrez maintenant