2 Mars 2014
Rapidement. Trop rapidement. Oui mon cœur battait bien trop rapidement pour que je puisse me calmer. Pour que je puisse penser raisonnablement. Je n'arrivais pas à me calmer au vue de ce que j'avais découvert. Chaque minute, chaque seconde, me donnait l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine, qu'il allait complètement exploser. Comme s'il n'arrivait pas à rester en place, comme si tout ces événements, il ne les supportait pas. Ou alors, il ne les supportait plus. C'était tellement atroce, tellement invivable comme sensation, comme sentiment. Certes, j'avais souvent éprouvé des émotions fortes mais là, c'était encore une fois différent. Tellement différent que je ne pensais pas pouvoir être aussi mal, être aussi déboussolée.
En effet, toutes les autres fois, c'était une douleur mentale. Ma raison avait toujours été celle qui prenait tout le mal, tout le chagrin que j'avais en moi. Ca avait toujours été ainsi. Mais là, c'était contraire à tout cela. En effet, là, la douleur était physique. Mon cœur s'emballait et je sentais que peu à peu, je perdais l'usage de mes membres. Je tremblais de partout, je vacillais totalement sur ce qui venait de me tomber dessus. Le seul membre qui avait encore la force de bouger était mes yeux. Mes yeux étaient les seuls à être encore maitres de leurs actes. Ils regardaient toujours si intensément cette feuille, ce brouillon de lettre que j'avais tant de mal à comprendre.
Je lisais et relisais ces brides de lettres en essayant d'en comprendre davantage à chacune de mes lectures. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Qui était cet ange ? Pour qui cette lettre était-elle destinée ? Même si je ne comprenais pas la totalité de cette lettre, si je puis dire. J'arrivais de tout de même à ressentir toute la douleur qu'exprimait Harry dans ces mots, dans ces phrases. Certes, ce n'était que des ébauches, des choses qu'il n'avait pas fini. Ayant un commencement mais aucune fin à promptement parlé. Et pourtant, malgré ce constat, je pouvais voir la tristesse qu'avais pu ressentir Harry. Je pouvais voir qu'il y avait laissé ces tripes. Et je dois dire que ça me faisait mal de ne pas avoir vu cette détresse en lui. De ne pas avoir vu qu'il allait mal.
Alors oui, j'espérais que le fait de rester bloquer sur cette lettre, que le fait de la relire plusieurs fois, ferait naitre dans mes yeux une petite lueur. Une petite lueur qui s'allumerait et me montrerait le chemin à suivre. Malheureusement, la réalité était tout autre. En effet, j'avais beau relire un milliard de fois, ce fichu brouillon, aucune pensée rationnelle ne venaient. Je n'étais que dans un sombre brouillard m'empêchant d'avancer. Un sombre brouillard qui a chaque minute me perdait davantage. Et plus les minutes avançaient et plus je comprenais que cette image de brouillard n'était pas si loin de la réalité.
En effet, je commençais à me poser des questions aussi stupides les unes que les autres. Pourquoi étais-je rentrée dans cette chambre ? Pourquoi avais-je ouvert cet étui ? Pourquoi n'avais-je pas fait comme d'habitude ? Pourquoi a-t-il fallu que j'aille aussi loin dans ma curiosité ? Tant de questions qui me paraissaient tellement éloigné de la situation. Au lieu de comprendre ce que j'avais entre les doigts, je cherchais le moyen de savoir pourquoi je n'avais pas évité cette confrontation avec cette stupide feuille. Savoir pourquoi je n'avais pas fui comme toutes les autres fois. C'était tellement absurde de ma part. J'avais toujours eu l'envie d'aider Harry, de comprendre ce qu'il se passait dans sa vie. Et là, à la première difficulté je baissais les bras, je fuyais. On aurait dit une gamine. Une pauvre gamine essayant de faire face, une pauvre gamine qui dit qu'elle peut aider la personne qu'elle aime. Alors qu'au final, elle fait demi-tour au premier obstacle. J'étais une parfaite idiote.
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Stupide Joke
Fanfiction« Tu es stupide -Je te pensais joueuse -Tu ne me connais pas ! - Assez pour savoir que tu donnerais n'importe quoi pour partir d'ici ! -Qu'est-ce que j'y gagnerai ? Qu'est-ce que je gagnerais à quitter ce que je connais déjà sans savoir ce que je ré...