23 juin 2014
Je fermais la porte d'entrée derrière moi et sortais mon portable instinctivement de ma poche. Je lâchai un soupir à la vue de celui-ci. Nous étions le lundi 23 juin 2014. Tout comme hier, tout comme la semaine dernière, tout comme le mois dernier, je me reprenais une claque en pleine figure à la vue de ses jours qui défilaient. Cela faisait un mois et demi. Un mois et demi que tous les matins, en regardant la date, je voyais les jours défiler. Les jours depuis cette fameuse journée du 10 mai. Cette journée où tous mes espoirs s'étaient envolés. Lui, nous, nos retrouvailles. Tout, c'était brisé en milliards de morceaux.
Pourtant, j'y avais cru, j'avais tant espéré. Oui, même si je ne le montrais pas, même si c'était compliqué, j'avais toujours en moi cette petite part qui me disait que rien n'était joué. Que rien n'était perdu. Que ce n'était plus qu'une question de temps avant que lui et moi, ne soyons de nouveau réuni. Que les Styles n'étaient qu'une étape dans notre relation.
Malheureusement, ce que je n'avais pas prévu, c'était que notre histoire, notre relation se termine le jour où j'étais partie. En effet, inconsciemment, j'avais scellé d'une part notre relation, mais surtout j'avais scellé son destin et le mien. Je n'avais aucune idée de l'endroit où il se trouvait et plus le temps passait et plus l'idée d'un possible jamais s'installait. Un « jamais » me montrant que plus jamais on se retrouvera.
Idiot. Oui, peut-être. Défaitiste. Oui, sans doute. Mais, c'était comme ça. Plus les jours s'écoulaient et plus l'espoir s'en allait. Je me prenais d'ailleurs à me demander si je n'aurais pas préféré, le voir dans cet hôpital. Si je n'aurais pas préféré ne rien pouvoir faire pour l'en libérer. Mais au moins j'aurais su où il était et pourquoi il ne pouvait pas me parler. Là, il était non seulement dans un endroit que je ne connaissais pas, mais en plus, il restait dans le silence. Il n'avait même pas en ce mois et demi, cherché à me contacter. A me dire que tout allait bien de son coté. Je pouvais comprendre qu'il avait peur d'être de nouveau retrouvé, mais c'était tellement injuste vis-à-vis de moi.
Pour la première fois, je compris que c'était à mon tour d'être sans réponse, d'être dans le vide. Quand j'étais partie avec Austin, Harry avait dû se contenter d'attendre. Avait dû se contenter de subir cette fatalité que je lui avais infligé. Et aujourd'hui, c'était à moi de subir cela. C'était ironique dans un sens. Je ne sais pas si Harry l'avait fait exprès. Si ce silence était comme une leçon de sa part. Une leçon me montrant à quel point, il avait été mal de mon absence. Mais, je ne pouvais que vivre avec cela en espérant qu'un jour il me revienne et que nous laissions cette histoire derrière nous.
Malgré cette envie, je constatais chaque jour, chaque matin que le temps s'écoulait et je n'avais toujours aucun signe de lui. Ca me faisait peur. Je ne pouvais dire le contraire. J'avais tellement peur de finir mes jours en espérant qu'un jour il me revienne. Qu'un jour, je puisse le voir devant moi, un sourire aux lèvres, en me disant qu'il était de retour et qu'il ne partirait plus jamais. Qu'il resterait avec moi comme il en avait été autrefois. Je ne pouvais croire que tout le reste de ma vie serait un jour comme ceux que j'avais vécu depuis ce 10 mai. Je n'allais jamais tenir. Je n'allais jamais pouvoir survivre avec cette douleur au fond de la gorge.
Alors que j'étais dans mes interrogations sur mon possible futur, je passa comme à mon habitude le long de la forêt proche de la côte. Cette forêt abritant la maison où nous avions vécu. Sur cette route où je marchais, il n'y avait jamais grand monde, peu de voiture, peu de gens sillonnant sur ce chemin pour piéton. Non, j'étais toujours seule. J'étais toujours dans la solitude en pensant à nous, en pensant à notre histoire.
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Stupide Joke
Fanfiction« Tu es stupide -Je te pensais joueuse -Tu ne me connais pas ! - Assez pour savoir que tu donnerais n'importe quoi pour partir d'ici ! -Qu'est-ce que j'y gagnerai ? Qu'est-ce que je gagnerais à quitter ce que je connais déjà sans savoir ce que je ré...