Stupide Joke

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20 Janvier 2015

Un soupir d'agacement s'échappa de mes lèvres. La tête totalement plongée dans l'écran de mon ordinateur, je n'arrivais à rien et ce n'était pas faute d'avoir essayer. En effet, depuis deux heures, j'essayais de m'y mettre, j'essayais de rester concentrer sur mon boulot mais inlassablement, je sentais mon esprit divaguer. C'était comme si, malgré que je comprenne ce que j'avais sous les yeux, ma tête se donnait un malin plaisir à enlever tous mes neurones donnant un semblant de logique à mon travail. Tout me paraissait sans importance, sans intérêt et comme si cela n'était pas assez, la pièce dans laquelle je travaillais en ce moment était loin d'être inspirante. Tout avait l'air de me tomber dessus, comme un ramassis de problème.

Depuis la veille, je n'arrêtais pas de penser à cette conversation que j'avais eu avec Harry. Tellement que je n'avais pas pu fermer l'œil de la nuit. J'étais pourtant si épuisée mais rien n'y faisait, ces mots continuaient inlassablement de tourner dans ma tête. Ces mots qui me disaient que notre séparation, notre éloignement, nous nous le devions qu'à nous-même. Ça me faisait tellement de mal de comprendre à quel point on avait pu être idiot.

Je n'arrivais d'ailleurs pas à savoir à quel moment, on avait bien pu partir autant en vrille. A quel moment on avait eu l'intention de briser ce quotidien qui avait l'air si beau à l'heure d'aujourd'hui, Certes, notre histoire avait été compliquée, mais aujourd'hui, tout paraissait tellement simple. Tout paraissait tellement facile. C'était cela qui été le plus dur là-dedans, le fait que peut importe nos actions, le mal était fait et pire encore, on avait le sentiment que plus rien ne serait comme avant.

Perdue dans mes pensées et mes questionnements, j'entendis la porte de la réserve s'ouvrir, ce qui emmena rapidement mon regard vers celle-ci. Certes, elle était cachée par une grosse étagère remplie de vieux documents, mais malgré tout je pus distinguer quelques rayons de soleil s'engouffrer dans la pièce. En plus d'être dans un endroit terne, celui-ci n'était pas éclairé. Oui, on pouvait dire que cet endroit était similaire à une grotte. Alors, à la vue de ces rayons, je revins peu à peu au monde extérieur, ce qui n'était pas forcément pour me plaire. Même si cet endroit n'était pas joviale au moins j'étais tranquille. Tranquille face à mes questions, face à ma fatalité, face à ma vie beaucoup trop compliquée à mon goût.

- C'est moi ! Dit une voix que je ne connaissais que trop bien

- Je suis là.

J'eus juste le temps d'éclaircir de nouveau mes idées que je le vis apparaître soudainement sur ma droite un sourire aux lèvres.

- J'ai pensé que cela pourrait te faire plaisir, me plaçant une tasse fumante sous le nez.

La forte odeur du café m'arriva rapidement aux narines m'apaisant légèrement. Encore une fois, Niall était prévenant avec moi. Il ne me brusquait pas. D'ailleurs, il ne m'avait pas interrogé sur la discussion que j'avais eu avec Harry, alors que je l'avais pourtant mis au courant. Il respectait mon intimité, mes doutes et même si je sentais qu'il mourrait d'envie de savoir comment tout cela s'était passé, il ne demandait rien continuant de me protéger comme il l'avait toujours fait.

- Merci, c'est gentil Niall. Reprenant mes esprits de nouveau. Au sujet des comptes, aucun soucis à se faire là-dessus, tout va pour le mieux. Je pense qu'on aura assez d'argent pour quelques travaux de rénovation. Souriant faussement.