Partie 8

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Lydia mesurait environ 1m80, elle avait une corpulence normale . C'est quelqu'un qui prenait son statut de manager très à cœur, lorsqu'elle venait me demander quelque chose, elle arrivait avec une façon de marcher qui laissait entendre qu'elle était au-dessus de moi. Elle venait d'un pas affirmé, c'était ridicule à voir. Je me disais, elle a vraiment des problèmes. C'était la première à me donner des tâches de larbin, la première à me traiter comme une moins que rien. Dès qu'elle a intégré notre équipe, je ne la sentais pas. En général lorsqu'une personne dégage quelque chose de mauvais, je le ressens, je déteste sa présence. Je ne me trompe jamais en général.

Elle me lançait souvent des petits piques, je la haïssais.
Un vendredi matin, je suis arrivée très tôt au bureau, nous travaillions en open space (bureaux ouverts). Elle est venue me voir avec un grand cadre mural qui était brisé en me disant d'un air naïf « Aminta tu peux me rendre un service s'il te plaît ? Peux-tu enlever les bouts de verre sur ce cadre après on verra comment on va le remplacer ». J'ai répondu bêtement oui en acquiesçant. Intérieurement j'avais une rage violente, je venais déjà au travail très mal, j'étais tellement énervée qu'on me mette à l'écart que j'en avais des brûlures d'estomac, j'avais les nerfs à vif. J'ai hésité avant de le faire, finalement en fin de matinée, j'ai pris un ciseau pour enlever les bouts de verre du cadre. J'aurais dû l'envoyer balader lorsqu'elle m'a demandé ce service. En général sur le coup je n'arrive jamais à trouver les mots. Une autre fois, elle est venue me voir avec une caméra et m'a dit « s'il te plait peux-tu voir ce qui ne va pas avec cette caméra ». J'ai pris la caméra je l'ai rangé dans une armoire, j'ai fait semblant de l'oublier. Elle insistait, elle me demandait souvent ce qu'il en était de cette caméra. Je me suis finalement occupé de cette « affaire », j'ai pris la caméra et j'ai essayé de l'allumer, je n'y arrivais pas. D'après ce qu'elle m'a demandé j'estimais que la caméra ne fonctionnait plus. Elle m'a ensuite demandé de faire le nécessaire. J'ai donc ramené la caméra à deux reprises au service après-vente qui se trouvait à 20 min à pieds de mon lieu de travail pour qu'on me dise que la caméra fonctionne très bien et qu'il n'y a pas de raison de la renvoyer chez son fournisseur.

J'ai informé Lydia qui se trouvait en réunion par mail de la réponse du service après-vente, elle m'a répondu « C'est cool mais c'est pourtant toi qui disait qu'elle ne fonctionnait pas ». J'avais des envies de meurtre . Je n'aurais pas eu autant de rancœur envers elle si elle m'intégrait sur des projets, non seulement elle me mettait à l'écart et de plus elle me donnait des tâches de petites mains. Paola avait quitté l'équipe, je ne pouvais donc compter que sur Lydia pour avoir du travail. J'avais une haine viscérale envers cette femme. Elle travaillait sur de gros projets, je suis donc partis la voir un jour, je lui ai dit «J'aimerais qu'on discute lorsque tu auras un moment s'il te plaît ». J'ai imprimé le descriptif de ma formation pour lui montrer que ce n'était pas une formation pour être larbin de direction mais assistante de direction. On étudiait des matières très intéressantes comme le marketing ,etc... On s'est vu dans une salle de réunion, je lui ai dit « Je ne prends plus plaisir à venir travailler, je ne fais pas grand-chose de mes journées à part répondre au téléphone et réserver des salles de réunion...j'ai  ..est-ce qu'il y a des projets sur lesquels je peux t'aider ? ». Elle a attendu un moment elle réfléchissait puis elle m'a répondu « je vais y réfléchir, c'est bien de m'en avoir parlé».

Tous les 5 mois ma tutrice devait remplir une évaluation qui comptait pour obtenir mon diplôme. Avant de la remplir elle m'a appelé, nous nous sommes isolées dans une salle de réunion, nous avons discuté de tout et de rien, elle a laché « Tu es quand même molle Aminta, ça n'énerve pas certaines personnes dans ton entourage ». Cette réflexion m'a profondément blessée mais j'ai répondu avec un sourire, je savais que Nina n'était pas quelqu'un de méchant. J'attendais qu'elle fasse mon évaluation, elle m'a finalement annoncé qu'elle préférait avoir l'avis de Lydia avant de remplir ma fiche d'évaluation. J'appréhendais une catastrophe, un gros clash car je connaissais bien le tempérament de Lydia, c'était une femme sans pitié avec un très mauvais caractère prête à écraser les autres dès qu'elle le pouvait tshiip. Lydia était la tutrice d'une stagiaire, elle la rabaissait souvent, elle la faisait parfois même pleurer, elle n'hésitait pas à dénigrer violemment son travail.

Ce que je redoutais est bel et bien arrivé...

Posséder par un djinnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant