Partie 18

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10 jours ont passés durant lesquels je n'ai pas vu Djibril, hors qu'il avait 2 jours de repos . Le dimanche on a discuté au téléphone, il avait pris son fils pour la journée, j'ai trouvé cela bien et j'avais décidé que je ne m'interposerais jamais entre lui et son fils, il avait le droit de le voir autant qu'il le voulait, je n'y voyais aucun inconvénient. Le lendemain, il n'a pas cherché à me voir, ce jour-là mon état de santé était au summum. J'avais une douleur et une lourdeur au niveau de mon estomac et de ma poitrine depuis le dimanche soir. J'étais furax contre lui probablement à cause du djinn. Le fait de ne pas le voir pendant de longues périodes ne m'attristait pas, ce qui me rendait triste c'est qu'il ne m'explique jamais les raisons pour lesquelles il ne cherchait pas à me voir pendant de longues périodes. De plus je suis sans activité professionnelle, le fait de voir du monde me réconforte.

En restant seule à la maison je pense à mon état de santé et à tous mes soucis et ça me déprime. Il m'a appelé vers 19h00,  au même moment je pleurais, j'étais vexée et j'avais une douleur à l'estomac, je parlais à mon petit frère de 22 ans du manque d'attention de Djibril à mon égard. J'ai décroché il m'a dit « ça va ? », j'ai répondu « non ça va pas, rappelle moi plus tard ». Il m'a envoyé un texto pour me demander ce qui ne va pas, j'ai répondu « aujourd'hui tu étais en repos, tu n'as pas proposé que l'on se voit, tu m'as déjà fait le coup pendant 2 semaines et tu as trouvé cela tout à fait normal, je doute de la sincérité de tes sentiments, tu me fais souffrir, tu me rends malheureuse, j'ai l'impression que je perds mon temps avec toi, tu n'es pas prêt pour une relation stable tu seras prêt dans 3 ou 5 ans, oublie moi pendant quelques jours que je réfléchisse ».

Quand je relis la réponse que lui ai donné, je me dis que j'aurais dû attendre de me calmer car lorsque j'ai des douleurs à la poitrine, je suis sous l'emprise du djinn, je risque de tenir des propos incohérents que je n'aurais jamais tenu en état de lucidité. Le manque d'attention de Djibril à mon égard me rendait vraiment triste car je l'aimais. Voici la suite de notre discussion par texto :

Djibril : Je peux t'appeler au moins ?

Moi : non (je pleurais je ne pouvais pas parler)

Djibril : je me suis réveillé vers 13h00 et à 15h00 j'avais un RDV à l'auto-école pour rédiger un courrier pour la préfecture sinon j'aurais proposé que tu passes à la maison

Moi : Tu peux mener ta vie comme tu l'entends ça m'est égale

Djibril : Dis le-moi si je suis un obstacle à ton bonheur

Moi : Il n'y a pas d'obstacles c'est toi qui les créent les obstacles

Djibril : C'est quoi l'obstacle que toi tu aies tout ton temps et moi non ?

Moi : Quand on aime on fait d'effort sinon c'est qu'on a très peu de considération pour la personne

Djibril : Lorsque tu ne me voies pas pendant 2 semaines tu le prends mal alors si on est marié et que je dois partir en voyage 2 mois ou plus comment tu vas réagir ?

Moi : Mais tu n'as rien compris ! Tu me déçois encore plus, parce que tu penses que je suis tellement attachée à toi que je le prends mal, je peux très bien vivre sans un homme! J'ai pas la dalle !

Djibril : T'as pas la dalle? T'as vu comment tu parles, tu parles super mal, je t'aime que Dieu m'en témoigne mais là je doute. Fais ce que t'as à faire. Au point où j'en suis je peux vivre toute ma vie sans croiser le regard d'une femme. Je n'ai plus le temps de dispute, accepte moi comme je suis ou laisse-moi vivre ma petite vie tranquillement.

J'ai parlé de ce texto de Djibril à ma sœur qui était dans la même pièce que moi elle m'a dit « jette-le », aveuglée par l'amour je ne l'ai pas écouté.

Posséder par un djinnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant