Partie 13

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De retour dans la ville de Kaolack avec l'aide de Cheikh, j'ai vu quatre autres guérisseurs. Un des guérisseurs habitait dans le village de Koutal, à 8 km de Kaolack. Koutal est un village de reclassement où l'on compte de nombreux lépreux. Le guérisseur en question m'a également affirmé que j'ai un djinn amoureux mais qu'il y a également du maraboutage. Il m'a préparé un seau d'eau avec des plantes, il a affirmé que cette eau enlève tout le maraboutage perpétré contre une personne durant les 7 dernières années. Je me suis lavée directement chez lui avec cette eau. Il a averti Cheikh du fait que j'allais ressentir une grande fatigue. Il ne s'est pas trompé, en soirée, j'ai ressenti une très grosse fatigue pesante. J'étais comme droguée, je me suis endormie assez tôt vers 20h00 si ma mémoire est bonne, Cheikh m'a appelé pour que je vienne le rejoindre dehors, je n'ai pas eu la force de me lever, j'avais même du mal à parler. Ce guérisseur m'a également remis beaucoup de poudres et de plantes à faire bouillir dans de l'eau et à boire. Certains de ces traitements étaient parfois difficiles à avaler en raison de leur goût amer. Ce guérisseur ne m'a pas demandé d'argent.

Nous avons également vu un imam qui m'a remis de l'eau bénite. Le lendemain, nous nous sommes rendus dans la ville de Nioro . Nous devions rencontrer sur les conseils d'un ami à Cheikh un guérisseur qui avait la réputation de guérir sur place les personnes ayant des djinns. Arrivés à Nioro Cheikh s'est renseigné auprès des passants. Deux hommes en mobylette nous ont emmenés jusqu'au village du guérisseur contre de l'argent, c'était leur métier. Arrivés au village Cheikh s'est de nouveau renseigné auprès des passants. Un des passants lui a affirmé que l'homme que l'on cherchait était dans le coma depuis plusieurs mois, il a soigné une personne qui avait un djinn très violent, ce dernier s'est vengé contre lui. Ce passant nous a informé qu'un de ses fils est aussi guérisseur, il nous a indiqué où il vivait, nous nous sommes donc rendus chez lui, nous avons attendu dans une des chambres de la maison, il préparait de l'eau bénite qu'il devait nous remettre. Nous y avons croisé un autre des fils du guérisseur. Il avait perdu la raison, il était devenu fou, il était sale et errait dans la maison. Je l'ai vu assis par terre entrain de s'uriner dessus, il devait avoir un peu plus de 40 ans. Pourquoi avait-il perdu la raison ? Il a perdu la raison car il aidait son père dans ses travaux pour guérir les personnes possédées par des djinns. Un des djinns s'est donc aussi vengé sur lui.

Nous nous sommes ensuite rendus en mini car à Keur Ayib à quelques kilomètres de Nioro chez de la famille éloignée pour voir un autre guérisseur. Ce dernier était en déplacement, son fils a donc proposer de me donner des traitements, il avait aussi quelques connaissances. Le jour même en soirée nous nous sommes rendus en Gambie à Farafenni . Cheikh avait également de la famille sur place, chez laquelle nous avons passés la nuit. Il n'était pas du tout prévu que je passe la nuit en Gambie, je devais normalement retourner à Kaolack. J'ai eu droit à beaucoup d'imprévus durant ce voyage, Cheikh était un grand voyageur qui n'était jamais fatigué, c'était quelqu'un de très dynamique contrairement à moi. J'ai appelé Bintou la grande sœur à mon beau-frère pour la prévenir du fait que je ne rentrerai pas à la maison avant le lendemain. Elle était furax, elle était un peu maternel avec moi, elle avait des enfants qui avaient à peu près mon âge.


Le lendemain nous avons récupérés quelques traitement à Keur Ayib nous sommes ensuite rentrés à Kaolack. J'ai continué à suivre mes traitements. Je commençais à être vraiment déprimée, mon état ne s'était pas beaucoup amélioré. Cheikh continuait toujours à faire des recherches dans son entourage, un de ses collègues de travail lui a parlé d'une dame en Gambie dans la ville de Serrekunda qui enlevait sur place les djinns. Cheikh m'en a parlé mais j'étais réticente, tout au long de ma maladie beaucoup de gens m'ont parlé de guérisseurs qui enlevaient les djinns mais en général ce n'était que des rumeurs, je me suis fait beaucoup avoir de cette manière.

Posséder par un djinnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant