Posséder par un djinn

Partie 15

En ce qui concerne ma vie sentimentale, ça a été le néant jusqu'à cette année. J'ai fuis les hommes pendant des années. A cause du djinn je supporte mal la présence d'hommes inconnus. J'ai connu mon premier amour cette année, c'était la première fois que je tombais amoureuse et que j'avais confiance. Pourquoi j'avais confiance ? Parce que l'homme en question était le grand frère à une amie de ma petite sœur, il s'appelait Djibril. Sa sœur, Halima, lui avait parlé de moi quelques mois auparavant en lui disant que je suis une fille bien et sérieuse. Quant à ma petite sœur qui a 1 an de moins que moi, elle avait déjà vu Djibril et m'a informé qu'il avait l'air sérieux. J'avais déjà vu Djibril en photos, je le trouvais mignon mais sans plus, je ne m'emballe pas en regardant une photo. J'ai voulu en savoir plus, d'autant plus que je commençais à avoir des inquiétudes par rapport à mon âge, je voulais trouver l'homme de ma vie et me marier. J'ai fait une demande d'ajout sur Facebook, quelques jours plus tard Djibril m'a envoyé un message pour prendre de mes nouvelles.

Nous avons ensuite discuté pendant plus de 3 heures sur facebook, on s'est ensuite échangés nos numéros. Nous nous sommes vus 1 semaine plus tard, un samedi vers 16h00. - Mes sœurs voulaient tout contrôler, l'une d'elle m'a coiffé, elle m'a frisé les cheveux et l'autre m'a maquillé, elles disaient que c'était surement mon futur mari qu'il fallait donc être soignée. Elles se moquaient de moi en disant que c'est un jour exceptionnel, un premier rencart amoureux à 25 ans ! Avant d'aller le rencontrer j'avais un nœud dans l'estomac, une sensation bizarre, je n'ai rien avalé de la journée, je tournais en rond dans la maison, c'est comme si j'essayais de repousser le rendez-vous, j'avais peur certainement à cause du djinn. J'y suis finalement y allée, il m'avait donné rendez-vous à la station bonne nouvelle au programme cinéma et ensuite restaurant chinois.

Dès que nous nous sommes vus l'attirance a été réciproque, Djibril avait 32 ans, il était beau, il était très mince et grand. Dès qu'il m'a vu il a fait un grand sourire et m'a dit que j'étais ravissante. Djibril était « un blédard », il avait grandi au Sénégal, ça faisait 8 ans qu'il était en France. Nous avons discuté de tout et de rien, ce qui m'attirait chez Djibril c'est que c'était quelqu'un de cultivé, je me sentais à l'aise avec lui, on pouvait discuter de tout, on était sur la même longueur d'onde. Djibril a insisté pour me raccompagner chez moi en métro, il neigeait. Dans le métro nous avons discuté de tout et de rien, il m'a demandé « depuis combien de temps es-tu célibataire ? » J'ai répondu « Je ne suis jamais sorti avec un garçon », j'ai expliqué que j'étais très mal dans ma peau à une époque parce que j'étais en surpoids et que c'était donc un peu difficile de me caser. Bizarrement il n'a pas été étonné, en général lorsque je disais à certaines personnes que je n'étais jamais sorti avec un garçon c'était l'étonnement général, on me traitait parfois de menteuse, c'est rare à 25 ans. Je n'ai jamais mentionné le fait que c'était sûrement dû au fait que j'ai un djinn amoureux car il n'était pas au courant.

J'habite en banlieue et lui à Paris, arrivée au métro je devais prendre un bus, il n'y en avait pas à cause de la neige, il m'a donc accompagné à pieds jusqu'au centre-ville de chez moi qui se trouve à environ 25 min à pied de l'arrêt de bus. Il m'a dit au revoir et a ajouté « quand est-ce qu'on se revoit ? », j'ai répondu « quand tu veux ». Je sentais que quelque chose serait possible entre moi et Djibril, nous nous entendions bien. J'ai rencontré Djibril peu de temps après avoir fait ma séance de Rokya, mon état s'était amélioré, je me disais au fond de moi que ça serait un très bon dénouement si je guérissais et que je rencontrais mon futur mari, je serais la plus heureuse au monde. Nous nous sommes revus une semaine plus tard chez sa mère chez qui il vivait toujours. Nous étions en decembre , il avait invité deux de ses meilleurs amis, il y avait également sa petit sœur Halima et son fils de 5 ans. Nous avons mangés et j'ai eu l'occasion de discuter avec ses amis, le courant est bien passé. Il m'a ensuite raccompagné vers 01h00 du matin à 5 minutes de chez lui ma petite sœur m'attendait en voiture pour rentrer à la maison. Sur le chemin nous avons eu une petite discussion :

Djibril : Comment tu vois les choses entre nous ?

Moi : Je te laisse te prononcer

Ensuite c'est un peu flou dans ma tête mais il m'a fait comprendre qu'il souhaitait qu'il y ai quelque chose entre nous.

Moi : Je recherche une relation stable et sérieuse. J'ai beaucoup de principes

Djibril : Moi aussi, je ne veux pas m'amuser, je suis divorcé et j'ai un fils.

Je n'ai pas été très bavarde par timidité, j'avais la peur excessive qu'il essaie de m'embrasser. Il faisait nuit nous marchions seuls tous les deux, il n'y avait personne autour de nous, à cause du djinn je supporte très mal de me retrouver seul avec un homme même si j'avais un minimum confiance en Djibril. Nous avons ensuite continué à discuter par texto. Djibril m'appelait tous les soirs, je commençais à m'habituer à entendre sa voix avant de m'endormir. Lorsque je ratais ses appels parce que je m'étais assoupi trop tôt à cause de la fatigue, j'étais hyper déçu. Durant l'une de nos conversations téléphoniques, je lui ai annoncé avec beaucoup de difficulté que j'ai un djinn amoureux, je lui ai demandé « Est-ce que c'est quelque chose qui te fait peur ? », il m'a répondu « Non il n'y a que Dieu qui peut me tuer ». J'ai eu des craintes en lui annonçant cela, j'avais la peur d'être rejetée.

Nous nous sommes revus pour la troisième fois. Nous nous sommes vus en fin de soirée, nous avons bu un verre et avons discuté pendant plusieurs heures de tout et de rien. Il m'a posé une question qui laissait entendre qu'il me testait pour savoir si je pouvais potentiellement être sa future femme « Si tu es mariée et que toi et ton mari vous avez des avis différents concernant un problème, comment tu réagirais ? », je ne savais pas trop quoi répondre. Vers 02h00 du matin nous avons marché pendant plus d'une demi-heure, Djibril parlait beaucoup mais je ne l'écoutais pas car il faisait un froid glacial, je n'arrivais pas à me concentrer sur ce qu'il disait. Il me parlait beaucoup de basket, c'était l'une de ses passions. Il n'y avait plus de métro, on s'est arrêté à un arrêt de bus, il y avait un bus qui allait directement jusqu'au centre-ville de chez moi.

Dès que le bus est arrivé avant que je monte, Djibril m'a dit « je peux te voler un bisou ? ». J'ai fait un smack à Djibril avant de monter dans le bus, j'allais très vite subir les conséquences de ce geste...