Chap11: Tu n'aurais jamais si bien dit Daryl Dixon

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PDV Sarah

La neige nous avait quitté pour de bon et j'en étais bien heureuse. Par contre ma relation avec Jean-Philippe battait de l'aile et Philip dans tout ça. Je ne savais plus où mettre de la tête. Il était comme une bombe à retardement, parfois il agissait en père doux et aimant et l'heure suivante, il me battait et parfois même me violait.

Moi, qui lui avait fait confiance, qui lui avais permis de me prendre comme fille et surtout qui lui avait donné de l'amour, comme une fille en donne à son père. Voilà maintenant une semaine, que le père doux et aimant qu'il y avait en lui était disparu. Désormais, il n'était que l'ombre de lui-même, je devais tout faire dans la maison du dîner, à laver les planchers. J'avais vraiment l'impression d'être Cendrillon et je voulais partir...Maintenant...

Je venais de terminer le souper, quand Philip rentra dans la maison. Il s'approcha du chaudron et goutta ma sauce. Sans rien dire ou penser il me gifla brutalement et je me reculai. Depuis qu'il avait commencé à me battre les larmes ne cessaient jamais de couler contre mon visage, mais le pire c'était si lui les voyait. Si Philip me voyait pleurer, j'avais le droit à la total. J'essayais de retenir mes larmes, mais ne pus tenir très longtemps.

-Tu pleures gamine?

Je ne répondis rien et voulu partir dans ma chambre, quand il serra sa main autour de mon poignet. Il me retourna violemment vers lui et glissa la lame de son couteau contre mon cou. Puis je sentis le sang s'écouler lentement. Il me poussa au sol et alla s'enfermer dans son bureau.

Comme à mon habitude, je ne mangeai qu'un minuscule bol de céréales et allai me coucher. Cependant, Philip entra dans ma chambre et me poussa dans la salle de bien. J'y vis une boite de colorant à cheveux noirs jais. Il fit le mélange et me mit le colorant dans les cheveux. Il laissa agir le produit et me poussa ensuite sous la douche tout habillée.

Quelques minutes plus tard, alors qu'il me brossait mes cheveux, je retins mes larmes. Je ne me reconnaissais plus, j'étais couturé de plaies et d'ecchymoses, j'avais le teint pâle, j'avais l'air morte et maintenant il m'avait teint les cheveux noir de jais. Je n'étais plus rien, je n'étais plus moi. Il m'envoya me coucher et une heure après ce fut son tour. Je pleurais le visage dans mon oreiller, quand j'entendis des coups à ma fenêtre. Je me retournai et vis Jean-Philippe me faisant de grand signe de la main.

Je m'approchai de la fenêtre et l'ouvrit dans le plus grand silence possible.

-Qu'est-ce que tu fous là?

-On est venu te sortir de là. Me chuchota-t-il

-On..?

-Merle est en bas, il tient l'échelle. Dépêche-toi!

Il descendit de l'échelle et je ne pris même pas le temps de prendre quelque chose. Je posai mon premier pied contre l'échelle et descendis en vitesse. Merle nous fit signe de le suivre et on se rendit à l'arène.

-Va falloir que tu te fasses toute molle.

-Pourquoi?

-On va dire à Stephan, qu'un des rôdeurs avait commencé à n'en bouffer un et qu'on a dut l'abattre.

-Donc en gros je fais le corps du rôdeur...?

-Oui, mais on doit se grouiller.

Merle m'attrapa tel un sac de patate sur ses épaules et on se dirigea vers le portail. Jean-Philippe parla un peu avec Stephan et on put sortir. Merle marcha environ une trentaine de minutes avant de me poser sur mes pied. Jean-Philippe me prit dans ses bras et posa ses lèvres sur les miennes. Je me retournai vers Merle et il me prit un instant dans ses bras. Je me sentis quelque peu déstabilisé par son geste, mais me laisser aller à son contact.

-Tu mérites de survivre, c'est pas pour rien que mon frangin m'avait obligé à arrêter te chercher à cet hôpital.

-Merci Merle.

-Prends soins de toi et honore les Dixon!

Il me reprit dans ses bras et je partis en course, quand j'entendis la voix de Philip crier après Merle. À ce moment, mon sang ne fit qu'un tour et je me mis à courir de plus belle. Ça faisait une trentaine de minutes que je courais, quand mon pied se prit dans une racine, je trébuchai et m'effondrai en larmes. Je me posai contre un arbre et laissai mes larmes sortir.

Je sentis alors quelqu'un m'agripper, me retourner et pointant son couteau dans mon visage.

-J'vous en supplie tuez moi pas.

-Putain, mais qu'est-ce que tu fous à cette heure en pleine forêt?

-Vous...vous êtes qui?

-Daryl et toi?

Daryl...jamais je n'aurais cru retomber sur lui de nouveau. J'étais indéchiffrable, même moi je ne me reconnaissais plus, je n'eus d'autre choix que de lui citer mon faux nom.

-Alex....Alexandra...

-Attends, mais t'es pas la fille, que j''ai vu il y a quelque mois dans la forêt en pleure?

Je ne lui répondis pas et me mis à sangloter. Il me prit dans ses bras et je me figeai d'un coup. Je croyais avoir vu une forme bouger derrière lui. Il se retourna pour voir ce que je regardais et lui soufflai;

-Il revient...

Sans attendre il se mit à courir et nous fit entrer dans une section d'une cours de prison.Il nous plaqua au sol et on attendit un moment. Une dizaine de minutes après, il me recouvrit de son poncho, je le regardai d'un œil et j'avais l'indescriptible envie de me jeter sur lui. De poser mes lèvres sur les siennes et de lui dire; je suis là, je t'aime, jamais plus je partirais. Je sentis des sanglots me reprendre et le sentis me bercer longuement entre ses bras.

-Dé...désolé...

-Désolé pour quoi? Me souffla-t-il au creux de mon cou

-De pleurer.

-C'est normal avec tout ce que tu as dut sûrement endurer.

-Non, pleurer c'est pour les faible. Dis-je d'un souffle.

-Tout va bien aller maintenant, t'es avec nous.

Tu aurais jamais pus si bien dire Daryl Dixon, tout va bien aller maintenant que je t'aie retrouvé. Je me collai contre son torse et me laissai bercer par le doux réconfort de sa respiration. C'était fou comme ce dur à cuire m'avait manqué.

All is deadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant