Chap9: La peur, une ennemie fatale

335 19 4
                                    

PDV Sarah

Depuis la journée où j'avais essayé de partir pour avertir Daryl et les autres, plus rien n'avait été pareil. Philip me battait tout les jours et jamais au même endroit sur mon corps. Tout ça pour que je lui dise ce qui m'attachait à mon ancien groupe. À toute les fois, je lui disais qu'il n'y avait rien, que je c'était avec lui, mon nouveau père que je voulais rester vivre.

Au cours de quelques séances, Merle et Jean-Philippe avaient été contraint de rester contempler ce spectacle. Les larmes me coulaient au visage et ce plus à chaque fois. Je me sentais redevenir vulnérable, faible. Il y avait une semaine, ma colère était sortie et j'avais mis mon poing au visage de Philip lui arrachant une dent. En voyant son regard noir j'avais compris mon erreur. Il avait appelé Merle et lui avait demandé de surveiller à ce que personne n'entre dans la maison. Il m'avait ligoté au lit et m'avait solidement violer sans oublier de me marquer de quelques coups de couteau.

Puis aujourd'hui, mon père venait de rentrer d'un raid qui s'était mal passé et il avait évacuer toute sa colère sur moi. Ce fut donc avec une dent cassé et des bleus, que Milton me vit arriver dans son bureau. Pendant qu'il m'auscultait, je ne pu retenir mes larmes et éclatai en sanglot. Philip, qui passait par là, m'avait entendu et m'avait renvoyé à la maison d'un coup pied dans les genoux.

J'étais donc resté dans ma chambre toute la soirée et essayais de penser à autre chose. Puis quand Philip alla se coucher, j'attendis quelques heures et me levai. Je ne pris même pas le temps de me faire un sac et sortis de la ville par derrière l'arène. Je m'étais mise à courir, quand je trébuchai et m'obligeai à m'arrêter. Je m'appuyai contre un arbre et me laissai pleurer telle une madeleine.

-Psst!

Je me retournai d'un coup et vis un homme me faire un léger signe de la main.

-Qu'est-ce que tu fais en pleine forêt? Me demanda-t-il

-T'es...t'es qui?

-Daryl, alors tu vas me répondre?

Je m'étais figé, Daryl...mon chasseur...mon arbalétrier...était là.

-Oh...rien...je...je pre...prenais l'air...Dis-je avant de pleurer de plus belle

Il me prit alors dans ses bras et me berça un moment Ça m'avait tellement manqué de le sentir si près de moi. On resta un moment ainsi, quand on entendit des branches craquer. On se figea et je me mis à trembler...Philip

-Sauve-toi, avant qu'il arrive. Lui dis-je

-Quoi, mais qui? J'te laisserais pas ici.

-J'ten supplie sauve-toi. Dis-je sanglotant

Il se leva et partit, j'espérais qu'il soit assez loin pour ne rien voir.Je vis alors Philip approcher et me soulever par le col de mon chandail.

-T'es qu'une p'tite connasse. Cracha-t-il

-J'ten supplie papa.

-Je t'avais donné une chance Alexandra et tu la lâchement souillé. Dit-il les dents serrées.

Il me frappa au visage et je vis trois hommes nous rejoindre; Stephan,Merle et Jean-Philippe. Philip me frappa de nouveau et me poussa contre Stephan, qui me prit sur son épaule, comme si je n'étais rien d'autre qu'un vieux vêtements sale. Je levai mon regard et ne vis mon chasseur nul part. Je laissai quelques larmes de plus s'échapper de mes yeux et vis que Jean-Philippe me regardait. Il ne me regardait plus avec ce regard amoureux, mais avec un regard rempli de pitié.

On rentra dans la ville et Philip me prit sur ses épaules. Il dit aux gars de disposer et on rentra chez nous. Il me ligota de nouveau au lit, me banda les yeux et me baillona. Je sentis ses mains se promener sur moi et me débattis avant de recevoir une gifle au visage. Même si j'avais les yeux bandés, je fermai mes yeux et essayai de conduire mon esprit ailleurs qu'ici.

Le lendemain, je me réveillai détaché et Philip m'avait laissé un mot à côté de mon bol de céréale.

'' Sois à l'arène pour 9h, sinon tu auras une conséquence.''

Je frissonnai et regardai l'horloge; 8h45, ça ne me laissait que 15 minutes pour manger, m'habiller et me rendre à l'arène. Je laissai donc faire mon déjeuner, m'habillai et me rendis illico à l'arène. Philip s'y trouvait déjà en compagnie de Merle et Jean-Philippe.

-Bravo t'as cinq minutes d'avance.

-Pourquoi tu voulais me voir ici?

-Merle et Jean-Philippe ont besoin de quelqu'un pour s'entraîner.

-Je viens faire quoi là-dedans?

-Tu vas être leur adversaire un à un. Merle elle est sous ta responsabilité.

Philip quitta l'arène et je me retournai vers Merle et Jean-Philippe. Tout deux me fixait et je ne savais pas où me mettre.

-Jp vas-y. Lui lança Merle

Jean-Philippe s'avança vers moi et je ne pus esquiver ce coup de poing au ventre. Je me pliai en deux lâchant un cri de douleur. Jp me donna quelques coup de pied dans les côtes et je criai de plus belle.

-C'est bon il est partit.

Merle s'approcha de nous et aida Jean-Philippe à m'installer contre les estrades. Je commençai à verser quelques larmes et Merle vint les essuyer du revers de son pouce.

-Calme-toi chiquita. On va te sortir d'ici.

-Vous...vous y...arri....ariverez pas...il....il me....fait...fait sur...surveiller 24h sur 24.

-On va trouver le moyen de te sortir d'ici mon p'tit tigre. Me dit Jp

À l'entente de ce surnom, je ne pus retenir d'autres larmes, car ça me faisait penser à mon coma. J'avais voulu quitter le groupe, que pour une nuit et maintenant je me retrouvais dans cet enfer. Jean-Philippe me recoucha contre le sol et alla tremper sa mains dans la chaudière remplie de tripes destinée aux rôdeurs. Il revint vers moi et m'en appliqua près de la bouche et du nez, ainsi qu'à mes poignets. Quelques minutes plus tard, Philip revenait me fixant de ses yeux. Il congédia les deux gars et s'agenouilla près de moi. C'était le silence complet, quand je l'entendis sangloter.

-Je suis tellement désolé ma puce. Je ne comprend pas comment j'ai pus osé te souiller de la sorte. Je tiens tellement à toi, j'avais peur de te perdre aux mains d'inconnu. Dit-il sanglotant.

Il me prit dans ses bras et nous fit rentrer dans la maison. Il me déposa dans mon lit, me recouvrit des couverture et s'installa sur le bord tenant ma main dans la sienne.

-Je t'aime tellement ma chérie, tu peux pas savoir comment.

Je le regardais et vis toute la peine du monde dans ses yeux. À ce moment, il n'y avait que deux options; l'insulté et me faire tuer ou accepter son pardon et vivre. Je plantai mon regard dans le sien et lui fis un sourire crispé de douleur. J'entendis alors un coup de tonnerre, pendant que Philip se levait pour sortir de ma chambre.

-Papa...

-Oui?

-Tu peux rester avec moi, j'ai horreur des orages.

Il me sourit et vint s'installer à mes côtés. Je me retournai et me colla contre son torse, alors que ses bras faisaient le tour de mon corps. Étrangement, j'étais bien dans ses bras, je m'y sentais en sécurité, mais dès que le soleil se lèverait le lendemain, ma peur allait revenir.

La peur, toutes mes peurs dans la vie, je les détestais. Je ne voulais plus avoir peur des orages, je ne voulais plus avoir peur des rôdeurs, je ne voulais plus avoir peur de Philip et surtout je ne voulais plus avoir peur de perdre Daryl...

La peur était désormais ma plus grande ennemie dans ce monde.

All is deadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant