Chapitre quarante-huit

1.2K 102 13
                                    

MinSeok entra.

-Putain mais t'es con ! Tu m'as fait peur !

Je me relevai pour aller lui taper l'arrière de la tête mais il bloqua mon geste et me prit dans ses bras. Je ne comprenais pas.

-J'ai eu peur que tu sois en otage comme YiXing et les deux abrutis.

Les deux abrutis en question tirèrent une drôle de tête. On s'assit en rond.

-Je suis passé par le trou que tu as trouvé.

-D'accord mais où sont les autres ?

-Ils ne devraient pas tarder à arriver. On a préparé un plan : JunMyeon et KyungSoo se faisaient capturer ou du moins vous rejoignez. Après, je venais vous avertir du plan pour éviter toute surprise. LuHan, BaekHyun, JongDae et Valentine sont partis prévenir la police et vont bientôt arriver pour encercler la maison. Quant à Kris, ChanYeol, SeHun, Tao et JongIn, ils vont pas tarder à venir taper les hommes en bas.

-Ils sont armés.

On se retourna vers YiXing.

-Ah. On a pas prévu ça, par contre.

Je tapai ma tête dans la paume de ma main. Il est vraiment trop bête. Je m'allongeai à terre et réfléchis. Puis plusieurs bruits se firent entendre en bas. Des cris, des bruits sourds, des... coups de feu. Je me redressai. On montait. J'allais me recacher tandis que les autres se rattachaient. La porte de la chambre s'ouvrit.

-Comment vous nous avez trouvez ?

-Tu pues tellement que ton odeur se sent à des kilomètres, connard.

SeHun ? Eh ben.

-Ferme ta gueule !

Un coup de poing et un bruit sourd se firent entendre puis un deuxième.

-Hey, mec !

-SeHun, ça va ?!

C'était Tao et JongIn. Mais SeHun ne lui répondis pas.

-Jette les pauvres blessés sur le matelas. Ils se videront de son sang dans quelques heures.

Qui étaient blessés ?! Je veux savoir ! Mais je ne peux pas encore sortir.

-Eh, y'a quelqu'un sous le matelas !

-Qu'est-ce que...

Je les entendais libérer l'homme que j'avais attaché.

-Comment tu t'es retrouvé comme ça ?

-Je... je sais pas.

-Tu sais jamais rien ! Toi, va voir dans la salle de bain s'ils sont bien attachés.

Les gars devaient avoir les pétoches maintenant. La porte de la salle de bain s'ouvrit et quelqu'un entra.

-Ils sont tous détachés !

-Amène-les tous ici !

Accroupie derrière la baignoire, je voyais les ombres des hommes kidnappeurs et ceux de mes amis s'activer puis disparaître pour aller dans la chambre. Je fais quoi maintenant ?

-Celui-là, on l'a pas capturé. Il a dû rentrer en douce.

Il devait sûrement parler de MinSeok.

-Cherchez dans la maison s'il n'y a pas d'autres intrus !

Puis la porte de la chambre se referma. Je marchai à quatre pattes jusqu'à la chambre. Il y avait ceux qui étaient dans la salle de bain un peu plus tôt et ceux qui étaient censés taper les kidnappeurs. Tout le monde était attaché. Et les blessés étaient Kris et ChanYeol. Mon Dieu. Ils avaient chacun une tâche rouge au niveau de l'épaule gauche, au-dessus du cœur. Alors que ChanYeol rejetait sa tête en arrière en serrant les dents à cause de la douleur, Kris lui donna un coup de coude et lui fit signe de regarder dans ma direction. ChanYeol me sourit tendrement. Je m'approchai.

-Pas la peine de faire ton gros dur, je sais que tu as mal.

J'arrivai devant lui et laissai mes doigts en suspens au-dessus de sa blessure ainsi que celle de Kris. J'allais inspecter SeHun qui était tombé sur la tête et avait un gros bleu sur son front. J'examinai JongIn et Tao. Ils étaient également blessés. Je m'assis au milieu de la pièce, les regardant un à un.

-Pardon.

Je me mis à sangloter. Je vais encore me le répéter : c'est de ma faute. Quelqu'un se racla la gorge. Je relevai la tête. C'était ChanYeol qui me demandait de m'approcher. Mais je ne voulais pas. J'avais la rage. C'était de ma faute alors j'allais devoir prendre toutes les responsabilités. Je me relevai en essuyant les quelques larmes qui avaient roulé sur mes joues.

-Contente de vous avoir connus.

Je partis vers la porte. Tout le monde m'appelait en chuchotant, ils disaient aussi que j'étais folle et que j'allais me faire tuer. Mais peu importe. Ils y avaient plusieurs blessés ici dont deux graves. Je me rappelai avoir vu un tuyau en fer dans la salle de bain. Je partis le prendre puis ouvris la porte de la chambre. Je me mis dos au mur et appelai en me penchant vers le couloir.

-Hey ! Bande de chacals !

Peu après, j'entendis des hommes courir dans l'escalier. L'un entra dans la chambre, je lui donnai un coup en pleine tronche.

-Putain mais où est-ce qu'elle est rentrée la gonzesse ?

Les autres restaient dans le couloir.

-Sors ou je tire en travers le mur.

-Ton arme n'est pas adapté pour ça.

Un autre entra, il reçut la même chose. Il restait donc trois hommes dans le couloir. On n'allait pas y passer toute la journée donc je décidai d'aller dans le couloir, sous les protestations et cris de frayeur des autres. Je frappai un à l'entre-jambes en m'accroupissant pour éviter les balles puis tournai la barre de fer en tournant sur moi-même pour frapper celui derrière moi. Je ramassai son arme et le pointai vers le troisième homme. Son arme avait le canon en direction de ma tête. Un petit rictus apparut sur son visage. Alors qu'il avançait vers moi, je reculai. On arriva juste devant la porte de la chambre.

-Je préfère te tirer dessus à cet endroit-là. Tes amis pourront te voir mourir.

J'appuyai sur la gâchette de mon arme.. Aucune balle ne sortit du canon. J'étais grave dans la merde. L'homme face à moi se mît à rire.

-Il n'y avait que deux balles. Et quelque chose me dit que tu sais où elles sont.

Kris et ChanYeol. J'allai finir comme eux. Voire pire.

-Entre.

J'entrai dans la chambre. Tous mes amis étaient tétanisés et parfois ils lançaient des regards haineux vers l'homme qui allait bientôt me descendre.

-Je te laisses choisir. Une balle entre les deux yeux ou une balle dans le cœur ?

Dans les deux cas, j'allai mourir. Soyons honnêtes. Je jetai un regard sur chacun de mes amis.

-Je choisis la balle dans le cœur. La mort est moins lente.

-Comme tu voudras.

Il enclencha la balle dans le canon et le pointa devant mon cœur. Je fermai les yeux et essayai de conserver une respiration assez calme. J'ouvrai les yeux et souffla un dernier message à mes amis :

-Je vous aime.

Un coup de feu retentit dans la chambre.

Une vie EXOtiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant