La lettre de mon père

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Dans le chapitre précédent :

* Je dépliais pour de bon le papier. Je faisais trembler la feuille. Je me mis à la lire...*

***

" Ma très chère Céleste, je me permets de t'écrire un mot avant de rejoindre ta mère, làs-bas. Je ne sais pas par où commencer... J'ai très peu de temps. Tout d'abord, je tenais à te dire que ta belle-mère jouait la comédie, elle n'a jamais été blessée. Elle avait engagé un sosie en échange d'une grosse somme d'argent. La personne que nous avons allongé n'était pas elle. Moi aussi, j'y ai crus à son petit manège. Agnès était cachée. Je sais que cela va te paraître très tordu mais je te pris de me croire. En croyant que c'était elle, cela lui a permit de me tenir loin de toi. Je ne me suis pas méfié et voilà le résultat : je suis condamné à mourir sur ce lit d'hôpital, sans pouvoir te dire au revoir et sans pouvoir regarder une dernière fois ton visage d'ange. Je m'en veux énormément, surtout que ton anniversaire est dans 2 semaines et 4 jours. Tu auras 17 ans ma fille. Te rends-tu compte que je ne pourrais même pas te le souhaiter ? Oh mon dieu ! Quel mauvais père je suis...
B

ref... Tu vas découvrir de plus en plus de choses au fur et à mesure que le temps passera et que tu grandiras. Tu n'es pas en sécurité avec Agnès. Mais tu le seras à cette adresse :

Paris
7ème arrondissement
18 allée des Rossignols

Rends-toi à cette adresse et dis que c'est l'homme qui vendait des broches qui t'envoie parce qu'il est décédé... Ils comprendront qui tu es et t'accueilleront avec grand plaisir. Tu n'auras pas de mal à t'intégrer puisque tu es jolie, intelligente et forte. Ils t'expliqueront beaucoup de choses, que tu ne croiras pas au début puisque tu utilises toujours ta réflexion afin de déterminer si l'on te racontes la vérité. Mais tu t'y ferras, tu seras obliger parce que ce sera la vraie version de ton histoire, de ta vie et de ton passé ma belle. Et puis de toute façon tu n'auras pas d'autres choix que de les croire si tu veux survivre. Je ne te caches pas qu'un nombre indéterminé de surprise et de vérité vont t'attendre. Tu les affronteras avec courage comme tu l'as déjà fait lors de la mort de ta mère. Je n'ai pas le temps de t'en dire plus malheureusement... Monsieur Georges Mayle t'expliquera tout en détail. J'aurai préféré te dire tout ça en face mais la mort a décidé de m'ouvrir ses portes plutôt que prévu, mon bébé. Je t'abandonne dans ce monde, j'en suis vraiment triste et désolé Céleste mais je ne peux pas lutter contre celle qui me ronge à petit feu et qui va éteindre la flamme de ma vie.

Je t'embrasse et te câline. Je te soutiendrai et t'aiderai d'où je me trouverais jusqu'à la fin des temps.

Je t'aime.

Papa ! "

Après l'avoir lû, je la posais sur le lit et m'asseyais. Je fixai devant moi, dans le vide. D'un seul coup mes larmes coulèrent. Je mis mes mains sur mes yeux pour essayer des les retenir mais mes efforts restèrent vaincus. Je n'arrivais pas à me retenir et à y croire. Mon père est vraiment mort ? C'est impossible !
J'entendis quelqu'un frapper à la porte. J'autorais d'une petite voix :

"- Vous pouvez entrer."

C'était Axel. Je le questionnai en pleurant pour en avoir la certitude car j'avais l'impression d'être dans un cauchemar qui n'en finissait pas :

"- Il est vraiment mort ?

- Oui..., répondit-il gêné.

- Non... Non..., murmurais-je. Non pas lui, pas lui, pas lui !, répétais-je désespérément. Non ! C'était la seule personne qui me restais et je n'ai pas été foutu de le protéger. Pourquoi suis-je incapable de protéger ceux que j'aime ?, m'énervais-je contre moi-même.

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