Mon drôle de rêve et ma belle-mère carbonisée

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Dans le chapitre précédent :

* Je scrutais ses béquilles et le questionnais :

"- Pourquoi as-tu des béquilles ?

- Parce que tout à déjà commencé. Je meurs à petit feu à cause de la condamnation, me répondit-il."

J'étais larguée. Soit c'était moi qui avais un problème de compréhension. Soit c'était mon père qui s'inventait une vie. Ou soit je ne savais pas des choses que j'aurai dû savoir il y a bien longtemps et que je venais de découvrir. *

***

Je ne savais pas quoi dire, ni quoi penser.
D'un seul coup, ma vie va trop vite. Peut-être que mon père avait pété un plomb mais pour inventer une histoire pareil...
J'ai remarqué que lorsqu'il m'a raconté son histoire, il a dit "une femme", "ils t'ont" et tout de suite après il se reprenait.
Je pris mon souffle, relevai la tête et dévisageais mon père avec tristesse. Je lui avouai :

"- Papa, ton récit sur ton passé et le mien, je te crois entièrement. Par contre, j'ai du mal à croire qu'il y ait une histoire entre deux mondes, dis-je d'un ton le plus calme possible.

- Comment ça tu as du mal à y croire ?, s'énerva-t-il. Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Je vais mourir pour ce que je t'ai raconté, je vais mourir Céleste !, hurla-t-il en jetant ses béquilles par terre."

Je ne l'avais jamais vu comme ça... Merde, pourquoi est-ce que j'ai dis ça ? J'avais envie de pleurer. Il devenait brutal et me faisait peur. Mon père achevait la discussion :

"- Si tu ne me crois pas, si tu penses que j'ai inventé toute cette histoire pour mon plus grand plaisir... Et bien, montes dans ta chambre, changes toi et vas au lycée.

- Papa...

- Tu as entendu ce que je t'ai dit ?, il élevait la voix. Laisses-moi tranquille maintenant."

J'étais triste. Je me dirigeai vers la porte, l'ouvrit, me tournai pour le regarder puis je la fermai.
Je traversais le couloir en courant. Je voulais rejoindre ma chambre le plus rapidement possible pour pouvoir pleurer seule. Je montais les escaliers quatre à quatre et marchais jusqu'à ma chambre.

Lorsque j'entrais, je vis avec stupéfaction ma belle-mère assise sur mon lit en train de lire quelque chose qui ressemblait fort à mon... Journal Intime ! Ce n'est pas possible. Comment l'a-t-elle trouvé ? Je vais la tuer cette p**e ! Elle releva la tête, sur ses lèvres se descinait un sourire forcé et elle s'exclama étonnée :

"- Oh Céleste ! Me serais-je trompée de chambre ?

- Reposes ce que tu as dans les mains !, lui ordonnais-je froidement."

Il fallait qu'elle parte, je ne pourrais pas retenir mes larmes indéfiniment. Surtout que je ne veux pas pleurer devant elle.
Son sourire forcé s'effaça pour laisser place à des lèvres pincées. Elle se leva et me le balança à la figure. Je réussis tout de même à le rattraper. Elle s'avançait vers moi. Ses chaussures à talons claquaient sur le parquet gris clair de ma chambre. Elle s'arrêta juste devant moi toujours avec son air hautain puis elle annonça sadiquement :

"- J'ai pris le soin de lire attentivement toutes les pages de ton Journal Intime. Ça me fait plaisir parce que j'ai appris beaucoup de choses sur toi. Elle te manque beaucoup ta maman n'est-ce pas ?

LARBOTZAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant