Le sacré... lui...

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Dans le chapitre précédent :

* C'est alors que je n'entendis plus ce qu'il me disait parce que je sentis quelque chose de brûler en moi, comme ce matin. Cependant, c'était de plus en plus violent et douloureux. J'avais toujours l'impression que mes os et mes muscles se tordaient dans tous les sens.
Je laissais échapper un cri et me tordais de douleur. Il me sembla que quelqu'un criait mon nom pour savoir ce qu'il m'arrivait. C'était horrible, indescriptible.
Lorsque la douleur s'arrêta, je crus qu'il s'agissait de la fin. Or, je me trompais. Mes yeux s'éteignirent d'un seul coup. Je ne vis plus rien. Je basculais à la renverse et m'écroulais avec ma chaise. *

***

Je ne bougeais plus. Mes yeux étaient clos. Je me mis à faire, encore une fois, un rêve étrange.

*** Rêve ***

Je devais avoir 10 ans.
J'étais assise sur une chaise en bois à côté d'un garçon qui devait avoir mon âge. Je portais un chapeau de paille sur la tête. Derrière nous, se tenaient deux hommes. Ils étaient vêtus d'une cape rouge qui descendait jusqu'aux hanches avec sur le torse un emblème cousu en lettre dorée, d'un grand chapeau avec une longue plume blanche, des bottes en cuire noires qui montaient jusqu'en haut des cuisses, d'une épée rangée dans un foureau et d'une baillonette. Nous regardions des enfants jouer à un jeu qui ressemblait fort au foot. Deux équipes s'affrontaient. Le garçon se tourna vers moi et il me chuchota dans l'oreille :

"- Ils deviennent embêtant les mousquetaires de ton père, à nous suivre à longueur le temps.

- Oui..., affirmais-je désespérée. Oh ! J'ai une idée, lui chuchotais-je.

- Dis-moi, chuchota-t-il à son tour.

- Semons-les !

- Super idée, se réjouit-il. Tu es prête ?"

Je lui adressais un grand sourire pour lui dire que je l'étais. Il me prit la main et annonça :

"- Un, deux... Trois !"

Il me tira et nous commençâmes à sprinter. J'entendais les mousquetaires crier qu'il fallait que nous revenions mais je m'en fichais.
Au bout de 5 minutes de course, nous avions réussi à les semer parce que nous connaissions beaucoup de cachette par-ci par-là. Nous nous cachâmes derrière un arbustre. Nous les guettions. D'un seul coup, une personne me saisi par les deux épaules. Je sursautais de peur. Je vis un garçon blond et un garçon roux devant moi, ils pleuraient de rire. Je les reconnus. Ces deux là, j'aurai dû m'en douter. L'un deux s'exclama :

"- Faut que l'on ce la refasse celle là !, il tapa dans la main de l'autre.

- Ce n'était pas drôle ! Vous êtes méchants, je fis semblant de bouder.

- Tu ne vas pas faire la tête quand même ?, s'inquiéta le garçon qui avait regarder les enfants jouer au foot avec moi."

Je cachais mon sourire. Il était tombé dans le panneaux, ça marche à chaque fois avec lui.
Voyant que je ne lui répondais pas, il se leva et prit mon chapeau. Je me relevai et lui ordonnai :

"- Rends-moi mon chapeau !

- Certainement pas, me contredit-il en rigolant."

LARBOTZAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant