Le retour à la maison

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Dans le chapitre précédent :

* "- Comment as-tu fais pour ne pas te rappeler que nous étions dans la même classe depuis le début de l'année ? Je ne comprends pas."*

***

Ange me fixa pendant un petit moment. Puis, il détailla des yeux ses pieds comme s'il s'agissait de la plus belle chose qu'il n'est jamais vu. Pourquoi ? Même si le fait d'être invisible aux yeux des autres m'étais devenu normal, cela m'attristais. Il ne m'avait donc pas remarqué ? Je sais qu'il y a un tas de fille super canon au lycée, c'est sans doutes logique qu'il... Mais ça m'énerve !
J'insistais espérant qu'il réagisse :

"- Ange ?"

Je n'eus pas le droit à une seule réponse. Je restais là à attendre, debout. Il semblait perdu... Je compris que cela ne servait à rien que je reste ici, à le regarder, à attendre... alors que je n'aurais rien. Je décidai de retourner dans "ma" chambre. Je sortis de la pièce, refermai la porte après-moi, marchais dans le couloir et trouvais "ma" chambre. J'entrais. Je m'allongeais sur "mon" lit, sur le dos.
Finalement, sur toutes les questions qui m'encombraient l'esprit, je n'ai eu aucunes réponses. Il faut dire aussi que je ne les ai pas posé, je devrais pourtant.
Les premiers rayons du soleil perçaient la fenêtre et venaient me chatouiller les orteils, en ce temps d'hiver. Il commençait à faire jour.
Deux personnes entrèrent dans "ma" chambre, ce qui me fit sortir de mes pensées. Je me relevais pour voir qui était-ce. C'étaient Jack et Tristan. Le blond (Jack) me demanda :

"- Ça va ?

- Oui.

- Nous ne te dérangeons pas ?

- Non non c'est bon...

- Okay, dit Tristan. Il s'est passé quoi avec Ange ?"

J'étais stupéfaite. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils le savent et à ce  qu'ils me le demandent aussitôt. Je les examinais un par un. Ils me dévisageaient eux aussi. Je réfléchissais.
Au bout de quelques secondes, je dis tout simplement :

"- Vous n'avez qu'à lui demander.

- Quoi ? Mais on ne peut pas. Il refuse de parler, s'offusqua jack.

- Ah oui ?

- Ouais... Aller-dis !, me supplia Tristan.

- Je n'en ai pas envie ! Ça ne vous concerne pas, ok ? Il vous le dira, s'il a des choses entre les pattes, m'énervais-je. "

Ils restèrent abasourdis. Je m'exclamais :

"- J'en ai ralle-bol. Je veux rentrer chez moi. Après m'être un peu calmée, je questionnais. Il est quelle heure ?"

Tristan regarda sa montre, pour m'informer :

"- Il est 6 heures 30 du mat'.

- Est-ce que l'un d'entre vous peut me ramener chez moi ?

- Pas de soucis, confirmait Jack calmement."

Je m'assis sur le lit. Théo, qui était à l'entrée de la chambre s'adressa à nous :

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