D'étranges révélations

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Dans le chapitre précédent :

* Je lui lançais un regard de défi. Je me retournai et je sortis du lycée. Je continuais mon chemin en direction de chez moi.*

***

Je traversais des quartiers, des ruelles... Ce n'est qu'à mi-chemin que je me rendis compte que j'étais censée prendre le bus. Mais ce n'est pas possible ! Que se passe-t-il dans ma tête ? Je cherchais mon portable fissuré dans mon sac, le trouvais puis je composais le numéro de mon père. Bizarrement, il décrocha pas. Je n'avais pas d'autres choix que de faire le trajet à pied...

Après environ 30 minutes de marche par ce temps glacial d'hiver, j'arrivais enfin chez moi. J'ouvris la porte et rentrais. La maison était calme. Je pouvais entendre une mouche volée.
J'appelai mon père. Pas de réponse. J'appelai alors Claudiane. Toujours pas de réponse. J'appelai donc ma belle-mère. Cette fois-ci, fut la bonne. Il me semblait que c'était la voix de ma marâtre qui m'ordonnait de monter à l'étage. De toute manière, il n'y a qu'elle pour me parler aussi méchamment.
J'enlevais mes chaussures noires et les mis dans le garage. Je traversais le salon et montais les escaliers. Je me dirigeais vers ma chambre pour déposer mon sac de cour. Lorsque je poussais la porte, un cris "aspiré" m'échappais et je laissais mon sac tomber par terre. Elle se tenait devant moi un couteau de bouché à la main. Ma belle-mère avait un regard de psychopathe, deux veines sortaient des extrémités de ses tempes et elle serait les poings. J'eus du mal à avaler ma salive. Je lui mandai calmement en essayant de cacher mon inquiétude :

"- Agnès ? Tout va bien ? 

- Tu es morte ma fille, morte !, cria-t-elle sadiquement."

Elle se précipita sur moi, me plaqua au mur et me mit le couteau sous la gorge. Je lui serai les poignets et j'essayais de la dégager. En vain, mes efforts ne servaient à rien, elle avait trop de force. Elle l'appuyait de plus en plus fort. D'un coup, elle l'enleva, ce qui me fit une entaille sous le menton. Elle me libéra. Je restai coller contre le mur, terrorisée. Ma belle-mère me fixait de ses yeux injectés de sang. Elle me déclara en s'affalant au sol :

"- Une telle force se dégage de ton corps, elle s'arrêta puis murmura comme une folle. Le Jade... le Jade... Mais oui, c'est évident !"

Ma belle-mère marqua une pause, vit mon regard interrogateur puis reprit de plus belle :

"- Tu es tellement idiote ma pauvre fille ! Tu ne sais même pas ce que tu possèdes. Tu es une erreur. Tu es venus au monde par accident, elle s'arrêta.

Mes parents ont toujours désirés m'avoir. Je ne suis pas une erreur !, me rebellais-je.

- Tes parents, ria-t-elle. Tu ne devrais pas être dans ce lycée de toute manière.

- Où... Où devrais-je être ?, la questionnais-je tremblante par ce qu'elle venait de m'apprendre.

- À Larbotza.

- À Larbotza ?, répétais-je.

- Oui, sombre ignorante. Tu ne connais donc pas ? Ta mère ne t'a jamais raconté ?, m'interrogea-t-elle.

- Pas que je saches. Qu'est-ce que Larbotza ?"

Elle se mit à rire sadiquement. Je me défendis :

"- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

- Je n'ai jamais vu ça ! Une jeune fille de 17 ans ignore ses origines.

LARBOTZAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant