Ne cesse jamais de rêver

Chapitre 2- Bienvenue au lycée

Je fus réveillée à six heures quarante par le réveil de mon portable, je m'étirais de tout mon long, m'extirpais de la couette chaude, enfilais mon vieux sweat Disney ainsi que mes chaussons montants bleu et blanc tout en poils doux et montais. Je trouvais Bella et papa dans la cuisine, ma sœur attablée devant son bol.

-Bonjour Rhéa, lâcha papa.

-Bien le bonjour à vous, les poules, grommelais-je la tête encore dans le pâté.

J'attrapais un bol, mis du chocolat et du lait et le fis chauffer au micro-onde. En attendant, j'attrapais un grand verre, versais une généreuse quantité de jus d'orange et bu une gorgée, le goût délicieux du jus me lança d'agréables piques sur la langue et j'eus la sensation de commencer à émerger. Le son du micro-onde m'alerta, je récupérais mon bol et m'attablais en face de Bella. Je versais mes céréales, mélangeais et mangeais.

-Tu t'es encore couchée tard, m'accusa Bella.

-Difficile de nier l'évidence, répondis-je, mais tu n'as pas l'air d'avoir dormis mieux que moi.

-Je ne suis pas habituée à la pluie.

Je mastiquais en lui lançant un regard moqueur.

-Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un sommeil de plomb, marmonna-t-elle.

-C'est vrai, j'ai pitié de vous, les petites poules.

Elle me fit la grimace, porta son bol à ses lèvres et bu. Elle fit sa vaisselle et disparut à l'étage. Je terminais de manger, fis ma vaisselle, avalais le reste de mon verre et regagnais ma chambre.

Je fouillais dans mon armoire, dénichais un tee-shirt bleu moulant à bretelle, un pull à imprimé ethnique, un slim gris et attrapais des sous-vêtements et des chaussettes. Je montais jusqu'au dernier étage, tombais nez-à-nez avec Bella qui sortait de la salle de bain et nous nous observâmes.

-On part dans trente minutes, dit-elle en entrant dans sa chambre.

-Quoi ? Pourquoi ? Il est à peine sept heures dix. Le lycée n'est pas loin.

-Nous avons des papiers à aller chercher.

-Oh, d'accord.

Comme si s'occuper de la paperasse allait durer vingt minutes, n'insistant pas, j'entrais dans la salle de bain, fis un brin de toilette, m'habillais, me brossais les cheveux et les dents. J'attrapais mon pyjama et mes chaussons, regagnais ma chambre, observais mes paires de chaussures et finalement optais pour les baskets compensées noires et blanches, que j'enfilais immédiatement. J'attrapais mon manteau-poncho noire, avec de la fourrure duveteuse autour de la capuche, les manches larges n'arrivaient qu'à mes poignets.

J'attrapais mon sac à dos Eastpak à l'effigie de l'espace, les couleurs tournant entre le bleu et le violet, pris mon portable que je rangeais dans une poche de manteau et montais les escaliers. Bella m'attendait dans l'entrée.

-Quinze minutes, bravo ! s'exclama-t-elle.

Je lui tirais la langue, elle m'ouvrit la porte, me laissant sortir. Papa montait dans sa voiture, je lui fis un signe de la main en me dirigeant vers la camionnette.

-Bonne journée, cria-t-il par la fenêtre.

-Bonne journée à toi aussi !

Je montais sur le siège passager, Bella me rejoignit et démarra, le moteur émit des grognements bruyants, j'échangeais un regard avec ma sœur. Son visage était fataliste, j'explosais de rire.

Le chemin jusqu'au lycée ne dura que cinq minutes, comme prévu, Bella se gara dans le fond du parking et soupira.

-Tout va bien se passer, frangine, murmurais-je en prenant sa main, je suis là.