Ne cesse jamais de rêver

Chapitre 10- La demande

Pendant qu'Emily regardait un Disney avec Jason allongé sur la poitrine, je dessinais la scène sur mon carnet. Il était presque 16 heures et Jason n'allait sûrement pas tarder à se réveiller pour réclamer son biberon. Je me dépêchais sans pour autant gribouiller. Je terminais le croquis lorsque la porte de la chambre dans le couloir s'ouvrit, Sam apparut, en short, l'air en meilleure forme. Il alla embrasser Emily, caressa sa joue abîmée puis déposa un baiser sur la tête de Jason.

-Salut Rhéa, dit-il.

-Sam, répondis-je en commençant à colorier.

-Les gars sont passés ?

-Personne, répondit Emily, ils doivent dormir profondément. Oh oui, j'adore cette chanson !

Elle commença à chanter « L'air du vent » de Pocahontas, Jason ne se réveilla pas, elle câlina le bébé.

Je l'écoutais, tout en continuant de colorier. Je chantonnais à voix basse. Sam alla se servir des pancakes que nous avions préparés pendant deux heures.

-Il y a un pot de Nutella dans le placard derrière le sucre, lui annonçais-je.

-Merci.

Il s'installa à table et dégusta son repas.

-Oh bébé se réveille, dit Emily.

Je me levais aussitôt et allais préparer le biberon pendant qu'Emily papotait avec Jason pour l'occuper en attendant que j'aie finis. Seulement il se mit à pleurer à grosses larmes, braillant à plein poumon.

Je m'activais comme je le pouvais, Emily se leva et berça Jason, espérant le calmer.

-Finis, dis-je.

J'allais aussitôt vers eux, pris mon fils et allais m'asseoir sur le canapé. Je lui donnais le biberon et il téta goulûment. Emily rejoignit Sam, posa une main sur son épaule et annonça :

-Avec Rhéa, on a pensé que ça pouvait être sympa de faire une petite soirée en famille avant...la bagarre.

-C'est une bonne idée, en convint Sam.

-Nous avons déjà tout prévu, il ne manque plus que d'informer la meute et les anciens. J'ai téléphoné à Kim et elle est ravie de cette idée.

-Parfait, je me chargerais de prévenir les autres, assura-t-il en souriant.

-Super ! Je m'occupe des anciens, je vais les appeler immédiatement.

Alors qu'Emily allait prendre le téléphone, la porte s'ouvrit pour laisser entrer le reste de la meute. Jacob me regarda et sourit, il me rejoignit sur le canapé.

-Tu te sens mieux, mon amour ? s'enquit-il.

-Bien mieux, assurais-je, cette nuit de sommeil complète a été une bénédiction.

-Tant mieux. Comment va notre fils ?

-Comme un charme. Monsieur a fait les courses avec maman et tata ce matin puis il a dormit puis Emily a mis un Disney et l'a prise sur elle. Au fait, j'ai vendu deux autres tableaux, ce matin.

-Sacrée journée pour Jason. Lesquels as-tu vendu ?

-Les indiens, répondis-je, une vieille dame d'origine indienne en est tombée amoureuse.

-Pour combien ?

-Mille dollars.

-Mille dollars !!!!

-Quoi mille dollars ? demanda Embry.

-J'ai vendu deux tableaux pour mille dollars, expliquais-je.

-Belle somme, commenta Quil avec des yeux ronds.