Chapitre 15 - Torture

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Je me réveillais, le matelas était dur et picotait, je m'asseyais et frottais mes yeux. Je battis des paupières et poussais un cri. Qu'est-ce-que je faisais en pleine forêt ? Je me retournais et mes yeux se posèrent sur le corps sans vie d'un jeune homme. Des flashs me traversèrent l'esprit, j'entendais ses hurlements dans ma tête. Je me levais d'un bond et me plaquais contre un arbre, le cœur battant. Je ne parvenais pas à quitter le corps des yeux. J'eus la nausée et vomissais trippe et boyaux dans les buissons.

J'avais tué ce jeune homme !

Je me laissais tomber sur le sol et fondis en larme, la culpabilité m'étreignait la poitrine tel un étau. Je suffoquais, l'air se bloquant dans ma poitrine. J'haletais en poussant des sanglots bruyants.

Je ne parvenais pas à croire que j'avais tué quelqu'un. Comment cela avait-il pu se produire ? M'étais-je transformée sans m'en apercevoir ? Ça m'en avait tout l'air. Maintenant que j'y pensais, je me rappelais vaguement avoir ressentis les symptômes de la transformation.

Mais ça ne changeait rien au meurtre que j'avais commis. J'avais fait une énorme bêtise, pire j'avais commis un crime. Je me dégoûtais. Là tout de suite, je souhaitais mourir ! Je souhaitais être morte à la place de ce jeune homme. Je regrettais tellement ce que j'avais fait.

Je me forçais à le regarder, je m'avançais vers lui à quatre pattes et le fouillais. Je trouvais un portefeuille dans la poche de sa veste en cuir. J'attrapais sa carte d'identité et observais l'identité de ma victime.

Fabien Freez.

Je reposais le portefeuille à sa place et gardais la carte d'identité dans la main, je ne pouvais en détacher le regard.

J'avais arraché la vie de quelqu'un. Chose qui n'aurait jamais dû se produire. Acte immonde et atroce, d'une barbarie sans nom.

Je songeais soudainement à mes proches. J'avais commis l'irréparable, jamais ils ne sauraient me le pardonner. Jacob serait dégoûté ! Il me traiterait comme un monstre et je ne saurais le lui reprocher.

J'étais anéantie.

Je venais de détruire mon propre bonheur ! Je mériterais tout ce que ma famille jugerait opportun de faire. Même s'ils décidaient de ma mort, je l'accepterais.

Je me surpris à espérer qu'ils optent pour cette solution, ainsi je ne serais plus rongée par la culpabilité. Je voulais cesser d'exister. Je voulais mettre un terme à ma vie, je ne méritais guère mieux.

Prise d'un espoir fou, je me levais et marchais en direction de la maison des Cullen.

Mon cœur battait fort dans ma poitrine. Les larmes ne cessaient de couler sur mes joues. J'avais tellement mal dans la poitrine. La culpabilité m'écrasait, torturait mon corps et mon esprit.

Je m'élançais d'un coup et poussais fort sur mes jambes. Je voulais que tout s'arrête. Je ne pouvais plus supporter cette douleur ni cette culpabilité.

Puis une pensée insidieuse s'insinua à moi, Jacob était imprégné de moi et même si mon acte le dégouterait, il n'oserait mettre un terme à ma vie.

Il allait falloir que je m'occupe de mon cas moi-même.

Je stoppais net dans ma course et réfléchissais un court instant. Un coup d'œil à ma nuisette m'informa qu'elle était intacte, il n'y avait que mon visage et mes mains qui trahissaient l'acte horrible que j'avais commis.

Puis je me rappelais d'un endroit où je pouvais me punir. Je bifurquais aussitôt et prit la direction de la montagne. Je poussais au maximum sur mes jambes, prise d'une frénésie, d'une démence à l'idée de rendre justice à l'homme que j'avais tué.

Ne cesse jamais de rêverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant