Ne cesse jamais de rêver

Chapitre 8- Attente

Allongée dans mon lit, j'attendais en silence, un crayon dans la main, je griffonnais sur le papier. Comme je m'y étais attendue, la soirée avait été terrible, papa était plus triste que jamais et ça me brisait le cœur.

Pire étant que je ne pouvais rien faire contre ça, je détestais ne pouvoir rien faire contre le chagrin de ma famille. J'étais protectrice, c'était dans ma nature.

Une fois, mon dessin fini, je le coloriais.

-Rhéa, je suis là.

Le chuchotement de Jacob me ramena à la réalité, il portait la tenue dans lequel je le préférais, c'est-à-dire torse nu et en short. Il était si sexy comme ça. Prévenue de sa visite, j'avais enfilé un shorty rose et un débardeur lila, mes cheveux étaient attachés en couette haute pour qu'ils ne tombent pas devant mon visage.

Je me levais pour l'accueillir, ses lèvres trouvèrent les miennes et il m'embrassa avec une passion sans borne, visiblement aussi désespéré que je le fusse. Ses mains se posèrent sur mes hanches alors que je prenais son visage avec les miennes. Ses mains glissèrent jusqu'à mes fesses et il me souleva sans que nos lèvres ne se quittât.

Il m'entraîna jusqu'à mon lit et me déposa doucement dessus, j'observais mon délicieux amour, le cœur gonflé par l'amour que j'éprouvais pour cet homme merveilleux.

Il ôta ses chaussures, je me poussais et lui fis de la place sous ma couette, il s'allongea et me tendit la main, j'allais me nicher dans ses bras chauds. Ses lèvres picorèrent mes cheveux et mon visage puis trouvèrent mes lèvres et ne les quittèrent plus, je caressais son torse de ma main, dans un geste d'une extrême douceur.

Tout contre ses lèvres, je murmurais :

-Fais-moi l'amour.

Il déposa un dernier baiser sur mes lèvres et m'observa.

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, Rhéa.

La déception m'écrasa.

-Ne te méprends pas, j'aimerais vraiment mais aujourd'hui ne me paraît pas une journée idéale pour ce moment important.

Je me rappelais alors qu'il avait perdu Harry, lui aussi, je me sentis honteuse.

-Oui, tu as raison. Désolée.

Je me collais contre son torse.

-Je vais être sage maintenant. Enfin autant que je le peux.

-J'aime quand tu n'es pas sage, assura-t-il à mon oreille.

-Monsieur Black, j'essaye de me comporter en personne responsable alors arrêtez de me tenter !

Il rit doucement dans mes cheveux.

-D'accord, je serais sage aussi.

-Merci, ton aide n'est pas de trop.

-De toute manière, nous n'avions pas de quoi nous protéger.

Je tendis la main, fouillais dans le bric-à-brac de ma table de chevet et dénichais une boîte de préservatifs, je lui donnais et me rallongeais.

-Madame est prévoyante !

Je pouffais.

-Pas moi, ma mère, oui. Elle me les a envoyé quelques mois après qu'on ait commencé à sortir ensemble.

-Ta mère te pousse à la consommation, chérie.

-Faudrait-il encore que je m'en sois déjà servie, ce qui n'est pas le cas, je suis vierge.