Chapitre 5- Bienvenue

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Les jours défilèrent à une vitesse surprenante, il m'arrivait parfois de m'apercevoir que nous étions vendredi alors que je me croyais encore mardi. J'aurais dû être aux anges puisque j'étais à plus de huit mois, ne me restant à peine qu'une semaine avant d'atteindre les neuf mois mais je flippais. J'ignorais totalement ce qui m'attendait et les rares fois où j'avais croisé une scène d'accouchement à la télé me rappelait que ce ne serait pas une promenade de santé. J'allais souffrir. Pire, j'allais endurer cette douleur pendant plusieurs heures, peut-être. Je n'étais pas terrorisée mais très nerveuse, j'assumais tout de même mon choix, après tout, cette douleur serait positive. M'attendrait ensuite mon bébé. J'avais hâte de le voir en vrai, de voir comment il serait. Avec Jacob, nous avions choisis son prénom après de nombreuses discussions, il s'appellerait Jason Billy Charlie Black, un prénom d'origine Grec comme les miens.

Je fus réveillée samedi matin par d'étranges sensations dans mon ventre ; c'était des contractions. Le docteur Freeman m'avais prévenu que ça arriverait parfois, je ne m'inquiétais pas et caressais mon ventre en murmurant des paroles douces et rassurantes à mon bébé. Puis je me levais, je passais devant la toile bleue ciel qui coupait la chambre afin de montrer les deux côtés. La chambre du bébé était finie, je caressais du regard l'habitation chaleureuse de mon enfant. Son petit lit, sa table à langer, son meuble qui contenait tout à tas d'objets utiles et son armoire en toile grise. Mon fils serait bien ici.

Je montais lentement l'escalier, gênée par mon gros ventre, il était difficile de gravir des marches quand on ne voit pas ses pieds. Je préparais mon petit-déjeuner, le fis chauffer et m'attablais. Papa était à la pêche avec son collègue et Bella devait certainement être chez les Cullen. J'étais toujours la dernière levée et je me retrouvais souvent toute seule, surtout en week-end.

Je m'efforçais de réfléchir à mes projets de la journée pour ne trop sentir les contractions, ce n'était pas extrêmement douloureux, en fait, c'était plus désagréable qu'autre chose.

Une fois rassasiée et décidée à profiter de ma solitude, je mis de la musique très fort, montais dans la salle de bain et me fis couler un bain chaud. Je glissais un peu d'huile dans le bain, une odeur de fraise me caressa le nez, je souris.

Une fois, mon bain, prêt, je m'y glissais. Je chantais à tue-tête, ne me préoccupant de rien d'autre. Je fermais les yeux, savourant les bienfaits de l'eau chaude sur mes pauvres jambes endoloris.

Je restais une trentaine de minutes à savourer puis me lavais soigneusement, ensuite je m'essuyais et m'habillais chaudement.

Ensuite je coupais la musique, m'installais dans le canapé et regardais la télé.

A midi, toujours dérangée par des contractions qui paraissaient s'accentuer, j'allais préparer mon déjeuner. J'avais hâte d'être ce soir, c'était feu de camp chez les Quileutes et j'adorais ces soirées magiques.

Je me faufilais aux toilettes rapidement pendant que cuisait mon repas, mon portable sonna. C'était Jacob. Nous discutâmes, je le rassurais quant à mon état, lui affirmait que son fils se portait comme un charme et qu'il m'avait collé des coups de pied vers onze heures. Après cela, trop tôt à mon goût, il dû raccrocher. Après nos mots d'amour habituels, je mangeais goulûment, j'étais affamée.

Puis me remettais devant la télé, je regardais un film déprimant et ennuyeux jusqu'à quinze heures. Heure à laquelle je ne puis plus retenir ma vessie. Je me levais, fis ma commission et décidais d'aller me servir un verre de jus d'orange. J'attrapais la boisson dans le frigo, la posais sur le comptoir et attrapais un verre.

Ne cesse jamais de rêverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant