Chapitre 17- Le meilleur ami protecteur

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Je me réveillais vers minuit dans un sursaut, j'avais fait un terrible cauchemar dans lequel Fabien Freez me parlait et m'accusait de l'avoir tué.

Un coup d'œil vers Jacob m'informa qu'il dormait profondément, rassurée de ne pas l'avoir réveillé, je sortis du lit. Je quittais la chambre à pas léger et regagnais le jardin, je donnerais cher pour aller courir.

-Tu veux un surveillant ?

Je me retournais et fixais Embry, l'ayant entendu approcher, je n'étais pas surprise. J'eus un petit sourire ravi auquel il répondit.

-Tu veux aller courir ?

J'acquiesçais. Il eut un second sourire, disparut dans les fourrés et revint sous sa forme lupine. Il me fit signe de la tête de m'élancer. Ce que je fis aussitôt, je sentis mon corps se détendre automatiquement sous l'effort. Je poussais au maximum sur mes jambes, ravie. Mon cœur ne battait pas plus vite, c'était comme si je faisais une marche.

Je m'amusais à zigzaguer entre les arbres, je feintais de gauche à droite, j'oubliais pendant un instant tout ce qui me perturbait. Et cela faisait un bien fou ! Fabien Freez n'était plus qu'un lointain cauchemar dont je me réveillais enfin. Je revivais pleinement.

Prise d'une inspiration soudaine, je chantais une chanson que j'adorais. Katy Perry – Firework. Car depuis que j'avais tué, je me sentais perdue, je ne savais plus qui j'étais réellement. J'avais besoin de mon feu d'artifice intérieur !

Embry courrait à mes côtés et m'écoutait sans un bruit. J'hurlais les paroles, cherchant à faire sortir tout le négatif.

C'était un chant libératoire ! C'était une chanson forte et puissante !

Quand j'eus terminé, j'en commençais une autre. ROAR de Katy Perry.

Je sautais par-dessus une rivière en hurlant « ROAR ». Je faisais ressortir mon tigre intérieur. Mon cœur chantait la chanson et je me sentais infiniment plus légère.

Je poussais sur mes jambes et sautais, je m'accrochais à une branche et me balançais de branche en branche comme un singe. Après plusieurs mètres, je retournais sur terre.

Je terminais la chanson et remarquais que nous étions très loin de la maison, près d'un court d'eau. Je m'arrêtais, inspirais une grande fois et allais m'asseoir au bord de l'eau. Je plongeais mes pieds nus dans l'eau, Embry apparut sous forme humaine et vint s'asseoir près de moi.

-Alors cette course ? demanda-t-il.

-Merveilleuse, merci Embry !

-Je t'en prie. En tout cas c'est un bel endroit.

-Oui, je trouve aussi.

Puis il garda le silence, je fermais les yeux et m'allongeais dans l'herbe humide.

-Rhéa ?

-Oui Embry ?

-J'y ai pensé, Alice ne peut pas nous voir, c'est ça ?

-En vision ? Non, pas du tout.

-Alors je ne peux pas lui demander ce service.

-Quel service ?

Le silence me répondit, j'ouvris les yeux et m'appuyais sur mon coude pour observer mon meilleur ami. Il fixait l'eau, l'air perdu.

-Tu ne veux pas m'en parler ? m'enquis-je.

-Je voulais qu'Alice me prédise la date de ma rencontre avec mon imprégnation.

-Oh ! Tu as envie de t'imprégner ?

Ne cesse jamais de rêverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant