Chapitre 11- Réveil

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PDV Rhéa

Je m'éveillais lentement, achevais de chasser les marques de sommeil de mon esprit et luttais pour ouvrir les yeux. Je ne voulais plus cauchemarder, je désirais oublier ce terrible rêve. Ça ne m'arrivait pas souvent, en général, je vénérais mon temps de sommeil, pas cette fois. J'avais chaud, trop chaud !

Je poussais la couette d'un coup et le son d'un grognement agacé me parvint. Ce son m'était si familier que j'ouvris les yeux d'un coup, ma vue floue dû prendre quelques minutes avant de me revenir. Mes yeux se posèrent sur le visage le plus beau que j'ai vu de ma vie puis je repérais les sons agaçants des battements de cœur, suivis de près par l'affreuse vue d'une jaune pâle. Je reniflais et mon cœur eu un raté. Qu'est-ce que je faisais à l'hôpital ?

Soudainement, je compris, je sus avec certitude que je n'avais pas rêvé, une voiture m'avait belle et bien fauchée.

Ma première réaction fut la colère puis le soulagement la chassa, j'étais vivante, c'était tout ce qui comptait.

-Chérie, comment tu te sens ?

La voix de Jacob me ramena à la réalité, je le fixais.

-Je...je crois que ça va.

-Tu te souviens ?

J'acquiesçais lentement, il soupira, sa main se tendit avec hésitation vers ma joue, je posais mon visage sur sa paume chaude.

-Quelqu'un m'a foncé dedans, je m'en souviens.

-Ne t'inquiète pas, chérie, n'y pense pas. Tu as le temps d'y songer.

J'acquiesçais. J'étais heureuse qu'il soit là.

-Suis-je dans un état aussi déplorable que j'en ai l'impression ?

-Tu t'en tire très bien, mon ange. Pratiquement que des bobos superficiels, tu as quatre plaies qu'ils ont dû recoudre et le bras cassé.

Je remarquais pour la première fois le plâtre blanc, j'y jetais un bref coup d'œil, je préférais regarder Jacob, son visage m'avait manqué.

-Je t'aime, murmurais-je.

-Moi aussi.

Son visage prit une expression douloureuse.

-Tu m'as fait une peur bleue, j'ai vraiment cru que je ne te reverrais plus.

-Je suis désolée.

-Ne t'excuse pas, ce n'est pas ta faute ! C'est ce maudit chauffard !

Il était furieux, visiblement.

-Vous l'avez retrouvé ?

-La police l'a retrouvé.

-Comment ? m'étonnais-je.

Je ne me souvenais même pas de la voiture alors encore moins du conducteur.

-Ils ont reçu un appel anonyme, leur informant qu'un certain John MacLogan avait son pick-up tout emboutit à l'avant, des prélèvements sanguins ont été faits et il correspond avec ton sang.

-Un appel anonyme ? Mais qui...

Je me tus en remarquant son expression.

-C'est toi ?

-Non, c'est Jared. Paul et lui ont repérés son odeur sur le chemin. Ce type est descendu, tu sais, il a bien vu dans quel état tu étais.

Je clignais des paupières, essayant d'intégrer, mon cœur se serra mais j'osais poser la question qui me tourmentait.

Ne cesse jamais de rêverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant