Le reste des Quileutes quittèrent la pièce sans un mot ou un regard pour moi. Il ne resta que les Cullen. Rosalie vint aussitôt me prendre dans ses bras.
-Oh Rhéa, je suis désolée, souffla-t-elle. Mais ne t'inquiète pas, nous sommes tous passé par là. Nous savons comme la soif peut nous rendre fou.
-Je ne mérite aucun réconfort, répliquais-je.
-Rhéa chérie, souffla Esmé, je sais à quel point c'est dur.
-Ils ne me le pardonneront jamais, murmurais-je.
-Ces maudits chiens n'y connaissent rien, ils n'ont pas la moindre idée de l'effet de la soif, rétorqua Rosalie en grognant.
-Jasper, Emmett, allez aider nos amis Quileutes, dit Carlisle. Ils ne sont pas aussi expérimentés que vous.
-Je les ai perdu pour de bon cette fois, j'ai tout gâché, chuchotais-je.
-S'ils t'aiment vraiment, ils sauront te comprendre, répliqua Rosalie.
-Le meurtre vampirique c'est contre nature pour eux, expliquais-je.
-Allez viens avec moi, on va te débarbouillé un peu, souffla Rosalie.
-Non, Jacob m'a dit de ne pas quitter cette pièce.
-Et pourquoi ça ?
-Ils vont sûrement décider de ma sentence.
-Je ne les laisserais pas te faire du mal !
-Jake ne te fera jamais de mal, répliqua Bella.
-J'ai commis l'impardonnable, Bella. Je ne peux plus être sauvée. J'accepterais ma punition quel qu'elle soit.
-Rhéa...
-Non, stop ! Laissez-moi seule, je vous prie.
-Rhéa, souffla Rosalie.
-S'il vous plait, insistais-je d'une voix sérieuse.
Après hésitations, ils obtempérèrent. Edward prit Bella dans ses bras et tout le monde quitta la pièce. Je restais seule, le cœur lourd. Je m'asseyais, nulle douleur, j'étais vivante et en pleine forme. Sauf si on exceptait l'état déplorable de mon âme. Je me levais et m'approchais de la fenêtre, j'entraperçu mon reflet dans la vitre, j'étais couverte de sang séché. Mais j'avais encore visage humain. Les rayons du soleil filtraient à travers les nuages fins. Ça aurait pu être une belle journée, je me serais promenée dans la forêt avec mon fils, j'aurais discuté avec mes amis, j'aurais profité d'une journée simple mais parfaite. Si je n'étais pas devenue une tueuse.
J'étais prête à assumer pleinement et entièrement mon crime. Je méritais la punition que ma famille me concoctait. Enfin si j'étais encore un membre de cette famille.
Les larmes affluèrent mais je les chassais de mes yeux, je refusais de pleurer. Je méritais mon châtiment. Quoiqu'ils décident, je l'accepterais.
Le temps parut s'écouler à l'infini puis j'entendis des bruits de pas dans le couloir, la porte s'ouvrit sur Jacob. Il portait son visage impénétrable pourtant je captais une certaine tension dans son corps.
Je sus avec évidence ce qui m'attendait.
-D'accord, dis-je tout simplement.
-Rhéa, ne commence pas.
Sous mes yeux éberlués, le visage impénétrable de Jake s'effondra et il tomba à genoux, des sanglots secouant son corps. Mon premier geste fut d'aller l'enlacer mais je me retins. Je ne voulais pas le salir de mon corps de meurtrière.
VOUS LISEZ
Ne cesse jamais de rêver
FanficL'amour...? Je n'y ai jamais cru. Je n'étais pas de ces jeunes filles qui s'attendent à trouver le prince charmant ni de celles qui pleurnichent quand ce dernier met du temps à venir. J'avais toujours eut tendance à penser que l'on pouvait provoquer...