Chapitre 7- Traquée

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Les vacances de Pâques arrivèrent bien vite, je m'en rendis à peine compte.

J'étais redevenue celle que j'avais toujours été et même mieux, j'étais bien plus qu'heureuse et c'eût même si Jacob était moins libre qu'il ne l'était autrefois. Lors de ces absences, j'en profitais en général pour passer du temps avec Emily qui était devenue une excellente amie, j'adorais discuter avec elle, elle était si simple, si compréhensive que chaque discussion était d'un intérêt grandissant à chaque seconde.

Et lorsque je parvenais à passer du temps avec Jacob, même si Bella était là, nous nous cachions moins qu'avant, il n'hésitait plus à m'embrasser devant elle, même si c'était loin de ressembler aux baisers sauvages qu'il était capable de me donner lorsque nous étions seuls.

Parfois il passait me voir la nuit, je lui avais donné un double des clés de la maison, il me rejoignait alors au lit, discutait ou dormait, blottit contre moi. Ces moments-là étaient de loin mes préférés. J'adorais m'endormir, le visage enfouie dans son torse nu brûlant. En général, je le réveillais avant que papa se lève et il partait, pressé que je le rejoigne.

Au bout du deuxième jour de vacances, nous partîmes pour la Push, des vêtements de rechange dans le coffre. En arrivant, mon instinct m'indiqua que quelque chose n'allait pas. Et j'eus raison lorsque Billy nous annonça que Paul et Jared avaient trouvé des traces fraîches du vampire, ce matin et que tous étaient à sa recherche en ce moment même. Je décidais d'aller chez Emily et Bella partit à la plage se promener, comme elle était en sécurité ici, je la laissais y aller seule.

Dès que j'arrivais, Emily m'accueillit avec soulagement, visiblement ravie d'avoir enfin de la compagnie. Je l'aidais à cuisiner des petits plats, tout en bavardant.

Nous commençâmes la préparation de cookies, nous espérions en faire plusieurs sortes. Elle me raconta comment son histoire avec Sam avait débuté.

-Avec ta cousine ? m'étonnais-je.

-Oui, si tu savais comme je m'en veux de lui faire du mal.

-Ce n'est pas ta faute, tu n'y es pour rien ne l'oublie jamais.

-J'ai résisté au début mais ce n'était pas facile, loin de là.

-Comment résister à un tel niveau d'adoration, renchéris-je.

-Oh que oui, c'est si agréable d'être aimée inconditionnellement.

-Que c'est vrai !

-Je regrette que tu aies eus à souffrir, Rhéa, surtout sachant qu'au final, Jacob s'est imprégné de toi.

-C'était très dur, reconnus-je.

Rien que d'y penser, ma gorge se serrait.

-Comment ça s'est passé ? s'enquit-elle avec douceur.

-Au tout début, je n'ai pas réalisé puis la vérité m'a frappé d'un coup, si forte que j'ai perdue connaissance.

-Tu t'es évanouis ?

-Oui, complètement. C'est le médecin familial qui m'a réveillé, la douleur était si...puissante que dans ma tête, j'hurlais « laissez-moi reperdre connaissance ». Je n'ai jamais autant souffert de ma vie et durant toutes ces horribles journées, j'avais l'impression d'être morte mais en même temps, j'avais si mal que je ne pouvais pas l'être.

-C'est terrible.

-Je ne dormais presque plus, je passais une bonne partie de mes nuits à pleurer. Ma mère m'a même proposé de revenir vivre auprès d'elle mais j'ai refusé. Si j'étais partie, ça aurait été comme reconnaître qu'entre Jacob et moi, c'était vraiment fini. Et je ne le voulais pas...jamais. Alors je suis restée et j'ai bien fait, au final, nous nous sommes remis ensemble.

Ne cesse jamais de rêverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant