Chapitre 4

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« Biiiiiiiip... Biiiiiiiip... Biiiiiiiip... »

Cela ressemblait à la sonnerie de son portable. Mais qui pouvait bien lui téléphoner, lui ? Il ne tenait à personne, n'avait pas d'amis. Ça ne pouvait donc pas être très important. Sebastian essaya de se rendormir, pour une fois.

« Biiiiiiiip... Biiiiiiiip... Biiiiiiiip... »

Mais c'était persistant ! Il grogna, vraiment pas motivé pour répondre à une quelconque offre pour un abonnement téléphonique. Bon, de toute façon il était réveillé et puis il n'était jamais en manque de sommeil. Malgré tout, il lui fallait toujours un certain temps avant de se rappeler des évènements récents, en se réveillant le matin.

« Biiiiiiiip... Biiiiiiiiip... Bip. Bienvenue sur Voice mail...»

Il sortit de son lit, estimant qu'en attendant la fin du baratin électronique il avait sûrement le temps d'aller se faire un café.

Il emporta donc son portable dans la cuisine, fit chauffer l'eau pour son café en écoutant distraitement la voix monotone qui s'échappait du téléphone. Puis, enfin, après le signal sonore...

« Je croyais que le sommeil n'avait jamais été un problème pour vous, Moran ? »

Il écarquilla les yeux puis se traita intérieurement de tous les noms. Comment il a pu être aussi stupide ? Cette voix...

« Allez, décrochez... J'admets que j'aime les monologues mais je préfère quand même quand il y a un minimum de réaction en retour... »

Il sourit, puis prit son portable et l'approcha de son oreille avant de décrocher.

« A la bonne heure ! Vous me plaisez, Moran. Bon, dans une demi-heure une voiture vient vous chercher devant votre appartement. Soyez prêt. »

- Qu... Attendez ! »

« Oui ? »

- Comment vous avez eu mon numéro ?

« Oh, un jeu d'enfant voyons ! »

- Et mon adresse ?

« Je suis plus compétent que vous ne l'imaginez. Allez, vous perdez du temps. »

- Vous serez dans la voiture ?

« Je suis déjà sur place. Pourquoi cette question ? Mon visage vous manque déjà ? »

Il se mordit la lèvre. Il pouvait entendre le sourire coquin de son interlocuteur rien qu'à sa voix.

« Qui ne dit mot consent, mon cher... »

Il resta muet, ne sachant que répondre. Il tapait juste.

- Je serai prêt à l'heure.

Il l'entendit rire, puis raccrocher. Ce rire... Il lui avait manqué, lui aussi. Vite, il se précipita dans la salle de bains et se prépara aussi vite qu'il put.

Il prit son sniper et l'accrocha en bandoulière avant de sortit de son appartement. Une voiture plutôt luxueuse sans être trop tape-à-l'œil se trouvait juste devant. Aussitôt le chauffeur lui ouvrit la portière et la referma derrière lui avant de reprendre sa place derrière le volant. Le trajet commença sans aucun dialogue, mais enfin :

- Dites... lança-t-il au chauffeur. Où m'emmenez-vous, en fait ?

- Au QG, monsieur.

- Au QG ?

- Si l'on peut l'appeler comme cela, monsieur.

- Je n'ai pas le droit de connaître l'adresse ?

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