2- Le réveil

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Le choc à la tête fut brutal et rapide. Je ne me souvenais de pratiquement rien.

Doucement, je commençais à reprendre des forces. Mes membres étaient faibles, je le sentais. Ils ne voulaient pas bouger. Un tissu me recouvrait partiellement le corps, il était lourd et doux. C'était agréable de se sentir au chaud surtout que j'avais l'impression de ne pas avoir beaucoup d'habits sur moi. Mes yeux restaient résolument clos. Je ne voulais pas encore affronter la terrible réalité. Celle de ma condition, de ce qu'il s'était passé. Je crois même que je suis morte et que je suis revenue à la vie.

Je suis ressuscitée ou suis-je au Paradis ?

Pourtant, les morts n'ont pas mal... et j'avais extrêmement mal à l'arrière de la tête. Le sang martelait dans cette partie du cerveau comme si mon coeur était remonté exprès pour mieux alimenter la partie défectueuse de mon crâne.

Avais-je eu un accident ? La voiture rouge me fonçant dessus me revint prestement en mémoire. Et le jour de mes 16 ans en plus, pensai-je.

Cependant, des bribes de souvenirs de mon sommeil profond me revinrent en mémoire.

" De l'eau. Beaucoup d'eau qui jaillissait d'une source chantante. J'étais sur un rocher non loin à admirer ce beau spectacle de la nature. Soudain, j'ai senti une main me toucher l'épaule. Doucement.

_ Tu es chez toi maintenant Issélia.

Je ne pouvais pas me retourner et donc ne pas voir qui était mon interlocuteur. J'essayais en vain.

La main fut allégée par une brise fraîche et tout sentiment de contact disparu.

J'étais seule maintenant, la cascade chanta plus gaiement, les plantes se balançèrent au gré du vent en choeur. La lumière ambiante s'atténua puis...
Tout s'éteint. "

Que signifiait cette vision ?

Mes doigts commencèrent à bouger doucement d'abord puis plus rapidement.
Enfin, mes paupières s'ouvrirent. La lumière de la pièce était intense si bien que je dus papillonner des yeux.

Je tournais la tête de droite à gauche péniblement à cause de ma blessure.

J'étais dans une chambre, blanche, les murs aux teintes douces et vertes clairs et une fenêtre de verre s'ouvrait sur des jardins.

Je vis un calendrier en face de mon lit affiché sur le mur qui lui faisait face. La date marquée était 02 janvier 2057.

La douleur à l'arrière de mon crâne me fit plus mal encore. Les chiffres s'embrouillaient dans mon esprit encore non remis du choc.

Pourquoi ?

Parce que mon accident avait eu lieu le jour de mon anniversaire, c'est-à-dire, le 21 mai 2049.

Les Porteurs d'Hesperūs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant