23- Deux problèmes, une solution

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PDV Marc

Malgré le fait que ce gamin faisait désormais partie intégrante du peuple d'Hespèrùs, je préfèrai garder un oeil sur ce garçon au cas où il dérogerait à la rêgle qui le reliait à ma petite Issélia.

_ Marc, paie les frais au responsable financier de l'usine pour nous avoir permis de faire cette activité avec les élèves, je m'occupe de surveiller les enfants, d'accord ? m'intima Lucie d'un clin d'oeil.

Je grommelai. Je ne pourrai pas être proche de Valentin... Adossé au comptoir d'acceuil, j'attendai impatiemment le retour de la dame au chignon qui occupait le poste d'interaction avec l'extérieur et l'usine de chocolaterie.

La dame revint accompagné d'un viel homme sombre et à l'air tassiturne. Je soupirai. Plus je restais ici à attendre que les papiers soient remplis, plus je serais maintenu éloigné de ma protégé. Je ne voulais pas la perdre d'une miette.

_ Monsieur, venez avec moi s'il vous plaît. Le directeur vous attend.

Je lui lançai un regard perplexe. Le petit monsieur au regard tassiturne nous regarda nous éloigner.

_ Mais... on ne peut pas régler ici ?

_ Non. Le directeur veut vous rececoir en bonne et due forme.

_ D'accord...

Mon flair habituel d'embrouille s'emballait. Je sentais l'imprévu arriver. Je suivis la dame à travers l'usine de chocolaterie et nous arrivâmes devant une porte où une plaque en or décorait celle-ci.

"Monsieur N. Richard"

Mon inflexible accompagnatrice toqua à la porte puis m'invita d'un geste bref de la main à y entrer. Une voix froide et malveillante m'accueillit.

_ Bonjour monsieur. Est-ce pour régler les frais ?

_ C'est bien cela, répondis-je agacé.

Je perdais mon temps alors que j'aurais dû être à l'instant près d'Issélia. Pourtant mes sens m'avertissait de l'approche d'un danger.

_ Veuillez vous approcher de mon bureau dans ce cas.

Je fis deux pas en direction du fauteuil en cuir puis stoppait prestement ma marche. Quelque chose clochait.

_ Et bien ? Qu'attendez-vous ?

Doucement, je relevai les yeux vers le petit monsieur trapu qui me faisait face. Un frisson d'effroi me parcourut l'échine. Au lieu de deux pupilles distinctes, il dansait devant moi deux trous noirs.

Je reculai d'un bond en arrière et me mit en position d'attaque. Soudain, je compris pourquoi la mère de Issélia avait failli mourir sans que les vîtres du salon n'aient la trace typique du glissement des Ombres. Quelqu'un avait pénétré chez eux.

"Et le gars en face de moi était contaminé par une Ombre..."

Tout comme celui qui avait tenté de prendre possession de l'esprit de Madeleine... tout ceci prenait désormais sens à mes yeux !

Au même instant, le directeur qui gardait un sourire inébranlable sur sa face fit le tour de son bureau.

_ Vous vous sentez mal monsieur ? Puis-je vous aider ?

Les Porteurs d'Hesperūs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant