12- Quand quelqu'un découvre vos petites affaires...

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La voie de la "divinité" étant toujours ancrée dans ma tête, je décidai de me changer les idées au sujet de mes amis:

_ Comment s'appelle ma meilleure amie ? demandai-je de but en blanc à mes parents, une tartine de confiture entre les doigts. Et des macarons ...

_ Elle s'appelait Cendrine

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_ Elle s'appelait Cendrine.

_ "S'appelait" ?

_ Ma chérie ... Tu as beaucoup de choses que tu ignores encore. Cette jeune fille était ta meilleure amie et elle a subit ce qu'aucun humain n'aurait voulu vivre.

_ Qu'est-ce-que c'est ?

_ Une Incision. Elle est morte de l'intérieure ma chérie. Les Ombres lui ont enlevé son âme sans la tuer, on ne sait pas comment elles font cela même si on continue à effectuer des recherches mais...

_ Mais ? Papa, c'est affreux ...

_ Oui, cette jeune fille a été déclarée atteinte d'une maladie psychiatrique profonde par les autorités mais ce qu'ils voient à la surface est aussi vide et creux que ce qu'il y a à l'intérieur de son propre corps mort.

_On ne peut rien faire pour elle ?

_ Non.

Mon père marqua une pause réfléchissant sûrement à ce qu'il préférait ou pas me dévoiler. J'étais en état de choc face à ce qu'il venait de me dire. Je ne ferai jamais la connaissance de cette pauvre Cendrine et j'en étais triste alors que pas plus tard qu'hier, je pleurais sur mon sort de devoir me rendre au lycée pour rencontrer mes soi-disant amis. Mon père releva ses yeux pâles vers moi:

_ C'est d'ailleurs pour cette raison que je te fais surveiller ma chérie. Tu es trop importante à mes yeux et aux yeux du peuple d'Hespérūs pour que je te laisse à tes dépends dans ce monde dangereux.

Je baissai la tête me demandant bien à quoi faisait allusion mon père mais je m'abstins de tout commentaire. En réalité, je préférais pour l'instant profiter de mon ignorance et vivre en essayant de digérer le choc de mon accident, de ma nouvelle vie etc. Toutefois, je commençais à en avoir assez de me tourner les pouces et ne rien faire pour aider ces gens qui subissaient les assauts invisibles des Ombres. Le matin même de mon premier jour au lycée en tant que la nouvelle Issélia, il m'apprit qu'un nouveau cas de mort avait été découvert.
Le même que celui qu'avait subi ma propre mère lors de son évanouissement.

En fait, en prenant le car scolaire, je pus comprendre qu'il y avait deux cas d'attaque chez les Ombres. Elles opéraient soit pour tuer (exemple de ma mère qui n'était pas morte grâce à mon père), soit pour enlever toute forme de vie à l'intérieur du corps, toute volonté ou tout soupçon de joie (exemple de Cendrine).

En outre, ce qu'elles désiraient le plus était, comme me l'avait dit mon père, l'Espoir. En regardant le paysage urbain défiler devant mes yeux, je sentais naître au plus profond de moi une lueur de rébellion mêlée d'exaspération comme si j'avais toute la force supposée détruire à tout jamais ces fichues Ombres de malheur.

Les Porteurs d'Hesperūs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant