9- Première réelle approche

37 2 0
                                    

Issélia se réveilla doucement. De la fenêtre de la chambre brillait la lumière du soleil qui nimbait tout l'espace de façon chaleureuse. Elle se mit à penser que si elle avait pu, elle serait bien restée au lit pour faire une grasse-matinée... Malheureusement, en tendant l'oreille, la jeune fille perçut des sifflotements plus ou moins aigües venant d'en bas de la maison.

"Okay, Adieu le repos supplémentaire !" pensa t'elle.

Comme elle n'avait aucune affaire de rechange, elle se mouva une nouvelle fois dans son habit de la veille. Sans nul doute ne sentait-il pas la rose mais elle n'y pouvait rien. Au fond d'elle, elle repensa à son père qui maintenant était certainemet réèllement le sien, même si elle continuait à avoir des doutes. Pourquoi se souvenait-elle clairement d'une autre vie ? C'était totalement dérisoire ! D'ailleurs, elle se demandait ce que serait la réaction de ce fameux père. Serait-il en colère contre elle ? Soulagé de la revoir vivante ?

********

La sonnette de la porte d'entrée venait de tinter. Marc me lança "je vais ouvrir, ça doit être ton père qui arrive". Effectivement, d'après les éclats de voix que j'entendis, je reconnaissais mon père. Marc !(...) Comment va t'elle(...)je repars tout de suite(...)

De la fenêtre, je pouvais voir deux silhouettes se rapprocher en discutant. Ils discutaient ensemble. La carrure imposante de mon père parvint jusqu'au pallier de la maison style "musée floral". Mon coeur rata un battement lorsqu'il s'approcha et mes joues s'embrasèrent. J'avais toubours peur de sa réaction. Il m'adressa un regard les yeux étincellants. Je ne savais pas si c'était de l'émotion ou de la colère.

_ On rentre ma chérie. Viens, me dit-il sans relacher son attention de mon visage.

********

Dans la voiture, mon père ne dit d'abord rien. Puis, le temps passé des retrouvailles, il décida de se délier la langue car le poids de ce qu'il avait probablement compris mon problème ! "Libération !!" me dis-je.

_ Alors ... tu penses que nous ne sommes pas tes parents Issélia ?

Touchée par le ton de sa voix qu'il voulait probablement doux et calme, je répondis:

_ Non plus maintenant. J'ai des souvenirs c'est le problème...

_ Humm, je ne vais rien te dire pour ton attitude mais tu sais que tu t'es mise en danger au moins ?

_ Je ne sais pas...

_ Je crois que nous aurons une petite discussion à ton sujet avec ta mère. Tu dois te reconnaître telle que tu es.

Le reste du trajet se fit dans le silence le plus total mais mes meninges grinçaient entre elles afin de trouver une éventuelle réponse à laquelle elle pourrait se raccrocher en attendant impatiemment de savoir sa véritable personne. Qui j'étais. Je n'aimais pas ne pas savoir et me considérais comme tout à fait normale. Néanmoins, je n'avais pas repensé au moment où de la lumière était sortie de ma paume de main pour toucher les silhouettes sombres; les Ombres... Après tout, ce n'était pas banal et puis, sous le choc, je n'avais pas eu le temps d'y penser sérieusement.
En fin de compte, j'avais peur de ce qu'il allait me révéler. Je me réveillais dans une nouvelle ère, je n'avais plus aucun repère et enfin, j'avais de la lumière au creux des paumes et on m'apprenait qu'un autre monde existait.

"Super ! Je suis soit dans un cauchemar qui commence réellement à s'éterniser, soit je suis en plein délire !" pensai-je.

Le dîner à table était tendu. Ma mère me jetait des coups-d'oeil se demandant peut-être si la jeune fille devant elle était bien la même fille qui avait fugué. Je me demandais constamment si je rêvais encore, ne croyant pas à tout ce que je vivais. Alors que le tintement des couverts faisaient périodiquement trembler les assiettes, je me lançai finalement la première dans la conversation :

Les Porteurs d'Hesperūs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant