Danger [BTS] Pt.2

Chapitre 3

... : Bonjour toi~
C'est un homme. Déjà. Je relève légèrement la tête pour le regarder dans le reflet du miroir. Je ne le connais pas.
Il me regarde, lui aussi grâce au miroir, avant de s'approcher doucement de moi. Et pour le dissuader de me toucher, parce qu'on ne sait jamais, je brandis ma petite lame devant lui.
Il cesse tout mouvements et me regarde, les mains dans les poches.
... : Tu as peur ?
Voyant bien que je ne répondrais pas, il reprend sa phrase.
... : Je ne compte rien te faire, si c'est ça qui t'effraie.
Je le questionne du regard, gardant malgré tout ma lame devant lui.
Il sort par la suite l'un de ses mains de sa poche avant de venir doucement tenir mon poignet, m'empêchant ainsi de l'attaquer avec ma lame.
... : Je t'ai vu venir ici presque en pleurant. Je voulais te demandais ce qui pouvait bien te rendre comme ça. Puis tu as sortie cette chose.
Suite à ses mots il récupère ma lame avant de baisser mon bras.
... : Tu comptais faire quoi avec ça ?..
Moi : C..Ca ne te regarde pas..
... : Pourquoi donc ?
Moi : Je ne te connais pas, et j-..
Il me tend rapidement son autre main en souriant.
... : Enchanté. Moi c'est Aron, comment tu t'appelle?
Je bug pendant quelques secondes avant de prendre timidement sa main.
Moi : SoHee.
Aron : J'ai entendu parler de toi..
Il a un air triste sur le visage. J'imagine qu'il n'a pas entendu que du bien de « la petite SoHee ».
Aron : Je vais être franc avec toi. Je me fiche pas mal de ce que les gens peuvent dire. Je ne crois que ce que je vois.
Je lui souris doucement avant de faire les gros yeux lorsqu'il entre dans l'une des cabines.
Aron : Ca t'embête si je jette ce petit truc ? Non ? Génial, merci~
Moi : Non ! Rends moi ça !
Quelques secondes après ma lame était déjà bien loin. Il revient ensuite vers moi, toujours les mains dans les poches.
Aron : Maintenant qu'on se connaît un peu plus, je peux savoir ? C'est par rapport à ce qu'on dit sur toi ?
Moi : J-J'en ai besoin, c'est tout..
Je me stop en pleins milieu de ma phrase lorsque mon portable se met à vibrer.
Je le sors de ma poche avant d'ouvrir ce fameux message.
« Tu es partie en pleurant, pauvre gamine, j'espère qu'on ne te verra pas revenir. »
D'un numéro qui m'était inconnu.
Les larmes me montent rapidement aux yeux, et je finis par me mettre à pleurer.
Je sens mon portable quitter mes mains avant que des bras ne passent autour de moi.
Aron : Ne les écoute pas, ces gens sont complètement immatures.

~

Plusieurs jours sont passés depuis « l'incident ». Après mon petit détour aux toilettes je suis retournée en cours. Je devais m'expliquer avec le prof mais je suis rapidement partie une fois l'heure finit, pour ne pas qu'il prévienne mes parents.
Il ne s'est rien passé de bien amusant pendant mon week-end, je l'ai passé dans mes cahiers comme toujours.
Aujourd'hui, ma femme est malade, elle ne revient pas avant quelques jours. J'appréhende beaucoup cette semaine, l'évolution de cette rumeur idiote, les gens..
Et Aron. Enfin je l'appréhende pas tant que ça, j'ai peur de ce qu'il va bien pouvoir faire.
Vendredi, avant que je ne retourne en cours, il m'a dit cette phrase qui tourne dans ma tête depuis ; « A partir de maintenant je prendrai soin de toi, tout ira bien, ne t'en fait pas. »
Je ne le connais pas, je sais juste son nom, je ne sais pas de quoi il est capable, si il se moque complètement de moi ou non, si il compte parler de ce qu'il a vu avec mes parents..
Raaah SoHee fermes la.
Arrivée au lycée, comme tout les lundis, je me dirige au fond de la cour pour m'asseoir sous un arbre.
Il faut bien lui tenir compagnie à lui aussi, le pauvre, personne ne vient jamais ici..
J'ouvre mon sac, regardant les élèves se diriger par petits groupes vers leurs classes, avant de sortir un cahier tout neuf, que j'ai pris ce matin avant de partir.
Une soudaine envie de créer, alors j'ai pris la première chose que j'ai vu pour.
Je sors également mes écouteurs que je branche par la suite à mon portable, avant de lancer une musique au hasard.
Cahier et crayon en main, je commence à repasser les carreaux de cette première page, avant de laisser mon imagination jouer avec ce crayon.
Ca ne ressemble à rien, je l'avoue. Mais ça m'occupe.
Je commence rapidement à me lacer de cette activité. Je tourne la page, commençant à écrire quelques mots, avant de sursauter au contact d'une main sur mon épaule.
Je me retourne, en enlevant un écouteur.
... : Bonjour toi.