PDV CHELSEA
Mon attention n'arrêta pas de se focaliser sur la légère cicatrice à ma tempe devenue blanche et légèrement rouge sur les côtés. Mes doigts la touchèrent doucement, mes lèvres se crispèrent en une grimace de désapprobation.
- Comment vous sentez vous Chelsea depuis que l'on s'est vu ? le psychologue assis en face de moi me demanda
Mon attention se retira de ma cicatrice pour se focaliser sur l'homme délicatement barbu. Mes doigts qui étaient sur ma tempe gauche tombèrent sur mes genoux et se mirent à jouer avec mon autre main.
- Je sais que c'est une période dure mais je suis ici pour vous aider, continua-t-il à me répétait comme à chaque séance, c'est à dire quatre fois par semaine
- Non ce n'est pas vrai, dis-je en me surprenant moi-même d'arriver à faire une phrase complète devant lui. Personne ne sait la douleur que c'est, et personne ne peut m'aider
Je ne fût pas la seule surprise vu sa tête. A dire vrai je crois bien que c'est la première fois que j'arrive à parler autant devant lui. Toutes les séances que j'ai avec le psychologue se passe souvent dans le silence. On reste assis l'un en face de l'autre et j'attends que l'heure et demie se termine pour rentrer chez ma grand-mère qui a demandé à être ma tutrice légale. Bien évidement elle a réussi à avoir l'accord du juge.
- Chaque personne peut être aider, vous aussi Chelsea. Il suffit juste de faire part de vos sentiments
Je passa ma langue sur mes lèvres pour les humidifier un peu et regarda la pendule : 11h15. Que ça ? Je ne veux pas être ici, je veux rentrer chez mo... chez ma grand-mère.
Je baissa mon regard sur mes doigts jouant l'un avec l'autre, je sentis les yeux perçant du psychologue se mettre sur mes mains. Il essaye de chercher mes yeux, il m'a bien trop souvent expliqué qu'il a besoin d'avoir un contact visuel avec moi pour comprendre ce que je ressens sauf qu'il n'arrive jamais à comprendre mes sentiments.
- Tu ne penses pas que parler te fairait du bien ? me demanda-t-il en utilisant le tutoiement pour la première fois
Cette fois je releva mon regard mais évita tout de même de mettre mes yeux sur lui. Je les bloqua sur le nœud de sa cravate coincé entre le col de sa chemise blanche et son cardigan gris.
- Parler me fait mal, lui répondis-je honnêtement
- Et pourquoi ça Chelsea ?
- Parce-que ça me fait penser, et je ne veux pas penser.
Ne plus penser n'est pas possible, alors c'est pour ça que je passe la plupart de mon temps à m'occuper l'esprit. La musique m'aide beaucoup. Je ne me concentre plus sur les pensées que m'envoie mon esprit, mais sur le rythme et les paroles de la musique que j'écoute. C'est dans ces moments là que l'on arrive à ne plus penser du tout à ce qui nous entoure.
- Peut-être que tu devrais essayer de laisser ton esprit penser pour savoir ce qu'il essaye de te dire
- Ce n'est pas important.
Pour la deuxième fois mes yeux se levèrent afin de regarder l'aiguille de la pendule : 11h28. A croire que Chronos prolonge mon trajet jusqu'aux Enfers encore plus longtemps.
- Comment te sens tu Chelsea ? le docteur me demanda pour la seconde fois en une séance
Il m'a déjà posé cette question. Pourquoi est-ce qu'il me la repose encore ? N'a t-il toujours pas compris que je ne veux pas répondre à cette question ?
- Vous m'avez déjà posé cette question, lui rappelais-je
- Et tu n'y as toujours pas répondu
- Je ne veux pas vous répondre, déclarais-je. J'ai seulement envie de partir
- Partir n'est pas la solution Chelsea
Je me leva du siège et me dirigea vers la porte. Il n'essaya même pas de me rattraper, ou de m'en empêcher. Je sortis du cabinet et m'engouffra dans la salle d'attente où je vis ma grand-mère assise sur une chaise avec son magazine de sudoku.
Ma grand-mère fit surprise de me voir déjà dehors. Elle rangea son magazine dans son sac avec ses lunettes et je m'approcha d'elle pour l'aider à se relever. Sa main s'accrocha à mon avant bras et elle me remercia avec un baiser sur la joue.
Je me doutais quelque peu qu'elle savait que j'étais sortie sans l'accord du psychologue mais elle ne m'en dit rien. Elle me sourit tendrement.
Durant le trajet jusqu'à sa maison, je laissa mon esprit penser comme m'avait conseillé le psychologue. Je ferma les yeux et essaya de relaxer mes membres.
Les deux personnes se tenaient devant moi, la personne sur la gauche était toujours brouillé comparé à celle sur la droite. La main de la personne positionné à gauche était tendue, comme si elle essayé de m'attirer. Je n'arriva pas à bouger mes pieds du sol.
Une secousse m'extirpa de mes pensées. J'ouvris les yeux avec la bouche complètement sèche. La main de ma grand-mère était sur mon épaule.
- Je ne voulais pas te faire peur trésor, s'excusa-t-elle en retirant sa main
- Ne t'inquiète pas, la rassurais-je
Elle attendit que je sorte la première et que j'aille à sa portière pour l'ouvrir. Sa main se mit sur mon avant-bras et ses yeux ne quittèrent pas mon visage d'une seconde. On entra dans la maison où je vis depuis maintenant cinq mois. Ou devrais-je dire trois mois, sachant que les deux premiers mois ont été partager entre l'hôpital et sa maison. Dès que les docteurs ont eut assez confiance en moi pour me laisser vivre entièrement avec ma grand-mère, j'ai pu y habiter réellement. J'admets que les premières semaines je ne savais pas très bien comment gérer mon temps puis par la suite j'ai trouvé refuge dans mes études, et la musique.
Hé oui malheureusement je suis encore au lycée, pas le même mais c'est quand même le lycée. Sachant tout ce qui m'est.. "arrivée" j'ai loupée trop d'heures de cours pour pouvoir les rattraper à temps et passer mon diplômes pour par la suite partir dans une fac, ou une université. Donc me voilà à nouveau en dernière année de lycée avec des devoirs, des leçons à étudier et des examens à passer. Comme je passe beaucoup de temps sur mes cahiers j'en arrive presque à oublier que pour certains c'est semblable à sortir nu lorsque que la température est à son minimum.
- Que veut tu manger ce soir ? me demanda ma grand-mère alors que j'allais monter à l'étage
- Oh um.. fais ce que tu veux grams, lui répondis-je avec un petit sourire. Je vais étudier
Comme d'habitude elle me sourit et me souhaita de bonnes révisions. Je ne sais pas si elles sont censés être bonnes mais elles m'aident à oublier, et à avoir un bon bulletin. C'est bien la seule chose dont je peut être fière.
Mon lit sembla m'appeler donc je m'y installa avec mon sac de cours et mes écouteurs. Je brancha ces derniers sur mon téléphone et activa la musique : Let It Be chanté par les Beatles
Toutes les pensées s'envolèrent à la première note de la musique.
PDV JUSTIN
Ils ne m'ont pas laisser la rejoindre.
Elle me manque.
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WARNING (tome 2) : Dangerous Game
FanfictionDeuxième tome de WARNING *Justin Bieber Fanfiction* Et si leurs morts n'étaient qu'un coup monté ?