*DOUZIÈME CHAPITRE*

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PDV CHELSEA 

Aussitôt que ma gorge eu laissé passée ses paroles, mes paupières se refermèrent directement et Justin s'éloigna de moi. Il s'éloigna tellement que je n'arriva pas à le discerner dans le noir qui était en train de l'envelopper. Je tenta de crier mais rien ne parcouru mes cordes vocales, alors je resta là à regarder l'emplacement qu'il tenait quelques minutes auparavant. 

Je laissa le noir m'emporter avec lui. 

PDV JUSTIN 

Arrivé à l'appartement de Ricardo je me posa sur son canapé et ferma les yeux quelques secondes pour re-re-re-repenser à ce qu'il venait de se passer au centre commercial. 

La sensation du corps de Chelsea dans mes bras me dirent encore croire qu'elle était auprès de moi, mais ce n'est plus le cas. Elle l'a était. 

Ricardo s'assit à côté de moi et me tendit une bière. Je le remercia et ouvrit ma bouteille que je porta à ma bouche, le jus frais qui coulait dans ma gorge me fit prendre conscience à quel point j'étais assoifé. Je bu la moitié de a bouteille d'un trait. 

   - Vas y doucement Bieber, me dit Ric en voyant que ma bouteille était presque vide. Ne vas pas dégueuler sur le canapé 

   - T'inquiète pas pour ça, rigolais-je 

Je lui serra l'épaule droite, celle tourné vers moi et l'approcha dans un câlin. D'habitude je ne suis pas aussi proche des garçons, même si ce sont mes amis cependant je ne peux pas ne pas lui montrer à quel point je suis reconnaissant envers lui et ses actions. Il m'a sauvé de la mort et je lui en ai voulu mais maintenant je comprends pourquoi il ne m'a pas laissé appuyer sur la détente : il ne me voulait pas mort. 

   - C'était une matinée très très épuisante, me dit mon ami dès que j'eusse fini de le prendre dans mes bras. Donc ne m'en veux pas mais je vais m'allonger un peu, si t'as faim y'a des trucs dans le frigo 

Je le gratifia d'un sourire et le regarda aller à la chambre à côté des toilettes, où de l'autre côté il y a ma chambre qui est exactement la même que lui mais je m'en fous en fait. Tant que j'ai un plumard, ça me suffit amplement. 

Le bouton power de la télécommande activa la télé sous la pression de mon pouce. Je fis le tour des quinze chaines que cette dernière avait dans le ventre et m'arrêta sur la huitième chaîne où il y avait un dessin-animé que je regardais souvent étant petit : les Tortues Ninjas 

Plus je regarda l'épisode, plus ma mémoire assembla les quelques souvenirs que j'avais gardé en mémoire de mon enfance. 

Ma mère arriva dans le salon avec le bol de Jaxon et le miens entre ses mains douces et réconfortantes. Elle nous dit, comme chaque matins, de ne pas en renverser partout sur le canapé et nous laissa regarder notre dessin-animé en riant ou commentant chaque scènes. Mon frère, prit d'un fou rire dû à la chute de Michelangelo, recracha ses céréales sur le canapé et failli s'étouffer. Je ria à mon tour. 

J'ai du m'endormir. Le dessin-animé est terminé et je ne me souviens plus la fin, ni même d'avoir changé la chaîne. Je me gratta la tête avec la bouche pateuse et tourna le regard. Je remarqua que Ricardo était assis à côté de moi avec de nouveaux habits et son téléphone entre ses doigts. 

   - Alors Belle au Bois Dormant, bien dormi ? se moqua ce dernier en me voyant reprendre tous mes esprits 

   - Je ne sais même pas, avouais-je encore dans le gaze 

Je me leva du canapé et m'aventura vers le frigo. Je pris une tranche de jambon dans l'emballage et la déposa sur un morceau de pain. Je croqua dans la mie moelleuse et émit un grognement de plaisir en digérant la nourriture qui m'avait tant manqué. 

   - Ca c'est d'la bouffe, fis-je remarqué à mon ami encore la bouche pleine. D'la bonne 

Au bout de trois bouchées, mon sandwich ne fit plus lieu d'exister ce qui me poussa à aller prendre une douche. Je ferma la porte derrière moi, même si je sais pour sur que Ricardo n'oserait pas rentrer. Avant de me glisser directement sous l'eau je la laissa un peu chauffer le temps de retirer mes habits qui se retrouvèrent entassés sur le sol. 

A la sensation de l'eau tiède, mon corps relâcha tous muscles tendus et je laissa mes paupières se fermés d'elles-mêmes sans essayer de les combattre. 

Chelsea fut la seule chose à venir dans mes pensées. 

Je n'ouvrit pas les yeux de si tôt, sentant que si je le faisais elle disparaîtrait à nouveau. Je la veux près de moi chaque seconde. Mon corps a besoin d'elle, j'ai besoin d'elle. 

Tout en pensant à elle, mon sexe eu la réaction de s'animer. Je mis ma main dessus et commença à faire des mouvements de va-et-vient en imaginant la légère main de Chelsea à la place de la mienne. La pensée devint si forte que je ne pu empêcher le bruit rauque de sortir de ma gorge. 

Tout s'arrêta quand j'entendis mon bracelet électronique tapé contre la paroi de la douche. Bordel de dieu ! 

Ma douche s'écourta et je me glissa à nouveau dans mes vêtements, une fois sec. Mon ami leva ses yeux sur moi lorsque je fis mon chemin vers ma chambre. 

   - J'espère que t'en a pas mis partout, me lança Ricardo alors que je fermais la porte 

   - J'ai repeint les murs, blaguais-je avant de m'enfermer à nouveau 

Je m'adossa à la porte fermé et souffla un grand coup pour relâcher la pression de cette journée. Il y a eu trop de choses importantes en si peu de temps, et mon cerveau n'a pas eu le temps d'assembler tout ça. Lui il est encore à ma sortie de prison, alors je n'imagine pas ce que il va faire quand il aura compris que Chelsea est encore en vie et que je l'ai embrassé. 

Putain je l'ai embrassé. Un putain de bon baiser en plus. 

Le matelas mou du lit épousa mon corps et j'essaya de mettre mes pensées en silence pendant un instant mais rien n'y fût. Je n'arriva pas à retirer l'image de Chelsea en face de moi, si innocente et si... différente qu'avant. 

J'analysa bien chaque recoin des souvenirs que j'avais en mémoire de Chelsea telle que je l'avais connu et trouva les grandes différences sur celle que j'avais vu aujourd'hui. 

Elle n'a plus les cheveux longs. Ni bruns clairs tournant vers le blond. Elle n'a plus la même étincelle dans son regard foncé. Et surtout, la plus grande des différences : elle n'a plus les mêmes formes qu'avant. 

Elle a changée. Trop changée, et je suis sur que c'est de ma faute. 

Si je ne l'avais pas entraîner vers mes histoires, elle n'aurait pas changée. 

   






WARNING (tome 2) : Dangerous GameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant