WARNING (tome 2) : Dangerous Game

*QUARANTE CINQUIÈME CHAPITRE *

PDV JUSTIN 

Je caressa le visage de Chelsea, qui avait les yeux fermés et commençait à saigner de plus en plus à l'endroit où ses mains étaient. La pression qu'elle avait exercée ne marchait plus ce qui laissa le sang s'évader de la blessure.

Tout ce sang me fit encore plus paniquer que je ne l'étais déjà. Je pris la ceinture que j'avais laissé par terre lorsque j'avais failli l'étrangler et sans trop comprendre mon geste, je la mis autour d'elle et la serra en espérant que le sang allait arrêter de couler. Je ne su pas voir la différence avec tout le sang que je m'étais mis sur les mains.

   - Justin arrête, entendis Julien me dire

Je voulu me retourner pour lui casser la gueule mais je préféra ne rien faire et essaya de trouver un autre moyen pour que Chelsea ouvre les yeux et arrête de saigner. Je mis mes doigts sur ses lèvres afin de vérifier si elle respirée encore et elle a intérêt à respirer. Je trembla tellement que je n'arriva pas à me concentrer sur sa respiration que je n'arriva pas à sentir sur ma peau.

   - Chelsea s'il te plait, murmurais-je en penchant mon oreille sur ses lèvres. Respire putain

   - Justin c'est fini, Julien me dit en posant sa main sur mon épaule

Cette fois ci je me retourna et dégagea sa main de moi. Je regarda Chelsea une dernière fois en chuchotant à quel point j'étais désolé pour ce que j'allais faire et tout en gardant un contact visuel avec Julien, j'attrapa l'arme que Chelsea était sur le point de ramasser avant qu'il lui tire dessus et leva l'arme avec mon bras tremblant et ma main pleine du sang de ma petite copine. Julien serra sa poigne autour de son arme mais ne fit rien.

   - C'était fini dès que tu m'as fait croire qu'elle était morte fils de pute ! m'écriais-je, la voix aussi tremblante que mon corps. Tu m'as envoyé en prison et tu m'as fait croire qu'elle était morte ! Ça t'a pas suffi ça ?! 

   - Au moins maintenant elle est réellement morte et l'acte de décès n'aura pas à être écrit vu qu'il a déjà été fait, blagua-t-il devant mon nez 

Ses mots résonnèrent comme un sifflet dans mes oreilles et j'avala l'espace qu'il y avait entre nous d'un pas. Je me servis de l'arme pour lui taper dans la mâchoire. Il n'avait tellement pas vu venir ce coup qu'il essaya de rattraper son équilibre pour éviter de tomber mais il n'y arriva pas et se retrouva à quatre pattes par terre. Je lui laissa un espoir qu'il avait le temps de se relever mais la colère qui m'avait envahit prit une toute autre forme de violence et de danger : la rage. Je lui asséna un coup de pied dans les côtes, ce qui le fit se renverser sur le dos comme une tortue. Je souris, plein de rage et de contentement de le voir dans cette position. Je mis mon pied sur sa main qui tenait son arme fermement et appuya de tout mon poids sur son poignet jusqu'à entendre quelque os craquer, ou peut-être même se briser. Il ne me supplia pas d'arrêter mais je vis dans ses yeux qu'il le voulait. 

   - Qu'est-ce que tu vas dire aux flics quand ils vont arriver ? me demanda-t-il, l'amusement toujours dans sa voix. Ça ne va pas jouer en ta faveur lorsqu'ils vont découvrir quatre corps inconscient et toi seul encore vivant 

Sa question me fit tellement réfléchir, que je lâcha la pression sur son poignet et ça lui permit d'un geste vif de me mettre un coup de genou dans les mauvaises parties. Je me retenus de crier à pleins poumons et de tomber, mais je ne pu faire grand chose lorsque je le vis se lever et se planter devant moi, son poignet que j'avais surement cassé toujours avec l'arme à la main. 

   - Quatre ? finis-je par dire en ne comprenant pas ce qu'il avait voulu dire 

   - Oh tu ne t'en ai même pas rendu compte ? ria Julien d'un rire gras. Chelsea n'est pas venue seule, elle est venue avec des amis. Ça m'avait manqué de les voir d'ailleurs 

Il s'approcha encore plus de moi et apporta ses lèvres à mon oreille. 

   - Comme toi, Ricardo est prêt à tout pour sauver sa petite chienne. Marrant n'est-ce pas ? 

Il se décala de moi et prit un malin plaisir à regarder ma réaction, qui fut de tourner mon visage vers les vitres du jardin mais malheureusement, ou heureusement je ne sais pas, je ne vis pas Ricardo et Sabrina. Je tenta de reprendre mon calme et mes pensées qui étaient en train de m'amener très loin mais je n'eus pas le temps de faire un seul mouvement que je me pris un coup de poing dans le visage. 

   - Enfoiré ! criais-je plus par surprise du coup, que pour autre chose 

Il rigola et mes nerfs lâchèrent pour de bon. Je coinça bien mon doigt sur la gâchette du pistolet et tira sur le garçon en face de moi. La balle que je venais de lui lancer commença à laisser le sang s'échapper et son t-shirt d'un gris délavé absorba le sang. Il tomba à genoux devant moi et ses yeux marrons devinrent translucides. Il n'arrêta pas de me regarder tel un enfant jusqu'à que du sang sorte de sa bouche et qu'il tombe sur son côté gauche. Son arme tomba de sa main. Ne sachant pas trop s'il était encore vivant ou pas, je me baissa et avec le canon de l'arme, je lui tourna le visage. Il n'y eu aucun muscles qui bougea ou qui fit un mouvement. Il est mort. Je l'ai tué. 

Ne sachant pas trop quoi faire, je déposa mon arme à côté du corps du garçon qui avait l'habitude d'être mon meilleur ami depuis mon enfance et m'assis entre les deux corps inconscients des deux personnes blessé par balles. Mon regard se tourna vers Chelsea. Je remarqua que ses cheveux étaient plus foncés que d'habitude et un rire me prit alors que je m'approcha d'elle. Je retira les cheveux qu'elle avait sur le visage et vis mes larmes tomber sur ses joues. Avec ma main je les lui enleva et mes doigts en profitèrent pour caresser ses joues, son nez et surtout ses lèvres. La chaleur de ses lèvres eut comme l'effet du feu sur ma peau. 

   - Je ne cesserai jamais de t'aimer, lui dis-je sans attendre une réponse. Il n'y aura toujours que toi

Je me pencha sur son visage et posa mes lèvres sur les siennes. J'attendis un mouvement de sa part, mais n'en reçu aucuns. Je me leva du sol et regarda Chelsea une dernière fois avant de prendre dans mes mains les deux armes posé sur le sol.