17 - Qui es-tu ?

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-Bellamy-

Depuis plusieurs jours, Clarke me rend visite dans cette tente dans laquelle je n'arrive pas à rester en place. Je ne fais absolument rien, et cela me rend dingue. Octavia entre.

- J'ai quelque chose à te dire, dit-elle directement.

- Où est Clarke ?

- Justement.

De manière rapide et résumé, Octavia m'expliqua l'intérêt de son absence. Elle est partit, ou s'était enfuie. Je me sentais seulement vide, autant mon cœur que mon âme ; avec ou sans sentiments le résultat reste idem. Elle reste et restera débrouillarde avec un instinct protecteur, qui m'intrigue et m'attire d'autant plus. Mais elle n'est plus là. Pendant ces jours, Octavia a su la gérer jusqu'à maintenant.

- On fait quoi ?, s'impatiente ma sœur avec une lueur d'inquiétude.

- Nous allons attendre ?

- Es-tu sérieux ? Juste attendre ?

- Regarde le résultat si nous y allons ! Il vaut mieux qu'elle gère la situation seule et discrètement. Chose que nous ne serons pas si nous allons à son secours.

- Mais on ne va pas l'abandonner !

- Jamais de la vie, nous allons attendre qu'un jour s'écoule. Si Clarke ne revient pas dans ce cas là, nous irons.

Clarke étant absence, il faut bien que je bouge mon cul. Et puis, je ne supportais plus rester couler à ce hamac devenant désagréable. Octavia et moi sommes très souvent sur la même longueur d'onde, sauf les sujets qui fâche, comme celui de maman. Et celui-ci est à ajouter aux exceptions, puisque nous ne sommes pas en accords. Habituellement, je serais de son avis en secourant Clarke sans réfléchir. Mais les cents compte sur nous, Clarke sera accomplir cette mission seule. Notre soit-disant aide sera plus un poids qu'autre chose, et en aucun cas je ne voudrais détruire nos chances de survies. Depuis notre arrivé, les natifs nous voient comme ennemies et elle pourra sûrement modifier leurs idées.

-Octavia-

Bellamy répète de ne pas agir, mais ce sont les actes qui change la donne. Si nous n'agissons pas, elle mourra ; c'est aussi simple à comprendre. Et jamais je ne laisserais cela se produire. Bellamy perd sans doute ses moyens et en oublie la réflexion. Il ne pense qu'à notre échec premier, mais le deuxième sera une réussite. Alors, je prépare mon sac-à-dos, avec plus d'équipements. Mais je partirais lorsque les personnes seront couchés.

- Octavia, tu viens bouffer ? Les autres sont en train de prendre ta part, rit Bellamy.

Il rit ? Il rit tandis qu'elle risque sa vie. Je ne peux pas le croire, il rit.

Octavia, il se cache, tu le connais !, murmure ma conscience.

C'est une carapace, que moi je ne peux utiliser. Nous ne possédons pas ce point commun, je suis incapable de me cacher.

Après le repas, loin d'être copieux, tout le monde part dormir.

- Bonne nuit, m'embrasse Bellamy contre le front.

- Dors bien, je réponds.

J'attendais quelques minutes à l'intérieur de ma tente, pour que chacun du camp s'endorme, puis sortit le bout de mon nez à l'extérieur. Peur d'être démasqué, je filai à pas de souris hors d'ici et m'enfonçais peu à peu au cœur de la forêt. Je commence à courir, paniquée de ne pas apercevoir correctement le sol. La lune éclairait les arbres, qui me faisaient de l'ombre. Je finis par retrouver la route que nous avions emprunté la dernière fois après des minutes de recherches. Mes pieds me faisaient souffrir, mais au loin de m'arrêter en plein chemin. Je m'approche doucement de l'entré, n'étant pas sur d'être au bon endroit. Mais la grotte sombre qui me faisait face me convaincue presque immédiatement. Je suis seule maintenant, Bellamy n'est pas là. Mais j'ai fais le choix de ne pas le prévenir, c'est trop tard.

Tu peux encore faire demi-tour, me conseille ma conscience.

Je peux, et même si je suis apeuré, je ne le ferais pas. Je m'avance lentement vers l'entré de ce lieu qui me donne froid dans le dos, de plus en plus lentement. Le vent siffle, me faisant encore plus frissonner. Je peux encore faire demi-tour. Non, je vais y aller.

D'un pas plus ferme, j'entre à moitié. Une main me bloque, me tire et me ramène à l'extérieur. J'hurle mais sa main me tient durement la bouche, de façon à qu'aucun son ne sorte. Je me débats, mais ses bras m'entoure d'autant plus. Je suis piégée avant même d'être entrée dans cet endroit flippant. Géniale ! Je m'écroule contre lui, à bout de souffle, et il me lâche.

Il me lâche ?

Je répète la question, il me lâche ?

Je me tourne pour lui foutre un poing en m'attendant à voir mon frère.

- Bellamy, tu plaisantes j'espère ? Je ne suis pas-

Je me coupe en l'observant, ce n'est pas mon stupide frère. Il est grand et très baraqué. Il est couvert de cuir, d'armes, de tatouages et son visage de peinture sombres. Malgré cela, je remarque sa peau et ces yeux foncés, marrons se rapprochant du noir, ils me décrivent déjà son tempérament mystérieux.

C'est un natif.

Eh bien cours, me dit encore ma conscience.

Je fixe ses yeux, sans interrompre notre jeu de regard.

- Qui es-tu ?, je demande finalement.

Le silence est sa réponse ; il reste muet comme une carpe.

[NDA]

J'avance doucement mais sûrement dans mes chapitres.

xx

Survive Here - Bellarke [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant