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Les ailes en noires, à part sa, tout est pareil...

Je commençai à marcher vers le mur du fond, fait de racine. Je puisai dans mes dernières forces pour ouvrir la voie. Les racines s'écartaient et s'étiraient pour empêcher la terre de s'écrouler et de nous ensevelir. Je marchais lentement, toujours sur le point de m'écrouler. Je vis un peu de lumière et je sortis, à quatre pattes au sol, pour ne pas que l'ont se fasse repéré. 

-Je suis trop faible pour faire quoique se soit. Le fer était de trop. C'est  beaucoup trop dur.

La jeune et son frère me regardèrent.

-Allez-y, je vous rejoindrai, à un moment ou un autre.

Le petit groupe commença à partir. Je me levai et me dirigeai en direction opposée.

-Mais ils vont la voir, s'exclama un des anciens prisonniers. Elle a beau être très puissante, elle est à bout de force.¸

Je me redressai un peu et quand je vis l'ennemi bander son arc, je me jetai devant Tiff et sa sœur.

-FUYEZ!! Nous sommes repérés. COUREZ!!

-Pas question que je la laisse là, entendis-je Tiff murmurer.

Étrange, compte tenu de tout ce qu'il m'a fait. Il couru vers moi, me prit dans ses bras et prit son élan pour s'envoler.

Je sombrai dans l'inconscience.

PDV Tiff

Elle pesait lourd dans mes bras. Mais qu'est-ce qui m'as pris aussi de la sauver?! Probablement pour pas avoir sa mort sur la conscience... Ouais, sa doit être sa. J'ai encore son sang sur les mains, puisque c'est moi qui ai retiré la flèche. Elle a déjà commencé à guérir.

-Tu as cette fille dans la peau, et crois-moi, tu ne réussira pas à t'en défaire.

-Elle va s'en aller, comme les autres fois.

-Ce n'es pas elle qui va vouloir rester, mais toi qui va vouloir qu'elle reste.

Ma sœur n'avait pas l'air très heureuse.

-C'est vrai ce qu'elle m'as dit? Que tu te souviens de tout, de ta naissance à en se moment.

-Oui. Et avant que tu me dises que c'est super, non, sa ne l'est pas. C'est un fardeau dont on ne peu se défaire. Chaque chose que j'ai vu ou entendu, je m'en souviens. Parfaitement. L'expression"je m'en souviens comme si s'était hier" ne veut rien dire pour moi.

-Je suis désolé.

-Pourquoi?

-Pour tout ce que j'ai pu dire dans les débuts. Je voudrais bien pouvoir me justifier, mais je n'ai aucune raison qui justifie mes actes. J'étais jaloux de la place que tu prenais dans la famille.

-Je ne te pardonne pas totalement, mais tu as été honnête.

J'entendis un grognement ensommeillé.

-Je m'attendais à une dispute au moins, c'est nul. Tu l'as même pas fait ramer, pfff. On a plus les jeunes qu'on avais.

-Je peux te lâcher ou tu tomberas comme une pierre?

-Je vais être honnête moi aussi. Si tu me lâches, je vais probablement aller m'écraser au sol avec une sorte de craquement dégueulasse qui voudras dire que je me suis cassé plusieurs os et que je suis morte.

-Belle fin en perspective, remarqua ma sœur.

Elle se réinstalla dans mes bras et ferma les yeux. Je la senti se rendormir. 

-Cette fille n'est pas du genre à donner sa confiance rapidement. Elle te hait, mais te fait confiance quand même. C'est... Étrange...

La demi-féeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant