Ma _ Jo Et Ses Demons

Une nuit interminable

Ma-jo sortit a pas de loup de la penderie et ,se penchant sur le lit,dit dans un murmure: Je pars et je vais essayer de fuir avant qu'in ne revienne au cachot.Je suis perdue si je ne disparais pas cette nuit.Je vous en prie :Ne dites  pas que vous m'avez vue.Je serai muette comme une tombe repondit la pauvre femme.Faites attention, il y a les chiens....Ils pourraient vour retrouver.Suivez le c hemin forestier puis quittez le pour vous diriger vers la riviere .A gauche, a quelques centaines de metres.Si vous entrez dans l'eau et marchez, les chiens perdront votre trace.La jeune femme quitta la piece et se retrouva dans le couloir sombre.Elle redescendit l 'escalier en essayant de ne point faire grincer les marches et elle arriva dans un grand hall.E lle ne vit aucune lumiere mais il lui sembla entendre au loin des voix.Peut-etre une television allumee.Elle allait avoir le temps de sortir si l 'homme regardait le journal televise.Il devait etre 20 heures. Ma-jo se glissa pres de la porte ,l'ouvrit silencieusement et se fondit dans la nuit glacee de Janvier.Il faisait vraiment tres froid et Ma-jo n 'avait pas de manteau.Elle se mit a courir des qu'elle eut tourne au coin de  la batisse.Devant elle,le chemin forestier.Et ,au bout du chemin, la liberte...Mais il ne fallait pas trainer. La fille courut a perdre haleine.Pendant 10 minutes ,un quart d' heure.....Elle atteignit le bout de l' allee.A gauche , elle bifurqua pour couper a travers champs et prairies.Heureusement , la lune argentee éclairait la campagne et on y voyait comme en plein jour.Ma-jo arriva au bord d,une riviere qui serpentait.Elle se mit a descendre dans le lit de la riviere en se retenant aux hautes herbes qui poussaient la.Le froid la suffoqua et Ma-jo marcha le plus vite possible.Ell avait de l'eau jusqu'aux cuisses.Elle tremblait de froid et de peur.Elle savait que si elle abandonnait, l'homme la rattraperait et qu'elle n'aurait sans doute pas une autre occasion de sitot. Une heure s 'etait ecoulee environ et Ma-jo prenait espoir.Elle allait reussir son evasion.Mais ,au loin, il lui sembla entendre un bruit.Puis, plus fort, elle entendit clairement des aboiements.Ca y est ! On etait sur ses traces.Et, avec les chiens ,elle n'avait pa    beaucoup  de chance de s en tirer  a moins que les molosses ne perdent sa trace avec la riviere.Ma-jo n avait pas le choix.Elle devait continuer coute que coute. E lle decida de quitter la riviere car elle claquait des dents.Elle remonta sur la rive péniblement ,se hissa sur la terre ferme et essaya de reprendre sa respiration.Elle etait trempee , elle grelottait et par dessus tout elle etait terrifiee a l 'idee d etre rattrapee.Que faire ? Ma-jo decida de couper a travers la campagne afin de rejoindre une route ,un hameau  ,une maison ou on lui porterait secours.Allez ,courage !Elle n 'allait pas  abandonner ainsi.Elle reprit sa course eperdue mais elle allait moins vite tant elle etait epuisee.Elle arriva en quelques minutes  au bord d'une petite route .Elle suivit la route dans ce qui lui sembla l'oppose du manoir ou elle avait ete sequestree.Pourvu que les chiens ne retrouvent pas la piste pensait Ma-jo accablee.....Au clair de lune ,au loin.brillait une lumiere qui tremblotait.Peut etre une habitation.Ell etait sauvee! Ma-jo redoubla de courage....Il ne lui restait plus que quelques centaines de metre a parcourir avant de toucher au but. Mais voila que surgissant de nulle part, deux gros chiens surgirent en ecumant ,en grognant suivis de pres par l'homme qui l' avait enlevee. La jeune femme comprit qu'elle etait perdue . Elle n'essaya meme pas de fuir.Elle etait au bout du rouleau, resignee  et comprenant qu'elle allait durement payee sa tentative d 'evasion.