Ma _ Jo Et Ses Demons

QUATRIEME JOUR

Le jour etait la et la jeune femme distinguait mieux le paysage alentour.Elle se trouvait environnee de  chenes et de châtaigniers avec de hautes futaies ,des entrelacs de branches et d'herbes luisantes de gelee ,et rien d'autre .Courageusement et frigorifiee en ce petit matin glacial, Ma-jo reprit sa marche au hasard mais talonnee par l'idee que l'homme reviendrait vite avec ses chiens et que ca ne lui laissait pas beaucoup de temps pour trouver un echappatoire.Au fur et a mesure qu'elle s'enfonçait dans la foret, le paysage changeait.Les arbres se firent plus clairsemes,les bois moins denses et bientôt elle apercut une lisiere et un ciel blafard.Elle etait sortie et examinant la campangne autour ,Ma-jo vit non loin de la sur un promontoire ce qui lui sembla  etre  un petit chateau delabree,a moitie en ruines.Y  -avait -il encore un habitant ou etait-il a l'abandon ? La jeune femme hata le pas et grimpa le sentier qui menait a l'habitation vetuste qui miroitait au soleil naissant. Plus  pres, tout etait en mauvais etat avec une facade lezardee,des volets pendants, une toiture abimee.Tout etait gris et lugubre.Ma-jo s'approcha et toqua a l'antique porte .Un son grele s'egrena dans la maison et la porte s'ouvrit sur une petite vieille a moitie contrefaite ,au visage parcheminee.  Que voulez vous ,ma fille, de si bon matin ? demanda la femme.Je vous en prie supplia Ma-jo ,aidez moi.On m'a enlevee ,sequestree et je me suis enfuie.Il est a ma recherche. Cachez moi .Il faut appeler la police ou les gendarmes.C 'est un fou dangereux....La vieille,eberluee, contemplait sa visiteuse et Ma-jo comprit qu'elle ne la croyait pas.Comment pouvait -elle la croire ?Son histoire etait insensee.Ma-jo forca la porte et entra dans le manoir .Tout etait a l'image de son hotesse.Vieux ,demode, deglingue.Mais cette vieille   dans sa maison pouvait la cacher et la sauver.Vous etes sure que vous vous sentez bien reprit la femme ? Elle la prenait po ur une desequilibree echappee d'une institution! Comment lui faire admettre qu'elle ne déraisonnait pas et qu'elle etait en danger.Tout a coup ,dehors ,   resonnerent des aboiements féroces.Ca y est !Ils l'avaient rattrape ! C'tait trop tard et cette pauvre vielle qui ne la croyait pas.Je vous en prie, il faut que je me cache ! Ou ca ? La femme montra l'escalier et Ma-jo, grimpa les marches comme si elle etait poursuivie par le diable.Elle avisa un palier puis un autre escalier qui desservait un second etage encore plus vetuste.Elle arriva enfin en haut et entra dans la premiere piece.Une petite chambre de bonne mansardee emplie de meubles de rebut.Ma-jo se glissa derriere une vielle armoire et s'accroupit dans un coin poussiéreux .Pourvu que la vieille ne la denonce pas et la livre a son bourreau ?