Jane

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Rebroussant chemin à plusieurs reprises, Jane fixait la porte en bois au loin le cœur battant, d'abord forcée de retourner dans cette maison, il fallait faire face à cet homme qui torturait son passé et qui l'avait injustement accusé, le revoir plus séduisant que jamais avec toujours cette élégance et se charisme indéniable, Jane avait cru un instant défaillir devant lui, encore plus beau qu'avant, prendre de l'âge l'avait vraisemblablement réussi.

Prenant une grande respiration en rassemblant son courage, Jane cogna à la porte.

- entrez fit cette voix dure qu'elle cherchait à fuir.

Ouvrant la porte, Jane la tête baissée entré sans un mot.

- asseyez-vous déclara-t-il

Sans même le regarder, Jane posa ses mains sur ses cuisses en attendant sa sentence.

- Jane regardez-moi je vous prie ordonna-t-il d'une voix bourrue

Levant les yeux, Jane regardait Angelo les yeux marron foncer la fixait attentivement.

- voilà qui est mieux.

Prenant le contrôle comme à l'époque sinon pire, Jane les mains moites s'efforcer de garder un visage neutre.

- vous avez changé Jane vous êtes devenue une jeune femme incroyablement belle reprit Angelo la voix rauque.

- merci fit Jane timidement, vous aussi vous avez changé.

- j'ai pris de l'âge je sais...

- c'e.. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Bredouilla Jane.

- soyons sincère, les années ont passé, je vais avoir trente ans déclara-t-il

Ne sachant quoi répondre, Jane s'était visiblement trompée sur son âge.

- je ne suis pas très content de votre fuite Jane.

- vous m'avez pris de court, je pensais que le mariage avait lieu maintenant pas dans un mois, je n'ai absolument rien à faire ici se justifia Jane

- c'est un fâcheux malentendu rétorqua Angelo.

- je n'ai pas l'intention de rester ici monsieur.

Malgré la prestance importante de cet homme, Jane ne démordait pas.

- c'est pourtant ce qu'il va se passer.

Se levant la tête bien droite, il lui faisait face derrière son bureau.

- pourquoi me faire venir ici après ce qu'il s'est passé cela ne vous a pas suffi ?

- je n'aime pas rester sur des notes ternes et dramatiques.

- mon père est tombé malade après notre départ.

- si j'en suis la cause, je tien à m'excuser répondit Angelo rapidement d'un ton grave.

D'une posture droite et imposante les mains dans les poches la mâchoire serré il l'a toisé d'un air froid.

- et sa mort m'a touché, je tien à vous adresser mes condoléances. Rajouta Angelo sincère à ses mots.

- je suis seule, sans argent, je suppose que vous tenez là votre vengeance murmura Jane le cœur serré en pensant à son père.

- êtes-vous en train d'insinuer que je me réjouis de votre malheur ? Siffla l'homme.

Pour toute réponse Angelo n'avait que la vision d'une jeune femme attristée survolant la pièce de ses yeux bleus sans un regard pour lui.

- cette conversation s'arrête là, je ne vous ai pas fait venir dans ce bureau pour vous entendre m'accabler d'accusations ridicule gronda-t-il en reprenant place sur son fauteuil.

- demain matin soyer prête, je vous emmène avec moi reprit-il

- je n'irai nul part avec vous fit Jane pâle de la tête au pied.

Ignorant les plaintes de la jeune femme, Angelo poursuivit en se rendant compte que Jane n'était plus une petite fille et qu'elle essayait de le contredire mais sans succès.

- demain huit heure soyez prête, si ce n'est pas le cas, je n'aurai d'autre choix que de recourir à la force, maintenant cette conversation s'achève ici vous prouvez disposer.

Sous le choc devant ses mots violents, Jane sans attendre, était partie tandis Qu'Angelo regardait la silhouette divine de la jeune femme s'éloigner.

Regagnant sa chambre les joues cramoisies, Jane, en plein désarroi avait rassemblé ses affaires dans son sac car si elle serait docile à sa menace une fois rentrée, elle partirait d'ici sans se retourner.

Le visage froid d'Angelo bien ancré dans sa tête n'avait de cesse de la rendre mal à l'aise et sa carrure impressionnante l'avait honteusement trahi quand ses yeux c'étaient plongé dans les siens.

Les cheveux en pagaille, ses yeux bouffis avaient affligé son visage d'une mine affreuse son reflet dans le miroir n'était que l'ombre d'elle-même une main sur sa gorge, Jane avalait difficilement sa salive en pensant au lendemain.

Traînant les pieds jusqu'à son lit, Jane redoutait cette deuxième confrontation qui se rapprocher beaucoup trop vite à son goût.

Le défi d'Angelos Casteli (Saga Casteli Tome 2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant