Le défi d'Angelos Casteli (Saga Casteli Tome 2 )

Malentendu

Après cinq mois de grossesse, Jane passait la plupart de ses journées assises où allongée, heureuse, elle savourait chaque moment de sa grossesse comme un cadeau précieux.

- tu veux un autre coussin ? Demanda-t-il au petit soin.

- oui, je veux bien.

Positionnée comme une vielle dame, Jane fixait Angelo qui était tout sauf avec elle.

- tout va bien ?

- oui ne t'en fait pas, j'ai une affaire de travail à régler, c'est tout.

- tu veux m'en parler ?

S'allongeant à côté d'elle, il posa un baiser sur sa bouche en reculant.

- non, c'est ennuyant mon ange, je t'assure que tout va bien.

Perplexe, elle hocha tout de même la tête.

Brumisateur en main, Jane ne supportant plus la chaleur restait à l'air frais près des arbres en se demandant où était passé Angelo, persuadé qu'il lui cacher quelque chose.

- ah ma chérie, je vous cherche partout s'écria Lucianna derrière elle.

- je voulais profiter du soleil expliqua-t-elle

Prenant place en face d'elle, la dame qui avait pour habitude de faire des visites surprises lui souriait gaiment.

- mon neveu a-t-il disparu ?

- oui, je ne sais même pas où il se trouve avoua-t-elle tristement.

- c'est sûrement du travail assura-t-elle en haussant les épaules.

- vous croyez ? Il est souvent absent ces temps-ci.

Remplissant un verre de citronnade, elle lâcha un petit rire.

- Angelo doit être assailli par le travail tout simplement.

Les yeux dans les yeux, Jane cherchait des réponses sans y parvenir.

Après une conversation assez longue, elle regardait Lucianna partir se rafraîchir avant de tirer le magasine qui dépasser de son sac confirmant ses craintes, Jane regardait la photo les larmes aux yeux avant de le cacher à côté d'elle.

Lucianna partit, Jane s'était mise à pleurer, elle se sentait humiliée, attrapent son sac Jane entreprit de l'ouvrir avec la ferme intention de partir.

Sans cesser de pleurer, Jane rassemblé ses affaires dans la salle de bains avant de voir Angelo secouer son sac pour le défaire.

- ma tante m'a appelé affolée pour me dire que son magasine avait disparu de son sac, tu voles maintenant ?

- laisse-moi, je veux plus te voir !

- je n'ai absolument rien à me rapprocher Jane, tu vas m'écouter !

- non ! Inutile de me faire un dessin, tu t'es bien moqué de moi.

L'attrapant par le bras, Jane poussa un cri plaintif.

- Aurora est venue chercher ses affaires chez mon frère, elle s'est amusé à me faire du chantage et je l'ai menacé à mon tour.

- pendant un déjeuner ? Tu étais loin de la menacer sur la photo gronda Jane en essayant de se dégager.

- une photo ne reflète pas la réalité Jane ! Elle m'a menacé de révéler qu'on avait eu une relation ensemble pour me faire du tort, mais j'ai étais plus rapide qu'elle, je lui ai demandé de venir et j'ai mis les choses au clair !

- j'en ai assez, je ne te crois plus Angelo.

Poussant des jurons, il attrapa le magasine.

- l'as-tu ouvert ? Tu as regardais les autres photos !

Les yeux rouges, les joues mouillées, Jane recula en le voyant tourner les pages presque en les déchirant.

- Est-ce que j'ai l'air de batifoler siffla-t-il en mettant le magasine sous son nez.

L'image qui le montrer prendre le bras violemment d'Aurora, fut de courte durée, car il l'avait déchiré en deux avant de le jeter par terre.

- je croyais que tu me faisais confiance Jane !

- je n'y arrive pas ! Tu n'es pas un mari normal.

Dans son costume assombrit, il se retourna les dents serrées.

- il va falloir t'y faire parce que tu es ma femme maintenant ne l'oublie pas.

Face à sa colère Jane ne savait pas s'il fallait continuer cette dispute ou refouler sa peine.

- pourquoi tu m'as menti ?

- je ne t'ai pas menti, je t'ai protégé rectifia-t-il en levant une main.

- protéger de quoi, je ne suis plus une enfant !

- ne crie pas ce n'est pas bon pour toi ordonna-t-il en l'obligeant à s'asseoir.

Tirant son bras pour se dégager, Jane tourna la tête.

- ne me dis pas ce que j'ai à faire...

- ça suffit, c'est ridicule, j'ai fait ça pour te protéger si tu vois ma manière d'avoir procédé comme une trahison tant pis, j'ai toujours fonctionné comme ça mon ange déclama-t-il

- ne commence pas avec tes mots doux en essayant de me faire oublier ce qu'il s'est passé s'offusqua Jane

Alors qu'il avait pris sa mâchoire, il s'abaissa à sa hauteur pour pouvoir ancré ses yeux dans les siens.

- ne t'avise plus d'essayer de partir Jane, je ne le supporterai pas.

Sa voix assombrie et son regard assorti, Jane trembla légèrement en regardant ses affaires éparpillées sur les couvertures en soie blanche.

- toi et notre bébé, vous êtes les seuls qui compter à mes yeux.

Fermant les yeux, elle cherchait à savoir s'il disait vrai, mais Aurora lui avait déjà causé des torts dans le passé et la photo donner raison à ses explications.

- tu ne me mentiras plus ?

- Jane gronde ce dernier en signe d'avertissement.

- pour moi, tu m'as menti Angelo, je pensais que dans un mariage, on devait tout se dire.

Marquant un point en voyant son visage changer brutalement, Jane attendait qu'il daigne lui répondre.

- tu as raison concéda-t-il à partir de maintenant, je t'informerai de la moindre parcelle qui peut nous faire du tort.

Satisfaite, elle avait enlacé son corps accroupi.

- il mio amore souffla-t-il dans ses cheveux.

- je ne supporte plus de me disputer avec toi Jane.

Calée contre son cou, Jane bougeait légèrement avant de reculer.

- à qui la faute ?

- basta signorina gronda-t-il en souriant.