WOLVES - La prophétie du Grand Loup

Chapitre 16

Nous sortons du dojo en direction du centre d'entraînement dans lequel Nils attend, un verre à la main.

- Alors les petits, on s'est bien amusé ?

Personne ne répond, nos hématomes parlent pour nous. L'épaule de Roy est toujours aussi amochée, une fille boite car elle est mal retombée sur sa cheville gauche et un garçon de couleur matte pleure à cause de ses blessures. Nils nous demande de nous mettre en ligne, tel des militaires nous attendons que Nils reprenne la parole. Il fait des aller-retour en observant chacun de nous de la tête aux pieds, il reprend la parole lorsqu'il arrive à la hauteur d'un garçon se trouvant à l'extrémité de la ligne humaine.

- As tu gagné ou perdu ton défi ?

- Perdu.

- 1 point.

Il continue ainsi jusqu'à mon interrogatoire.

- Alors Baker, que pouvez vous me dire sur cette expérience ?

- Très instructive.

- Avez vous perdu ou gagner votre défi ?

- Aucun des deux monsieur.

- Ah bon ? comment ça se fait ? c'est les trois marches devant le dojo qui vous ont reconstruit la face ?

- Etant donné qu'il fallait mettre son adversaire à terre pour gagner et qu'il fallait éviter de se retrouver soi-même à terre faute de défaite...

- Je connais les règles Baker, enchaîne !

- Je ne me suis pas retrouvé par terre mais je n'ai pas non plus réussi à mettre mon adversaire K.O.

- Qui était votre adversaire ? me demanda Nils tout en prenant des notes.

- Charles O'Brien monsieur.

- Pas possible, vous mentez. 1 point Baker.

Je ne me sens pas du tout largué, je me fiche que Nils m'ait mis 1 point. La seule chose à laquelle je pense c'est à Charles, une envie de vengeance monte en moi comme de la lave dans un volcan. J'entre dans les sanitaires pour me rendre compte des blessures qu'il m'a infligées, je remarque que mon nez qui avait retrouvé une couleur plus ou moins naturelle est redevenu violet, du sang coule de celui-ci mais aucune autre meurtrissure ne figure sur mon visage.

Je flâne dans le camp car je n'ai plus rien à faire. Au loin, j'aperçois une clôture sur laquelle une personne attends quelqu'un ou quelque chose, je n'ai pas de mal à reconnaître Charles.

- Salut O'Brien.

- Baker, qu'est-ce que tu veux ?

- Rien, je voulais juste m'excuser de t'avoir amoché la lèvre.

- T'en fais pas, les filles aiment ça les mecs qui ont des souvenirs de bagarres...

- Luna trouve ça débile.

- Pourquoi tu me parles de Luna ?

- J'en sais rien, je trouve que tu tournes un peu trop autour d'elle...

- T'es jaloux ?

Je ne réponds rien car je n'ai pas de réponse à lui donner.

- C'est toi mon petit gars qui devrait te décoller de Luna.

- Pourquoi, t'es jaloux O'Brien ?

- Dégage morveux, si tu crois que Luna s'intéresse à toi alors tu mets le doigt dans l'œil.

- Je n'ai pas besoin que Luna s'intéresse à moi, j'ai déjà une copine mais ce n'est pas ton cas n'est-ce pas ? à force de vouloir le beurre et l'argent du beurre on finit seul...